La pri­son pour ceux qui ne sont pas d’accord avec les - TopicsExpress



          

La pri­son pour ceux qui ne sont pas d’accord avec les règle­ments de l’UE en Grèce ? (dernière mise à jour le 1/11/2013 - 15:54) okeanews.fr/20131029-prison-accord-ue#axzz2jd5fhNI8 Le gou­ver­ne­ment grec aurait passé un amen­de­ment en vertu duquel toute per­sonne résis­tant, s’opposant ou expri­mant son désac­cord par rap­port à la poli­tique étran­gère de l’Union Européenne serait pas­sible d’une peine de pri­son allant jusqu’à deux ans. L’amendement a été dis­cuté en ses­sion par­le­men­taire le 24 octobre dernier Giorgos Delastik est jour­na­liste, spé­cia­liste en poli­tique étran­gère et inter­na­tio­nale. Depuis 1981, il suit de près les pro­ces­sus d’intégration euro­péenne et les déve­lop­pe­ments au Moyen-Orient et dans les Balkans. Il maî­trise 12 langues et a écrit plu­sieurs ouvrages au sujet de ques­tions inter­na­tio­nales. Il est direc­teur du jour­nal heb­do­ma­daire Prin et publie des articles dans les jour­naux Ethnos et Imerisia. Par Giorgos Delastik. Révélateur d’une men­ta­lité tota­li­taire incroyable, la thèse du gou­ver­ne­ment Samaras-Venizélos qu’il tente de pas­ser sous forme d’amendement dans un pro­jet de loi qui n’a rien à voir, pour être ajou­tée au Code pénal de notre pays, pour mettre en pri­son toute per­sonne qui résiste, s’oppose ou, sim­ple­ment, exprime son désac­cord concer­nant la poli­tique étran­gère de … l’Union Européenne ! Six mois de pri­son, au moins ! Il en irait de même pour toute per­sonne n’étant pas d’accord avec les réso­lu­tions du Conseil de sécu­rité de l’ONU por­tant sur l’embargo ou l’attaque contre un pays ! Ça donne des fris­sons, c’est fou, mais pas mar­rant du tout. Le texte de l’amendement déposé par le gou­ver­ne­ment est très clair : «Toute per­sonne vio­lant inten­tion­nel­le­ment les sanc­tions ou les mesures res­tric­tives impo­sées à des états ou des enti­tés ou des orga­nisme ou des per­sonnes phy­siques ou morales sur déci­sion du Conseil de sécu­rité de l’ONU ou par règle­ment de l’UE, est pas­sible d’une peine d’emprisonnement d’au moins six mois, à moins qu’une sanc­tion plus grave soit pré­vue par quelque autre dis­po­si­tion. Les dis­po­si­tions de l’alinéa pré­cé­dent sont éga­le­ment appli­quées si les actes qui y sont pré­vus ne sont pas pas­sibles d’une peine confor­mé­ment au droit du pays où ils sont per­pé­trés» est-il dit, mot pour mot. C’est ainsi que le gou­ver­ne­ment Nouvelle Démocratie — PASOK veut que soit le nou­vel article 458Α du Code pénal grec inti­tulé « Violations des réso­lu­tions du Conseil de sécu­rité de l’ONU et de règle­ments de l’UE» !. Ainsi, par exemple, l’Union consi­dère que le PKK kurde est une « orga­ni­sa­tion ter­ro­riste », donc, tout citoyen grec marque son sou­tien au PKK sera doré­na­vant mis en prison ! Si, par exemple, l’Union euro­péenne décide de se ran­ger en faveur d’une inter­ven­tion en Syrie, tout Grec opposé à cette déci­sion et expri­mant cette oppo­si­tion en par­ti­ci­pant à des mani­fes­ta­tions contre les enva­his­seurs ou le pro­clament par écrit, le gou­ver­ne­ment Samaras — Venizélos le jet­tera en pri­son ! Inutile de par­ler de la guerre de Yougoslavie qui était approu­vée par l’Union et qui, cou­verte par 4 déci­sions de l’UE en matière de sanc­tions, tous les Grecs sans excep­tion auraient été jetés en pri­son puisque, selon les son­dages de l’époque, 97% du peuple grec était en faveur de la Yougoslavie et mon­trait en actes sa soli­da­rité par le biais mani­fes­ta­tions, d’envoi d’aide huma­ni­taire, etc. Si ce nou­vel article était en vigueur au début des années 1990, lors de la pre­mière opé­ra­tion contre l’Irak, avec la cou­ver­ture du Conseil de sécu­rité de l’ONU, à nou­veau la moi­tié des Grecs auraient été mis en pri­son pour être for­te­ment en faveur des Irakiens et contre les envahisseurs. Tout à son hon­neur, le parti com­mu­niste de Grèce - ΚΚΕ a été le pre­mier à pro­tes­ter contre cet amen­de­ment et à rendre la ques­tion connue du peuple grec. SYRIZA et les Grecs Indépendants se sont éga­le­ment expri­més contre cet article. Jusqu’au moment où ces lignes étaient écrites, nous ne connais­sions pas le résul­tat du vote au Parlement. Toutefois, la volonté poli­tique des par­tis gou­ver­ne­men­taux est plus que claire : ils sou­haitent péna­li­ser l’activité poli­tique qui s’oppose aux choix de l’UE en matière de poli­tique étran­gère. Ce qui est par­fai­te­ment incon­ce­vable. D’ailleurs, c’est ce que le repré­sen­tant par­le­men­taire de Nouvelle Démocratie, Makis Voridis, a clai­re­ment déclaré en sou­li­gnant, entre autres, que : « l’ordre juri­dique à tolé­rance zéro est tenu d’appliquer les dis­po­si­tions d’imposition du droit. Nous avons posé un choix. Nous appar­te­nons et croyons en cet ordre juri­dique inter­na­tio­nal et à l’UE». Traduction : Okeanews Selon Delastik, l’amendement aurait été adopté le 24 octobre, sous la forme du nou­vel article 458A inti­tulé « infrac­tions aux règle­ments de l’UE » et en vertu duquel sont pas­sibles de peine d’emprisonnement allant jusqu’à deux ans les per­sonnes vio­lant les sanc­tions impo­sées par l’UE contre des Etats, des orga­ni­sa­tions ou des per­sonnes ». On notera que l’amendement adopté n’inclurait pas le désac­cord avec les réso­lu­tions de l’ONU. okeanews.fr/20131029-prison-accord-ue#axzz2jd5fhNI8
Posted on: Mon, 04 Nov 2013 00:31:36 +0000

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