«Je suis chez moi en Algérie» Taille du texte normaleAgrandir - TopicsExpress



          

«Je suis chez moi en Algérie» Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte - Qu’est-ce que cela vous fait de revenir en Algérie ? La façon dont je ressens les choses en Algérie, c’est comme revenir à la maison, au bercail. Je suis chez moi (rire). - En 1969, lors du Festival panafricain, vous avez déclaré : «We have come back» (nous sommes revenus)… Oui, nous sommes revenus ! En fait, c’était l’expression du poète Ted Joans (trompettiste de free jazz, poète et peintre américain. Il fut l’un des rares poètes afro-américains à être associé à la Beat generation, ami de Jack Kerouac, Allen Ginsberg, Bob Kaufman). Il avait écrit le poème We Have come back. C’est une référence au retour de l’enfant prodige. - Le public est impatient d’accueillir le retour de l’enfant «prodige»… Moi aussi je suis très ravi et passionné d’être ici, à Alger. - Contre toute attente, vous parlez beaucoup plus de blues que de jazz. Et puis, avec pédagogie, référents et références par rapport à la musique africaine, arabe, spirituelle… Le blues est différent, mais il apporte beaucoup d’éléments qui sont issus des origines se trouvant ici, en Afrique. Sans cela, on n’aurait pas le blues. Le blues est une déclinaison. Le blues parle des expériences des Noirs, des gens de couleur aux Etats-Unis et de ce qu’ils ont ramené de l’Afrique. Cheikh (Tidiane Seck) a dit que les origines du blues proviennent avant l’esclavage. Et c’est vrai. L’origine est aussi hispanique, sud-américaine, surtout avec un pionnier, un Noir qui s’appelle Guillaume (rire). - Vous avez dévoilé le secret de la note Minor third, Minor Seven du blues, se rapprochant de la musique arabe… Oui, c’est cela. Et ce n’est pas la gamme diatonique. Cela vient du blues. Et peut-être émanant de la musique arabe. Parce qu’il y a des musulmans au Mali ou encore au Sénégal. - Born Free, votre formation, est une «dream team» aux côtés de Cheikh Tidiane Seck et Mamani Keïta… Et mon fils aussi (rire). - Il est là ? Non ! Il aurait aimé venir à Alger. Il fait dans la musique electronica (électronique). Il est à Seattle (Washington, USA). - Vous êtes un enfant terrible du blues… Le blues est un feeling que l’on jouait partout aux Etats-Unis. Je suis né en Floride. Un endroit dédié au blues. Je suis né peut- être avant George Clinton. Je suis né en 1937. J’ai connu le blues à travers mon père. Le blues était partout. C’était la musique d’une époque. - Vous avez excellé dans la rhétorique pas du tout «politiquement correcte» à propos du président Barak Obama… Cela est vrai. On attend de lui (Barak Obama) des miracles. Mais en fait, les Etats-Unis restent un pays capitaliste avec un bon côté, mais aussi avec des gens qui luttent pour la liberté, d’autres qui sont plus conservateurs, peut-être néo-fascistes. Cela ne change pas. Les riches contrôlent la direction politique. Même si c’est Obama, le tout premier président noir des Etats-Unis, cela ne change pas la couleur de la Maison-Blanche. - Quand vous regardez dans le rétroviseur de votre carrière, que dites-vous ? Je suis toujours critique envers moi-même. J’espère que j’ai fait des choses qui aident et qui poursuivent la marche de la liberté. - Savez-vous que vous êtes une icône, une légende, un «président» depuis 1969 ? Heureusement que je ne suis pas président. Une position que je n’envie pas. Je préfère rester et vivre avec la musique. Quelque chose d’esthétique.  K. Smail
Posted on: Sat, 28 Sep 2013 15:52:32 +0000

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