La prière : demain je m’y mets ! Je ne te connais pas cher - TopicsExpress



          

La prière : demain je m’y mets ! Je ne te connais pas cher lecteur, alors je t’imagine multiple, je t’envisage à mon image, à savoir plein de bonne volonté et de contradictions à la fois, comme n’importe quel être humain. Je t’imagine fort et droit dans ta foi aujourd’hui, et peut-être empli de doutes hier et demain. Je ne sais pas si tu pries, je ne sais pas si tu pries assidument, je ne sais pas si tu as prié et arrêté de le faire ou si tu viens de commencer. Je ne sais pas si tu as envie de poser ton front au sol où si tu n’en vois pas l’intérêt… Que tu sois un vétéran de la salat ou un rookie de la du’a, aujourd’hui j’aimerais que l’on parle de la prière en Islam, car j’ai l’impression qu’elle représente parfois une pratique entourée d’appréhension et de mystère pour beaucoup d’entre nous. Commençons par le commencement, en annonçant quelque chose qui ne fait jamais plaisir à entendre lorsque l’on a pas encore réussi à s’investir totalement dans la pratique de l’Islam, j’aimerais ne pas avoir à le déclarer mais, non ! La prière n’est pas une option en Islam. 2e pilier de la religion, la prière est obligatoire. On peut ne pas être en mesure de faire le jeûne du mois de Ramadan, pour des raisons de santé ; on peut ne pas payer la Zakat car l’on ne possède pas assez de richesses pour être imposable ; on peut ne pas pouvoir faire le pélerinage du Hajj à la Mecque encore une fois pour des raisons de santé ou parce que l’on n’en a pas les moyens financiers. Mais à l’instar de la Shahâda qui nous fait entrer en Islam, la prière quant à elle nous conforte dans notre foi et ne peut en aucun cas être considérée comme facultative : avec de la fièvre, en étant paraplégique et même sur son lit de mort on peut faire la prière. Les seules personnes exemptées sont celles qui sont « irresponsables » aux yeux de Dieu, à savoir les très jeunes enfants et les personnes souffrant d’un handicap mental ou cognitif les empêchant d’avoir la conscience d’être dans l’erreur. Le Coran est très clair sur le sujet : « Certes, c’est Moi Dieu : point de divinité que Moi. Adore-Moi donc et accomplis la salat pour te souvenir de Moi. (Coran, 20 : 14) » « Récite ce qui t’est révélé du Livre et accomplis la salat. En vérité la salat préserve de la turpitude et du blâmable. Le rappel de Dieu est certes ce qu’il y a de plus grand. Et Dieu sait ce que vous faites. (Coran, 29 : 45) » La Sunna du Prophète Mohammad saws ne l’est pas moins. Le Messager d’Allah (paix et bénédictions sur lui) a dit : « La prière est la première chose sur laquelle la personne sera jugée. Si elle s’avère bonne, la personne a réussi et sera bienheureuse, et si elle s’avère mauvaise, elle a échoué et sera malheureuse. » (Rapporté par Tirmidhy et Nassâï et authentifié par Albâny). Le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) a dit : « Entre l’homme et le polythéisme – et dans une autre version : Entre l’homme et la mécréance, il y a le fait de délaisser la prière. » (Rapporté par Muslim). Le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) a dit : « Le pacte qu’il y a entre nous et eux, c’est la prière, et celui qui la délaisse aura certes mécru. » (Rapporté par At-Tirmidhi) Est ce que cela veut dire que celui ou celle qui ne fait pas la prière n’est pas musulman ? Bien heureusement la réponse est non. La majorité des savants considère que ce dont il est question ici relève de la « petite mécréance ». Cette épithète ne doit pas pour autant minimiser la faute. Ici, c’est bien d’une défiance envers un ordre divin qu’il s’agit. Non, la personne qui a délaissé volontairement la prière n’a pas pour autant apostasié. Oui, on peut très bien croire en Allah et ne pas le prier, ce n’est pas incompatible, c’est juste incohérent. Cela reviendrait à dire que l’on aime ses parents de tout son cœur mais que pour autant on préfère ne pas leur adresser la parole. Cela te paraît-il acceptable ? Enfin, un dernier fait plutôt déroutant pour celui qui n’en est pas conscient : L’unanimité de la communauté des savants musulmans s’accorde à dire qu’un croyant qui ne fait pas la prière ne voit pas son jeûne (celui du Ramadan par exemple) agréé par Allah swt. Combien de gens pratiquent le jeûne sans la prière ? Combien donc s’infligent la faim et la soif de manière totalement vaine ? Il existe des milliers de « bonnes » raisons de ne pas faire la prière, voici le top 5 des plus courantes : 1- J’ai peur d’arrêter, de ne pas arriver à tenir le rythme 2- Je fais encore trop de péchés, lorsque je serai plus sage, je m’y mettrai 3- Je n’ai pas le temps 4- C’est compliqué, et je ne connais pas de sourates 5- Je prie tous les jours quand je pense à Allah Maintenant reprenons les une par une et soulignons leur manque total de crédibilité : 1- J’ai peur d’arrêter, de ne pas arriver à tenir le rythme Donc, tu pars perdant. Tu n’as pas franchi la ligne de départ que tu déclares déjà forfait ? Que crois-tu que ton Créateur préfère ? Que tu essaies d’être sur le droit chemin, que tu échoues et que tu essaies à nouveau jusqu’à ce que tu y arrives ? Ou préfère-t-il la lâcheté de celui qui baisse les bras avant même d’avoir tenté l’effort ? Le matin quand le réveil sonne, est ce que tu te dis « je ne vais pas réussir à me lever, je préfère me faire licencier » ? Qu’est ce qui fait que tu crains plus ton employeur que celui qui t’a donné la vie ? 2- Je fais encore trop de péchés, lorsque je serai plus sage, je m’y mettrai D’abord qui te dit qu’un jour tu seras plus sage ? Qui te dit que tu auras la chance de voir le soleil se lever encore une fois ? Ensuite, crois tu que le musulman qui prie est arrivé au bout de son chemin qui mène à la vertu ? Une fois encore, la parole du Prophète peut nous venir en aide : D’après Abou Hourayra (qu’Allah l’agrée) le Messager d’Allah (paix et bénédictions sur lui) a dit : « Si un fleuve se situait juste devant la porte de l’un d’entre vous et qu’il s’y baigne cinq fois par jour, pourrait-il porter une saleté ? – « Non, il ne resterait aucune saleté sur lui » – c’est exactement ce que font les cinq prières, car, grâce à elles, Allah efface les péchés ». (Rapporté par Al-Boukhari et Mouslim). Le jour où je me suis rendu pour la première fois à la mosquée, l’imam en me parlant de la prière me dit quelque chose que je n’oublierai probablement jamais, anticipant peut-être l’excuse évoquée ci dessus, il me dit : « Au début tu vas continuer à pécher, puis tu iras prier et alors tu regretteras tes péchés, puis tu oublieras et tu commettras d’autres péchés. Mais à force, de revenir à la prière tu en auras assez de commettre des péchés entre deux prières, et c’est ainsi que ta vertu augmentera, par cette volonté d’être pure tout au long de la journée. » Ici, on perçoit tout l’intérêt de la répartition des salat au cours de la journée. 3- Je n’ai pas le temps Petit calcul rapide : une prière dure environ 5 minutes, selon la taille des sourates que l’on connaît et donc que l’on est en mesure de réciter. Les prières obligatoires pour le musulman sont au nombre de 5 par jour. Tu as déjà fini le calcul que je n’ai pas encore achevé cette phrase… 25 minutes par jour ! Prier Dieu te demande 25 minutes par jour, allez mettons une demi-heure en comptant les ablutions. T’as passé combien de temps à regarder la TV, aller sur internet, jouer à des jeux videos ou envoyer des textos à tes potes aujourd’hui ? Calcule rapidement… je n’ai même pas besoin de conclure… 4- C’est compliqué, et je ne connais pas de sourates Franchement je ne vais pas blâmer celui qui pense ça. Pour la simple et bonne raison que lorsque j’ai voulu commencer à prier moi non plus je n’étais pas rassuré. Dois-je le rappeler je ne suis pas arabophone, et jusqu’à tard ma conception de la prière se résumait à m’allonger dans mon lit joindre mes mains, dire tout ce qui me passait par la tête, réciter un Notre Père et dire « Amen »… Je me souviens encore de la première fois où un frère était venu chez moi m’expliquer comment pratiquer. Je l’imitais sans trop comprendre ce que je faisais ni même savoir si j’arriverai à reproduire ses gestes, ses invocations et la récitation des sourates une fois qu’il ne serait plus à mes côtés. Cela me paraissait tellement complexe, ne serait-ce que de se souvenir de l’enchaînement des mouvements à effectuer… aujourd’hui quand j’y repense, je me demande très sincèrement ce qui m’a paru tellement insurmontable à l’époque. Une fois que tu as compris que la prière se compose d’une série de mouvement et de paroles par unité, que tu répètes deux, trois ou quatre fois… il n’y a rien de bien compliqué. Alors comment j’ai fait ? Chacun sa méthode… moi j’ai besoin de lire, alors j’ai acheté un petit livre illustré pour apprendre et comprendre, et j’ai répété, répété et répété encore, 5 fois par jour pendant plusieurs jours jusqu’au moment ou je me suis aperçu que j’avais enlevé sans le vouloir les roulettes de mon vélo et que je n’étais toujours pas tombé par terre. Il existe de nombreuses méthodes pour apprendre : livre, internet, videos, frères/soeurs… Et là encore, ce que je vais te confier cher lecteur n’est pas de la fausse modestie. Je suis très loin d’être quelqu’un d’exceptionnel ou d’intellectuellement supérieur, donc si j’ai réussi à assimiler tout ceci, c’est que n’importe qui d’autre en est également capable ! La prière est à l’image de cette voie qu’Allah nous a indiqué : simple d’accès, c’est toujours l’esprit humain qui vient compliquer les choses, la tortuosité de l’esprit n’est pas un caractère divin. 5- Je prie tous les jours en pensant à Allah Celle-ci je l’ai entendu à de nombreuses reprises. Je me souviens même d’avoir eu une discussion avec une jeune femme il y a quelques années qui m’avait soutenu mordicus (c’est le terme adéquat étant donné la manière incisive dont elle soutenait son argumentaire) que « l’on peut tout à fait être un musulman accompli sans pour autant faire la prière ». Qu’ai-je alors répondu ? Rien du tout ! Mon silence fut assez évocateur, et je savais déjà connaissant un peu la personne que tout ce que je réussirai à faire en voulant lui expliquer son erreur ce serait de perdre mon temps et mon énergie… je ne suis pas Don Quichotte, qu’Allah guide les esprits « moulins à vent » vers un peu plus d’objectivité incha’Allah ! Alors oui tu penses tous les jours à Allah, et c’est quelque chose de formidable, car crois bien que ce n’est pas le cas de tout le monde. Ceci dit, cela ne s’appelle pas « prier », l’un ne va pas sans l’autre. Le prieur qui prie sans se rappeler son Seigneur ne fait qu’une gymnastique physique et verbale vide de sens ; le penseur quant à lui, s’il ne le fait pas dans le cadre du recueillement propre au temps de la prière prend le risque de voir ses invocations rester vaines. Est ce que je vous parle de celui qui dit « Je connais plein de gens qui font la prière et qui n’ont pas le comportement qui va avec » ? Celui qui tient ce discours, demandez-lui s’il pense sincèrement que c’est une bonne raison pour que lui même n’ait pas un comportement adéquat. Parfois, le fait de (faire) prononcer des énormités à voix haute aide à (faire) se rendre compte du ridicule d’un raisonnement… Si c’est la première fois que tu viens sur ce blog, tu n’es peut-être plus en train de me lire. Ayant conclu ton action en fermant cette page et en la ponctuant d’un « de quoi je me mêle ? » Si tu n’en es pas à ta première visite, tu peux tout aussi bien te demander si je ne suis pas en train de jouer les donneurs de leçons. Si tu commences à me connaître, tu sais très bien que ce que je te raconte je le fais d’abord pour moi. Que si je blâme quelqu’un c’est ma propre personne en priorité. Cela fait quelques années que je prie avec assiduité, al hamdulilah, mais qu’est ce qui me prouve qu’un jour je ne serai pas de nouveau face à mes doutes ? Face à ma paresse ? Confronté à une raréfaction de ma foi telle que je n’aurai plus l’envie de me prosterner pour glorifier celui à qui je dois tout ce que j’ai réussi à accomplir jusqu’à aujourd’hui ? La piété est une course de fond, non pas un sprint mais il est indispensable de prendre place sur la ligne de départ si l’on veut remporter cette épreuve. Cher lecteur, tu sais que je ne suis pas responsable devant Dieu de la manière dont le reste du monde gère sa vie, j’ai déjà assez à me préoccuper de mon épouse et mon enfant, seuls êtres pour lesquels, en tant qu’époux et père, l’on pourra un jour me demander des comptes. Mon seul intérêt ici c’est de te rappeler à quel point la prière est une chance pour nous tous. Passons outre son caractère obligatoire et évoqué à maint reprises pour mieux appréhender le privilège que représente ce moment de recueillement, de calme et de sérénité. Au milieu de l’agitation incessante, du bruit de fond perpétuel et des soucis aussi terrestres qu’insignifiants qui composent notre quotidien ; alors que nous sommes plongés corps et âmes dans cette société qui accélère de manière exponentielle sans jamais trouver la pédale de frein, 5 fois par jour, donne toi l’occasion de faire un grand dérapage contrôlé, juste l’espace de quelques minutes, isoles toi physiquement et/ou mentalement et rappelle toi que ton histoire a eu un début et qu’elle aura une fin. Rappelle toi enfin qu’à chaque étape Il était, est et sera à tes côtés : Allah subhanallah wa ta’ala. « Je me tiens vis-à-vis de mon serviteur conformément à l’opinion qu’il se fait de Moi, et Je suis avec lui quand il Me mentionne. S’il Me mentionne en lui même, Je le mentionne en Moi-même. S’il Me mentionne dans une assemblée, Je le mentionne dans une assemblée meilleure que la sienne. S’il s’approche de Moi d’un empan, Je m’approche de lui d’une coudée. S’il s’approche de Moi d’une coudée, Je m’approche de lui d’une brasse, s’il vient à Moi en marchant, Je vais à lui en courant » * Hadith Qoudousy. Sahih al Boukhary. Hadis n°7405 source: ahautefoi/?p=480
Posted on: Sat, 22 Jun 2013 19:55:23 +0000

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