JULES MONNEROT (1874-1942) Jules MONNEROT est né le 6 juillet - TopicsExpress



          

JULES MONNEROT (1874-1942) Jules MONNEROT est né le 6 juillet 1874 à Fort-de-France. Son père, haut fonctionnaire de la colonie, était commissaire à l’Immigration et le Directeur de l’Intérieur par intérim. Etudes secondaires au Lycée Schoelcher- bachelier en 1892. Etudes supérieures à la Sorbonne (Paris)- licencié de lettres et de philosophie en 1897.Maitre répétiteur au Lycée Louis Le Grand à Paris en 1898. La même année il s’inscrit au Parti Socialiste. Il milite activement, écrit dans des journaux socialistes. 1903- retour en Martinique- Chargé de cours de philosophie au Lycée Schoelcher. Aux côtés de Joseph Lagrosillière, il contribue aux progrès rapides du mouvement socialiste en Martinique. Il fut quelque temps conseiller municipal de Fort-de-France. Il se distingue comme orateur et journaliste (participe successivement à la rédaction de divers journaux socialistes). Passionné d’histoire de son pays, il publie en 1915 une revue « Bulletin d’Histoire de la Martinique ». En 1917, il devient rédacteur du journal »La Démocratie coloniale ». Ayant obtenu en 1910 un diplôme de licence en droit, il s’inscrit en 1918 comme avocat au Barreau de Fort-de-France, tout en continuant à enseigner au Lycée Schoelcher. Mais en juin 1919 il rompt avec Lagrosillière qui prônant « l’alliance du capital et du travail » s’est associé à une partie de la bourgeoisie béké (le groupe Fernand Clerc et Bougenot). Jules Monnerot à fonder en décembre 1919 le groupe socialiste « Jean Jaurès » dont « Justice », créé le 8 mai 1920 sera l’organe. Jules Monnerot sera « le maître à penser », l’éducateur des militants ouvriers du groupe « Jean Jaurès » à qui il enseigne la théorie marxiste. Sous son impulsion le groupe soutient la Révolution soviétique et adhérera aux principes de la 3e Internationale et au communisme. En 1925 le gouverneur Richard, persécutant les opposants, l’écarte de l’enseignement. J MONNEROT se consacre alors au Barreau jusqu’en 1927 date à laquelle, réintégré, il occupe à nouveau la chaire de philosophie au Lycée Schoelcher (jusqu’en 1937). Brillant orateur et conférencier, avocat au talent reconnu, pédagogue apprécié de ses élèves et collègues, il mène une activité militante et sociale intense. Il est un des fondateurs de l’association des anciens élèves du Lycée Schoelcher, participe à l’activité culturelle du Cercle Martiniquais, de la Ligue de l’Enseignement pour la Laïcité. Il est membre de la Franc Maçonnerie d’avec laquelle il prend rapidement ses distances. Polémiste redoutable, doté d’une vaste culture, il fustige de son ironie mordante ses adversaires politiques, dénonce le capitalisme et le colonialisme dans ses nombreux articles de « Justice ». Il avait lancé en 1925 une nouvelle revue « la Revue de la Martinique », qui est aujourd’hui un précieux recueil d’études politiques et historiques. Jules MONNEROT fut aussi un militant communiste combatif, au tempérament ardent, un propagandiste infatigable du marxisme. Il fut candidat à différentes élections pour porter partout la parole communiste. En octobre 1937, il se réinscrit au Barreau où il défend les humbles, les déshérités, les victimes de la répression colonialiste. L’interdiction du Parti Communiste en 1939, l’installation du régime fasciste de Vichy en 1940 vont entraîner vexations et persécutions contre les communistes martiniquais. Mais bravant les autorités vichystes, il dénonce l’hitlérisme, « la Révolution nationale », proteste dans une lettre ouverte au Procureur Général contre les perquisitions policières au domicile des militants communistes et à son cabinet d’avocat. Le prétoire sera avec la nouvelle affaire DesEtages (militant gaulliste emprisonné) et d’autres affaires de répression, la meilleure des tribunes pour battre le rappel des énergies démocratiques face au fascisme. Symboliquement, en 1941, ses confrères l’éliront Bâtonnier du Barreau de Fort-de-France. Il écrivit alors plusieurs pamphlets dont certains ont été publiés (« Ballades défendues en l’an 41 »). Emporté par la maladie, Jules MONNEROT, fondateur du mouvement communiste martiniquais, mourait à Fort-de-France, le 23 septembre 1942, âgé de 68 ans. Source : Note biographique -Armand Nicolas (L’Historial Antillais, Tome V)
Posted on: Sat, 31 Aug 2013 09:06:11 +0000

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