Homélie du 24è dimanche année ‘C’ Bien aimés de Dieu, ce - TopicsExpress



          

Homélie du 24è dimanche année ‘C’ Bien aimés de Dieu, ce vingt quatrième dimanche du temps ordinaire nous donne de contempler l’incommensurable et l’infini degré d’amour de Dieu et surtout son extrême miséricorde pour les hommes, et plus particulièrement pour les pécheurs. Dieu est bon, il est tellement bon qu’il pardonne à son enfant qui commet des péchés. Il est amour et son amour est si grand qu’il balaie le péché de l’homme. C’est cette dimension divine que nous rencontrons dans les textes liturgiques de ce jour. Dans la première lecture, Dieu est fâché et déçu de son peuple, qui l’a méconnu en se détournant de lui, en adorant des vaux en métal. Ils ont remplacé Dieu avec des objets d’art, produits de leurs mains. Ils ont pris ces objets pour des dieux. Alors, la colère de Dieu est grande, qu’il veut en découdre avec ce peuple ingrat, à qui il a tout donné, surtout en le libérant de l’esclavage égyptien. Mais grâce aux prières de Moïse et en souvenir de son amour, Dieu va renoncer à tout le mal qu’il avait déjà projeté sur le peuple. Il va revenir de sa grande colère, parce que sa nature c’est d’aimer. il est un Père miséricordieux. Dans la deuxième lecture, saint Paul lui-même s’adressant à Timothée, fait l’apologie du Dieu-Amour, il lui fait part de toute sa gratitude envers Dieu. Il reconnaît avoir été un pécheur, un persécuteur invétéré de l’Eglise du Seigneur, et donc du nom même de Jésus Christ. Lui qui ne savait que faire du mal : insulter, blasphémer, tuer ; il a été pardonné par le Seigneur, qui a fait de lui, l’un des meilleurs proclamateurs de la foi qu’il combattait de toutes ses forces. Il loue toute la bonté du Seigneur, qui s’est fait homme pour sauver les pécheurs. Et saint Paul n’hésite pas à dire qu’il était le premier à être pardonné, à être sauvé. Comme s’il discutait la place du plus grand pécheur, du premier pécheur, et celle du premier à bénéficier de la générosité de Dieu. Pour cette raison, à Dieu la gloire, l’honneur, la grandeur, la royauté. Voilà un pécheur, voilà un ancien malfaiteur qui se sent non seulement pardonné, mais aussi et surtout aimé, et qui rend hommage à Dieu. Dans l’Evangile, Jésus est mis en procès parce qu’il fait bon accueil aux pécheurs, aux publicains, considérés comme la racaille de la société. Pour sa défense, Jésus lève l’équivoque et resitue ses détracteurs sur le sens même de sa mission. Il leur renseigne sur son travail. Comme le dit Saint Paul dans la deuxième lecture, le Christ est venu dans le monde pour sauver les hommes. Et l’homme à sauver, c’est le pécheur, l’impur. Pour le leur montrer, il leur conte trois belles paraboles. Dans la première, une brebis quitte son troupeau et s’égare. Le propriétaire va à sa recherche, en laissant d’abord les 99 autres. Et quand il l’a retrouvée, il organise une fête avec ses amis. Pour une seule brebis impertinente même, qui a voulu jouer à la plus maligne, à la plus indépendante, le propriétaire organise une grande fête. Une seule brebis ! De quoi rendre les autres jalouses. Dans la deuxième parabole, c’est une pièce d’argent, sur dix, qui est perdue. La femme qui en est la détentrice, se met aussitôt à sa recherche. Elle allume les lampes, ouvre portes et fenêtres, soulève lit et matelas, seulement pour une pièce. Quand elle la retrouve, elle organise une grande fête à laquelle elle invite ses amis. Dans la troisième, c’est un jeune homme, en mal de grandeur et d’autonomie, qui veut se libérer du giron de son père. Il pousse ce dernier à partager les biens patrimoniaux et quand il a sa part d’héritage, il s’en va jouer la vie. Le goût d’aventure sera de courte durée. Car très vite, il va se rendre compte de sa bêtise, de son erreur. En fait, la vie va le mettre à l’évidence. Quand quelques années, après avoir tout dépensé, mal portant, mal habillé, sale, gringalet, affamé et assoiffé, seul, abandonné de tous ses amis, de toutes ses petites copines, il revient vers son père, ce dernier l’accueille comme un enfant qu’il avait perdu et qu’il a retrouvé. Pour ce faire, il organise une grande fête au cours de laquelle, il tue le veau gras. De trois paraboles, on se rend compte que c’est vers les nécessiteux, vers ceux qui ont des problèmes que Dieu se penche. Leur situation est plus grave, préoccupante et mérite qu’on s’en occupe avec plus de sérieux. Quand ils sont retrouvés, il y a une grande joie au ciel. Pour un seul retrouvé, pour un seul pécheur converti, on se réjouit au ciel. Les autres, non qu’ils ne comptent pas, mais ils ne se sont pas égarés. On ne stresse pas, on n’a pas du souci à se faire pour eux. S’il ne s’agissait que des 99 autres brebis, des neuf autres pièces d’argent ou du fils aîné de la troisième parabole, on dormirait en paix. Mais quelque chose, quelqu’un qu’on aime, a disparu, on ne peut donc pas rester tranquille. On veut le retrouver, parce qu’on l’aime et qu’on a pitié de lui. C’est comme ces parents qui laissent les autres enfants bien portant à la maison, pour aller passer la nuit au chevet de leur frère ou sœur interné à l’hôpital ; ou encore cette maman qui est angoissée chaque jour, parce qu’un de ses enfants ne dort pas à la maison, suit des mauvaises compagnies, a pour amis des fumeurs de chanvre, des braqueurs, des délinquants. On ne reprochera pas une mère d’avoir beaucoup d’amour pour son enfant délinquant ou voleur. Quand cet enfant revient sur le droit chemin, c’est une grande joie dans la famille. Jésus est venu pour les pécheurs, parce que ceux-ci avaient besoin d’être sauvés ; il est venu pour les égarés, parce que Dieu chaque jour, attend qu’ils se convertissent. Pour cela, tout comme les autres enfants ne doivent pas blâmer leur papa d’aimer plus profondément leur frère vaurien, aussi, les pharisiens n’ont pas à faire un procès à Jésus parce qu’il se fait proche des pécheurs et des publicains. Ce sont eux en effet qui ont plus besoin de lui. Frères et sœurs, Dieu nous aime tous et profondément encore ceux qui s’égarent, les pécheurs, il n’hésite pas à leur pardonner. C’est vers l’humanité plus fragile, plus faible, sans défense, seule, comme la brebis égarée, ou comme l’enfant prodige, que Jésus tend. Egaré, faible, pécheurs, nous le sommes. Malfaiteurs, adorateurs des idoles, nous le sommes tous. Tous les jours, le Seigneur attend et espère notre retour à lui. Il est plus paternel et aimant que justicier. Nous sommes pécheurs à des degrés différents, mais comme le dit saint Paul, là où le péché a abondé, la grâce a surabondé. A tout instant, nous sommes pardonnés par Dieu. L’erreur c’est souvent de penser comme les pharisiens et les scribes. Et aujourd’hui encore, nous sommes nombreux à être pharisiens et scribes ; nous nous considérons purs, sans tâches. Les autres sont des pécheurs, impurs, repus de la société, indésirables. Pour cette raison, leur compagnie n’est pas à souhaiter, à envier. Nous sommes toujours prêts à faire un procès à un tiers parce qu’il ose marcher avec les voleurs, les bandits, les prostitués. Jésus disait encore aux pharisiens que ces gens-là les précéderont au paradis. L’attitude qui nous est recommandée frères et sœurs est celle de Paul dans la deuxième lecture. Le Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, et moi le premier, je suis pécheur, mais si le Christ m’a pardonné, c’est pour que je sois le premier en qui toute sa générosité se manifestait. Nous avons plus à gagner en nous reconnaissant pécheurs et pardonnés par le Christ. Pendant que ceux qui se reconnaissent pécheurs gagnent leur ciel, nous autres, tapis dans les coins de la rue pour dévisser sur leurs péchés, risquons de le perdre. Loué soit J.C. Ab. MPELE
Posted on: Sun, 15 Sep 2013 17:38:46 +0000

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