Je vous propose la relecture de mon article, publié le jour du Magal de Touba, édition 2011 par sud quotidien BAMBA ET LE MIRACLE DE LA PLUME !!! Il est des signes qui parlent d’eux-mêmes, signes parmi les innombrables signes d’Allah. Serigne Touba incontestablement en fait partie, lui dont rien de rationnel ne peut expliquer la surabondance de ses écrits au point de s’offrir le titre de recordman mondial jamais égalé en la matière. Une force de production poétique et prosodique que rien d’une intelligence particulière ou d’une vie dévouée à une cause ne peuvent justifier. Une vitalité créatrice d’une telle profondeur qu’elle est insaisissable par la raison humaine. Son troisième khalife Serigne Abdoul Ahad Mbacké parle de 5 tonnes dans une estimation dite minimale qui exclut les quantités enfouies en haute mer et celles mises en terre-plein, loin des yeux fouineurs. Quant à la qualité, elle ne se discute point dans le monde de la poésie arabo-islamique. Mais enfin, qui est cette figure emblématique dont le coefficient spirituel et intellectuel se détache nettement de la moyenne par sa supériorité ? De son vrai nom Mouhamed ben Mouhamed ben Habiballah, Cheikh Ahmadou Bamba, Serigne Touba ou encore Khadimou Rassoulilah est cette figure de l’Islam érigée par le prophète (que le salut et la paix soient sur lui) en Pôle du 14éme siècle de l’Hégire. Pôle de son époque, parce qu’au-delà de la science, du savoir, de la religiosité et de l’observance des préceptes de Dieu qu’il polarisait, Mouhamadou Mbakiyou symbolisait à la fois une Vision et une Direction spirituelle. Une perpétuation de la volonté divine d’envoyer en guise de miséricorde à la Ummah islamique, un vivificateur (moudjadid), réformateur, au début de chaque siècle musulman. Ce dernier doit être la parfaite articulation entre la chariah et le haqiqa (la loi et la voie), facteurs de ralliements des hommes vertueux. C’est ainsi qu’ordonné par Dieu « pôle spirituel de son époque », Cheikh Bamba déclara : « Dieu m’a ordonné de proclamer que je suis un asile et un recours et quiconque veut le bonheur ici bas et dans l’au-delà doit chercher refuge auprès de moi ». C’est en ces termes qu’il s’est présenté à l’Humanité avec une lettre de mission dont le contenu n’est autre que « sauver l’Humanité , ô toi Bamba, de l’obscurantisme et des ténèbres de la déperdition, intercéder en faveur des musulmans de la Ummah ». Cheikh Saad Abi dira à son endroit que « le Monde ne sera jamais capable d’engendrer un homme de la dimension de Cheikh Ahmadou Bamba ». Cheikh Sidy Baba lui emboitant le pas, atteste que « Cheikh Ahmadou Bamba représente un bienfait et un miracle de Dieu ». Quant au professeur Amar Samb, alors directeur de l’IFAN, dans une communication intitulé l’œuvre littéraire de Cheikh Ahmadou Bamba fit la remarque que les hommes ennemis ou amis qui parlent de Cheikh Ahmadou Bamba utilisent tous des superlatifs particulièrement laudatifs « à savoir le sénégalais le plus célèbre de son temps, un très grand homme de Dieu, le plus grand mystique de son époque, autrement dit le pôle, le chef religieux le plus original, le plus illustre poète sacré musulman, l’écrivain le plus fécond de la littérature arabo-islamique du Sénégal, le marabout qui a le plus marqué son siècle par son œuvre, sa pensée et sa conduite » A vrai dire, Khadimou Rassoul promène ses lecteurs dans les hautes cimes du Savoir pour une science précieuse et impérissable. En lisant le Cheikh on comprend aisément le rôle que ses écrits ont joué dans son propre parcours spirituel, « j’ai raccourci la voie des hommes de la spiritualité au moment où je fais son panégyrique (le prophète) et il m’a réalisé les vœux par la purification (de l’âme) et la libéralité. » écrit-il dans Midadi Au regard de la surabondance de ses écrits des interrogations s’élèvent. Comment est-il parvenu au statut de recordman mondial inégalé et inégalable? Est-il donné à n’importe quel commun des mortels de pouvoir écrire autant de quantité qualitativement distinguable dans une vie aussi courte que 74ans ? • La solitude devant les vagues océaniques peut –elle suffire à expliquer cette fécondité d’esprit unique au monde dans son genre? Bien sûr que non ! car l’exil au Gabon n’a duré que 7 années? 1895-1902. Difficile de le penser si l’on convoque l’environnement psychologique, le contexte politique et géopolitique ayant présidé à ces écrits. Le choix de Gabon n’est pas fortuit. Une forêt équatoriale dense au climat hostile où il pleut quasiment 9mois/ 12. • Le temps passé au Sénégal après l’exil entre 1902-1903 peut-il en être une explication plausible ? Bien sûr que non !car c’est à peine installé à Darou Marnane qu’il sera une nouvelle fois déporté en Mauritanie. • La déportation en Mauritanie (1903-1907) a-t-elle contribué à augmenter la teneur de son inspiration ? bien sûr que non !car cette étape aussi n’aura duré que 5ans. • Les années de résidences surveillées en sont –elles pour quelque chose ? A Thiéyène entre 1907 et 1912 A Diourbel entre 1912 et 1927, date du rappel à Dieu du Saint homme de Touba. Seul le souffle divin, une communion avec un monde inintelligible peuvent en être l’irrationnelle explication. Il avoue d’ailleurs ce compagnonnage supra humain qui transcende la raison humaine en attestant : « quand j’écris, le trône d’Allah exulte et les anges émus, proclament la Sainteté du Seigneur » Nous en sommes tous miraculés, lui-même en est miraculé quand il écrit : « mon plus grand miracle c’est mes écrits ». l’on notera qu’il n’existe aucune des 16 typologies de métrique arabe (rimes) dont il ne s’est pas servi pour rédiger ses panégyriques au point d’en créer d’autres, une production qui embrasse tous les thèmes .Cela ne pourrait en être autrement quand on sait que Mouhamed (psl), son maître, était un illettré (nabiyil oumiyyi) et que lui son serviteur privilégié, ou encore sa Sainte proximité s’est vu insuffler la lumière de DIEU pour porter la parole sublime du prophète. En tout état de cause, de mémoire d’homme, jamais une production littéraire n’aura été autant prolifique que celle de BAMBA. Il est et restera pour l’éternité, l’écrivain le plus prolifique de toute l’humanité et de tous les temps. Tel sont les bienfaits qu’Allah donne à qui Il veut dans son pouvoir discrétionnaire. AMADOU TOUBA NIANE, commissaire aux Enquêtes économiques, AJOU UNIVERSITY, Corée du Sud Article publié en 2011 par sud quotidien Email :[email protected]
Posted on: Sat, 10 Aug 2013 14:58:28 +0000
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