Kenavo Les Bretons envoient un ultimatum à la République. - TopicsExpress



          

Kenavo Les Bretons envoient un ultimatum à la République. Vont-ils enfin proclamer leur autonomie ? Pas plus que les Corses, mes amis. Les combats corporatistes des uns, soi-disant indépendantistes des autres, ne visent qu’à attirer un maximum d’avantages du gouvernement. Pourquoi les Bretons ne se sont-ils pas révoltés quand on leur refilait des engrais toxiques, des pesticides cancérigènes, des nourritures animales nocives qui décuplaient leur rentabilité ? Pourquoi des années durant ont-ils pollué leurs sols et empoisonné leurs nappes phréatiques. Pour les indépendantistes corses, c’est encore pire. Ils veulent le beurre, l’argent du beurre et la crémière en prime. S’ils désiraient vraiment leur souveraineté totale ils exigeraient un référendum et leur action ne se limiterait pas à de lâches assassinats ou des règlement de compte à caractère mafieux. La Bretagne et la Corse ne sont pas, loin s’en faut, les régions qui souffrent le plus. Les Chtimis et les Picards connaissent des taux de chômage dépassant les 20%. La Lorraine est réellement sinistrée. La situation en Midi-pyrénées est loin d’être brillante. Etc. Soyons clair, ce ne sont pas ceux qui font le plus de bruit qui sont le plus à plaindre. Les bonnets rouges ne sont pas des bonnets phrygiens et le rouge n’est pas forcément la couleur du progrès. Les aristocrates se distinguaient grâce à leurs talons rouges et les drapeaux écarlates du stalinisme ont justifié, voire justifient encore ( Chine, Corée, Vietnam, ) d’implacables tyrannies. La Savoie, aussi n’est pas épargnée par la crise, même si son taux de chômage oscillant entre 10 et 11% n’est pas le plus élevé de l’hexagone. Ses montagnes ne permettant pas l’essor de grandes exploitations, elle n’a pas trop pollué ses sols, pas trop contaminé ses eaux, et s’est même attachée à purifier ses lacs. De là à dire que les Savoyards sont plus vertueux que les Bretons, loin de moi cette idée. Leur territoire les a protégés des excès, mais dans les stations de ski les rapaces ne se sont pas privés et ont allègrement bétonné les paysages enchanteurs de nos aïeux. La colère rentrée des Savoyards n’a donc pas les mêmes causes que la colère ouverte des Bretons ou calculatrice des Corses. Notre pays a été intégré dans un grand ensemble régional nommé Rhône-Alpes qui a Lyon pour capitale et regroupe des villes comme Roanne, Valence, Saint-Étienne, Grenoble. Que peut peser dans cet ensemble qui n’a rien à voir avec notre pays, nos propres villes de Chambéry, Annecy, Thonon, La Roche-sur-Foron, Montmélian, Albertville, Saint-Jean de Maurienne, Modane ? Des nèfles, je dis bien des nèfles. L’argent rapporté par nos deux départements est littéralement pompé par l’ex capitale des Gaules puis digéré par une administration pléthorique qui n’en redistribue qu’une infime partie dans les zones les plus sinistrées. Et comme la Savoie se porte plutôt bien, elle est taxée à fonds perdus. Que ne ferions nous pas de ces sommes si elles étaient réinvesties sur notre territoire ? La solidarité nationale ça va un temps mais notre Savoie n’a pas vocation à engraisser systématiquement les fonctionnaires d’une région dans laquelle elle ne se reconnaît pas et à contribuer à l’essor de contrées qui n’ont en réalité aucun lien historique avec elle. Imaginez ce que pourrait être ce territoire du Mont-Blanc sil pouvait gérer lui-même, comme le fait d’ailleurs la Bretagne, ses propres revenus ? Oui imaginez… C’est pourquoi je me garderais bien de crier bêtement comme les perroquets « Savoisiens, Corses, Bretons même combat » ! Non, notre combat à nous est spécifique. Nous ne voulons pas le beurre, l’argent du beurre, et la crémière en prime. Nous en regorgeons et si nous tenons à garder pour nous nos charmantes Perrette et leur pot au lait, nous pouvons en revanche largement fournir l’Europe en produits laitiers et d’élevage de grande qualité. Quant à nos vignobles, ils sont en train d’atteindre une réputation enviable. Pas question donc de saccager nos villes, d’assassiner des préfets. Tout au plus, quand le ras le bol atteindra son paroxysme, irons-nous plaider auprès des plus hautes juridictions internationales notre droit à l’indépendance. La Savoie n’a pas été achetée, elle ! Elle a été cyniquement livrée à la France. Au vu du dossier historique, il sera bien irresponsable aux magistrats de rejeter notre demande. Les maquis, nous, on connaît ! Arvi pa
Posted on: Wed, 06 Nov 2013 09:36:10 +0000

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