La Martinique… Laboratoire Ethnosociologique du « Vivre - TopicsExpress



          

La Martinique… Laboratoire Ethnosociologique du « Vivre Ensemble » ! L’île est belle, baptisée même « île aux fleurs », par contre, son histoire humaine est marquée du sceau de la violence et du sang versé ! Les populations premières, dont l’histoire reste à écrire, se sont affrontées entre elles, entre Arawaks (qui du 1er au 7ème siècles de notre ère ont vécu de leur chasse et de l’agriculture) , et Caraïbes, de même origine, mais réputés guerriers qui leurs prendront le territoire. Les Caraïbes n’occupaient pas toute l’île, et n’y séjournaient d’ailleurs que par intermittence, allant du Vénézuéla et d’île en île. L’arrivée des Européens, mieux armés et usant de traitrise, a été un génocide d’une grande violence. Même si certains parlent de « Banaré » entre Caraïbes et Français, je veux croire davantage à la traitrise des Français ! L’importation d’esclaves noirs Africains s’est décidée autour de nécessités économiques, à savoir servir de main d’œuvre gratuite pour la culture de la canne à sucre, la grande richesse. Cette manne inépuisable s’est organisée en « marché triangulaire » : on charge les cales des bateaux avec des esclaves en Afrique, on les décharge en Martinique en les remplaçant par les épices-café-sucre-alcools qui seront vendues en France, faisant la richesse des négriers ! Ce crime organisé est un génocide de l’Afrique des comptoirs ! D’une part du fait de l’échelle du trafic, mais aussi du fait que c’est la force vive qui était volée, car on choisissait précisément les Hommes jeunes, sains, forts , et les Femmes bien faites et belles !!! Par contre, en choisissant des jeunes, les négriers étaient assurés de ne pas transporter en même temps la Culture Africaine ! L’esclavage accomplira le reste de la déculturation ; importés comme des meubles utilitaires, privés d’individualité, la relation avec le colon était un Déni total d’altérité. Il n’y avait aucune possibilité de résilience des cultures d’origines. D’ailleurs, à l’abolition de l’esclavage, il a fallu établir des « registres d’individualité », puisqu’ils n’étaient que des numéros ! Après la période de colonisation esclavagiste, au cours de laquelle la France est passée de la royauté à la république par un processus d’évolution sociétale, donc des idées, la Martinique est demeurée dans ce régime archaïque médiéval qu’est l’esclavage. Les esclaves luttent contre l’inhumanité de leur situation, ils n’ont certes pas une vision précise de la notion d’identité, de dignité ; quand ils conquièrent leur liberté, ils étaient encore foncièrement esclaves ! C’est à la 2ème génération après l’abolition qu’ils auront cette conception de « corps social », pour mieux défendre leurs intérêts. Après l’abolition, la structure économique de la Martinique reste l’habitation, ses intérêts économiques se confondent avec ceux des békés, qui sont le vrai pouvoir politique ! Le pays est maintenu dans l’arriération la plus totale, et s’établit la colonisation des esprits par Assimilation ! L’assimilation est encore une perte d’identité. Quand l’état français instaure le BUMIDOM, c’est un génocide par substitution qui s’opère, les forces vives s’ont encouragées à partir « pour de meilleurs cieux », alors que dans le même temps arrivent en masse des français blancs pour occuper des postes stratégiques, notamment dans l’enseignement. Le pouvoir « régalien » est assuré de mains d’acier par des CRS, des préfets « grenades » etc, pour faire pression sur les intellectuels. Le pot de terre a-t’ il les moyens de lutter contre le pot de fer ? Il faut déprogrammer la colonisation des esprits et reprogrammer la recherche de la vraie liberté ( celle que l’on vit en interdépendance, en solidarité, en générosité, en respect de soi et de l’autre), l’identité forte, la valorisation de l’être individuel et collectif, la fierté , la combativité… Ne serait-ce pas là l’objectif de la « résolution Letchimy » visant à faire donner une suite éducative, politique , sociétale, à la pensée Césairienne, reconnue comme lumière ? S’il vous plait, spécialistes en philosophie, sociologie, ethnologie et politiques, travaillez de concert pour comprendre Comment la « nitroglycérine sociale et sociétale » de notre pays n’a pas explosé, et comment éviter cette explosion en travaillant sur le « vivre ensemble » ! Alain Philipbert
Posted on: Mon, 08 Jul 2013 20:32:19 +0000

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