LES RÈGLES DE LA VISITE DE LA MOSQUÉE DU PROPHÈTE LA - TopicsExpress



          

LES RÈGLES DE LA VISITE DE LA MOSQUÉE DU PROPHÈTE LA JURISPRUDENCE · D’après le mansak de Sheïkh ‘Abd el ‘Azîz ibn Bâz – qu’Allah lui fasse miséricorde – Il est légiféré de visiter la mosquée du Prophète (r) soit avant soit après le hadj. • D’après el Bukhârî et Muslim, selon Abû Huraïra, le Messager d’Allah (r) a dit : « Une prière dans ma mosquée vaut mieux que mille prières n’importe où ailleurs en dehors de la Mosquée sacrée. »[1] • Selon ibn ‘Omar, le Prophète (r) affirme : « Une prière dans ma mosquée est meilleure que mille prières n’importe où ailleurs en dehors de la Mosquée sacrée. »[2] • Selon ‘Abd Allah ibn e-Zubaïr, le Messager d’Allah (r) affirme : « Une prière dans ma mosquée est meilleure que mille prières n’importe où ailleurs en dehors de la Mosquée sacrée. Et une prière dans la Mosquée sacrée vaut mieux que cent prières dans ma mosquée. »[3] Rapporté par Ahmed, ibn Khuzaïma, et ibn Hibbân. • Selon Jâbir, le Messager d’Allah (r) déclare : « Une prière dans ma mosquée est meilleure que mille prières n’importe où ailleurs en dehors de la Mosquée sacrée. Et une prière dans la Mosquée sacrée est meilleure que cent mille prières n’importe où ailleurs. »[4] Rapporté par Ahmed, et ibn Mâja. Il existe de nombreux hadîth allant dans ce sens. En arrivant à la mosquée, il est recommandé au visiteur d’entrer du pied droit en disant, comme pour les autres mosquées : « Bismi Allah, wa e-salât wa e-salâm ‘alâ Rasûl Allah ! A’ûdhu bi Allah el ‘Azhîm wa bi wajhihi el Karîm wa Sultânihi el Qadîm min e-shaïtân e-rajîm ![5] Allah humma ! iftah lî abwâb rahmatik ! »[6] La mosquée du Prophète (r) n’a aucune particularité de ce point de vue. Une fois à l’intérieur, il fait deux rak’a dans lesquels il peut invoquer Allah pour les affaires touchant à sa vie ou à sa religion. Le mieux, c’est de prier dans le rawdha, comme le prescrit le hadîth : « Entre ma maison et mon minbar(chaire ndt.), il y a un jardin du Paradis. »[7] Puis, le fidèle visite la tombe du Prophète (r) et de ses deux Compagnons Abû Bakr (t) et ‘Omar (t). Il se tient devant celle du Prophète (r) avec respect et adresse son salut à voix basse en disant : e-salâm ‘alaïka yâ rasûl Allah wa rahmat Allah wa barakâtuhu ! D’après Abû Dâwûd dans son recueil e-sunan, avec une chaîne narrative jugée bonne, selon Abû Huraïra, le Messager d’Allah (r) a dit : « À chaque fois qu’un homme me salue, Allah me rend mon âme afin que je le lui rende. »[8] Il n’y a pas de mal à dire par exemple : e-salâm ‘alaïka yâ nabiya Allah ! E-salâm ‘alaïka yâ khaïrata Allah min khalqihi ! E-salâm ‘alaïka yâ saïd el mursalîn, imâm el mutaqqîn ! Ashhadu annaka qad ballaghta e-risâla wa addaïta el amâna wa nasahta el umma, wa jâhadta fî Allah haqqa jihâdihi ![9] Ces éloges lui conviennent parfaitement. Il prie également sur lui (r) et invoque pour lui. Il est légitimé en effet d’accompagner les prières au salut qu’on lui adresse, conformément au Verset : [Ô croyants ! Priez sur lui et adressez-lui les plus amples salutations].[10] Ensuite, il passe le salut à Abû Bakr (t) et à ‘Omar (t) et consacre des invocations pour eux. Lors de la plupart de ses visites, ibn ‘Omar – qu’Allah les agrée son père et lui – ne disait pas plus que : e-salâm ‘alaïka yâ rasûl Allah ! Pour le Prophète (r), e-salâm ‘alaïka yâ Abâ Bakr ! Pour le premier Khalife, et e-salâm ‘alaïka yâ abatâh ! Pour son père.[11] Puis, il s’en allait. Cette visite est exclusivement légitimée pour les hommes. Quant aux femmes, elles n’ont le droit de se rendre à aucune tombe. Selon un hadîth certifié : « Le Prophète (r)a maudit les femmes qui multiplient les visites des tombes et ceux qui installent dessus des lieux de culte ou des lanternes. »[12] En revanche, il est légitimé pour tout le monde (hommes et femmes) de consacrer un voyage à Médine pour visiter la mosquée du Messager (r), y consacrer des invocations, etc. comme pour n’importe quelle mosquée. Les hadîth cités plus haut vont dans ce sens. Le visiteur y multiplie le dhikr, les invocations et les prières surérogatoires dans l’ambition de gagner une grande récompense. Il est particulièrement recommandé de multiplier les prières surérogatoires dans le rawdha, conformément au hadîth authentique précédemment cité : « Entre ma maison et mon minbar, il y a un jardin du Paradis. »[13] Pour les prières prescrites, il vaut beaucoup mieux rechercher les rangs de devant et plus particulièrement le premier, bien qu’ils soient dans l’agrandissement de la mosquée. De nombreux hadîth authentiques encouragent de se présenter au premier rang. Nous avons notamment : « Si les gens connaissaient la valeur de l’adhân et du premier rang, et qu’ils ne trouvaient rien d’autre ensuite pour y avoir droit que le tirage au sort, ils le feraient. »[14] Il (r) disait également à ses Compagnons : « Rapprochez-vous et prenez-moi comme imam ; ceux qui sont derrière n’auront qu’à suivre les premiers rangs. Allah laisse derrière celui qui n’arrête pas d’être en retard à la prière. »[15] Rapporté par Muslim. D’après Abû Dâwûd également, selon ‘Âisha – qu’Allah l’agrée – avec une chaine narrative jugée bonne, le Prophète (r) a dit : « Allah laisse dernière en Enfer celui qui n’arrête pas d’être en retard aux premiers rangs. »[16] D’après un hadith certifié, il (r) a préconisé à ses Compagnons : « Ne devriez-vous pas vous mettre en rang comme les anges le font devant Leur Seigneur ? - Messager d’Allah, s’exclamèrent-ils, mais comment les anges se mettent-ils en rang devant leur Seigneur ? - Ils complètent les premiers et se serrent dans les rangs. »[17] Rapporté par Muslim. De nombreux hadîth – qui ne concernent pas spécialement sa mosquée que ce soit avant ou après les agrandissements – vont dans ce sens. Ailleurs, il encourage ses Compagnons à remplir les rangs en commençant par le côté droit. Il va sans dire que le rawdha ne se trouve pas à droite des rangs. Il est donc plus méritoire de remplir les premiers rangs que de vouloir absolument prier dans le rawdha. À la lumière des hadîth cités plus haut, ce dernier point devient évident, avec l’aide d’Allah. Il n’est pas permis de passer la main sur les grillages qui renferment les appartements du Prophète (r), de les embrasser, ou de faire le tawâf autour. Les pieux prédécesseurs ne nous ont jamais rapporté ce genre de pratiques qui relèvent plutôt de l’innovation condamnable. Il n’est pas permis non plus de demander quoi que ce soit au Messager (r) (réclamation, secours, guérison, etc.). Allah est le Seul à qui l’on sollicite ce genre de choses. Solliciter les morts relève de l’association et c’est une forme d’adoration, alors que la religion musulmane repose sur deux piliers : 1- Vouer l’adoration exclusive à Allah. 2- L’adorer conformément à la législation du Messager (r). C’est exactement la définition de l’attestation de foi : lâ ilâh illâ Allah Mohammed Rasûl Allah. Il est strictement interdit de solliciter directement au Prophète son intercession, comme le stipule le Verset : [L’intercession tout entière revient à Allah].[18] Il convient de dire : Ô Allah, accorde-moi l’intercession de Ton Prophète ! Ô Allah, accorde-moi l’intercession de Tes anges, et de Tes pieux serviteurs ! Ô Allah, accorde-moi l’intercession de mes enfants morts ! Etc. Il est interdit de solliciter quoi que ce soit aux personnes décédées ; intercession ou autre. Les prophètes eux-mêmes ne font pas exception, étant donné que toutes les œuvres du mort sont interrompues, en dehors des exceptions que recensent les textes. D’après le recueil e-sahîh de Muslim, selon Abû Huraïra, le Messager d’Allah (r) affirme à ce sujet : « Quand meurt le fils d’Adam, toutes ses œuvres s’interrompent à l’exception de trois : une donation courante(sadaqa jâriya), un savoir utile aux hommes, ou un enfant pieux qui prie en sa faveur. »[19] Il existe deux cas de figure autorisant l’intercession du Prophète (r) : avant sa mort et le Jour de la résurrection. La raison, c’est qu’il est à même de le faire à ces deux occasions. Il pourra dans l’au-delà s’avancer et adresser directement aux Seigneurs les demandes des membres de sa communauté. Sur terre, il pouvait le faire de son vivant, mais ce n’était pas propre à lui. Le musulman a le droit de demander à son frère d’intercéder en sa faveur auprès d’Allah, dans le sens où il lui demande de L’invoquer pour lui. Il est permis de répondre à une telle demande dans la mesure où celle-ci est licite. En revanche, le Jour de la résurrection, personne n’aura le droit de parler sans l’autorisation d’Allah, l’auteur des paroles : [Qui peut intercéder auprès de Lui sans recevoir Sa permission].[20] Il n’est pas pertinent de comparer la situation du mort à celle du vivant étant donné que ses actes sont désormais interrompus. Comme il n’est pas pertinent de prendre en exemple la situation du Jour de la résurrection. Nous avons vu plus haut qu’à part, quelques exceptions, plus rien ne joue en faveur du défunt. En l’occurrence, l’intercession n’entre pas dans ces exceptions. Il va sans dire que le Prophète (r) est vivant actuellement ; il est dans un meilleur état que les martyrs. Cependant, il s’agit d’une autre vie qui touche à une autre dimension (el barzakh), et qui n’a rien avoir avec son ancienne vie. Elle est également différente de la période où il sera ressuscité. Seul Allah (I) en pénètre les mystères. Cela explique le hadîth cité plus haut : « À chaque fois qu’un homme me salue, Allah me rend mon âme afin que je le lui rende. »[21] Autrement dit, il est mort et son âme s’est séparée de son corps. Celle-ci lui revient pour lui permettre de rendre le salut aux membres de sa communauté. Les textes du Coran et de la sunna qui sont connus de tous sont clairs sur la question. Sans compter, qu’à l’unanimité des savants, le Prophète (r) est mort et enterré. Cependant, cela ne l’empêche pas d’avoir une vie parallèle, comme celle des martyrs que relate le Verset : [Ne croyez pas que ceux qui ont donné leur vie à Dieu soient morts, mais ils sont plutôt vivants ; ils jouissent des bienfaits auprès de Leur Seigneur].[22] Nous nous sommes étalés sur ce point sur lequel règne une grande confusion, pour faire obstacle à la tendance qui appelle à l’association et à l’adoration des morts. J’implore Allah d’épargner à tous les musulmans en commençant par moi d’aller à l’encontre de Sa Législation ! Wa Allah a’lam ! À suivre… Par : Karim Zentici [1]Rapporté par el Bukhârî (1190), Muslim (1394), ibn Mâja (1404), Ahmed (2/101). [2]Rapporté par Muslim (1395) et ibn Mâja (1404). [3]Rapporté par Ahmed (4/5) et ibn Hibbân (1620). [4]Rapporté par Ahmed (3/343) et ibn Mâja (1406). [5]Voir : Abû Dâwûd (466). Voici la formule en français : « Au Nom d’Allah, que les prières et le salut d’Allah soient sur le Messager d’Allah ! Je me réfugie auprès d’Allah le Majestueux, de Son noble Visage, et de Son Pouvoir ancien contre Satan le lapidé. » [6]Voir : Muslim (713), Abû Dâwûd (465), e-Nasâî (729), et Ahmed (5/425). Voici la formule en français : « Ô Allah ! Ouvre-moi les portes de Ta Miséricorde. » [7]Rapporté par el Bukhârî (1195), Muslim (1390), e-Nasâî (695), Ahmed (2/101), et Mâlik (463). [8]Rapporté par Abû Dâwûd (2041) et Ahmed (2/527). [9]Soit : salut à toi Prophète d’Allah ! Salut à toi la meilleure de Ses créatures ! Salut à toi le maitre des messagers et l’imam des pieux ! Je témoigne que tu as transmis le message, rempli ton devoir, prodigué le conseil à ta communauté, et combattu pour Allah de la meilleure manière ! [10]Les coalisés ; 56 [11]Voir : e-Tirmidhî (320), e-Nasâî (2043), Abû Dâwûd (3236) et Ahmed (1/337). [12]Rapporté par e-Tirmidhî (320), e-Nasâî (2043), Abû Dâwûd (3236) et Ahmed (1/337). [13]Rapporté par el Bukhârî (1195), Muslim (1390), e-Nasâî (695), Ahmed (4/39), et Mâlik (463). [14]Rapporté par el Bukhârî (615), Muslim (437), e-Tirmidhî (225), e-Nasâî (671), Ahmed (2/303), et Mâlik (295). [15]Rapporté par Muslim (438), e-Nasâî (795), Abû Dâwûd (680), ibn Mâja (978), et Ahmed (3/34). [16]Rapporté par Abû Dâwûd (679). [17]Rapporté par Muslim (430), e-Nasâî (816), Abû Dâwûd (661), ibn Mâja (992), et Ahmed (5/106). [18]Les groupes ; 44 [19]Hadîth rapporté par Muslim (1631), Abû Dâwûd (2880), e-Tirmidhî (1376), e-Nasâî (3651), Ahmed (2/372), et e-Dârimî (559). [20]La vache ; 255 [21]Rapporté par Abû Dâwûd (2041) et Ahmed (2/527). [22]La famille d’Imrân ; 169
Posted on: Sun, 07 Jul 2013 12:24:58 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015