Le 3-11-2013 :Mots du Clergé paroissial Chers (e) paroissiens et - TopicsExpress



          

Le 3-11-2013 :Mots du Clergé paroissial Chers (e) paroissiens et paroissiennes, Si la Foi ne cherchait pas à comprendre, elle deviendrait aveugle, et, animés d’une telle foi, on serait le produit de l’endoctrinement infertile, renforcé par le fidéisme déshumanisant faisant du croyant un zombi religieux, un être avachi, dont les énergies sont absorbées par le leader de son mouvement religieux. La Foi cherche nous dit saint Anselme. La Raison de son côté, sans la Foi, elle devient inculte, puisque la Foi éduque et la Raison éclaire. Pour trancher le nœud gordien, saint Augustin stipule : « Je crois pour comprendre et je comprends pour mieux croire ». Le Bienheureux Jean-Paul II dans sa lettre encyclique Fides et Ratio (Foi et Raison) a savamment synthétisé la relation Foi et Raison en ces termes : « La Foi et la Raison sont comme les deux ailes qui permettent à l’homme de s’élever vers la contemplation de la Vérité ». Tout ceci, nous montre que l’homme est intrinsèquement placé au carrefour du Pourquoi et du Comment ; et, il n’y a pas de hiatus dans ce carrefour. Ayant déjà connu ce sentiment de prurit, le clergé dans sa sollicitude pastorale estime seyant de doter les paroissiens et paroissiennes du nécessaire eu égard aux interrogations du genre : Pourquoi la fête de la Toussaint ? D’où vient-elle ? Quelle est sa finalité ? Pourquoi la commémoration de tous les défunts ? Quels rapports y a-t-il entre les morts et les vivants ? C’est là, un échantillon de questions qui souvent taraudent nombre de paroissiens et paroissiennes. Faire l’apologie de la fête de la Toussaint et de la commémoration des défunts n’est pas notre perspective téléologique, puisque vous y croyez, néanmoins, vous aimeriez juste comprendre davantage pour mieux croire. D’entrée de jeu, soulignons que la sainteté, c’est la finalité de tout homme en général, de tout chrétiens en particulier ; soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait, c’est l’invitation du Christ à ses disciples (Mt 5, 48). La commémoration de la fête d’un saint dans l’Église, c’est toujours l’occasion de nous rappeler qu’en nous aussi, il y a un saint, une sainte possible que nous sommes appelés à tirer de son sommeil par notre mode de vie. D’ailleurs, dans les Actes des Apôtres où les premiers pas de l’Église naissante sont racontés, les partisans du Christ sont appelés saints (Ac 9, 13). Il n’existe de saints que sanctifier par Dieu, le Saint par excellence (Is 6, 3 ; Cf. Dn 7, 1 ; 1P 2, 5 ; Ep 1, 4 ; 1P 1,15). C’est Dieu qui sonde les cœurs et les reins (1 S 16, 7), consciente de cela, l’Église pour ne pas négliger les saints non canonisés, les saints anonymes commémore la fête de tous les saints, Fête qui nous invite d’ailleurs à contempler ce que nous sommes appelés à devenir (Cf.1Jn 3,2). La solennité de tous les saints est née dans l’Église au VIIIème siècle après Jésus Christ. La Solennité de la commémoration de tous les défunts débute dans l’Église au XIème siècle après Jésus Christ. Quotidiennement, L’Église à travers ses prières eucharistiques confie les défunts à Dieu au cours de la Messe, (Voir. La Prière eucharistique I ; P E II ; PE III ; P E IV du Missel romain). Quand on dit Église, il y a une triple entité qu’il faut avoir à l’esprit : L’Église militante, qui est celle que nous formons, nous qui militons à travers notre vie de chrétiens ; l’Église triomphante constituée par l’assemblée des saints (Cf. Ap7, 13-17) et l’Église souffrante constituée d’âmes en souffrance. Elles sont dans un processus d’expiation articulé autour de la peine du dan et de la peine du feu, la peine du dan, c’est-à-dire elles ne peuvent pas encore contempler le visage de Dieu ; la peine du feu, c’est le feu purificateur qui les consume et le purifie. La commémoration de tous les défunts, c’est comme une plaidoirie que l’Église militante soutenue par l’Église triomphante présente en faveur de l’Eglise souffrante (Cf. 2M 12, 38). La relation qu’il y a entre les morts et les vivants réside dans le fait que l’événement Passion-Mort et Résurrection du Christ englobe une triple signification : 1) Le salut apporté par le Christ concerne l’humanité toute entière ; 2) Même les morts, tout l’univers, toute la création, même les païens reconnaissent en Jésus, le Fils de Dieu (Cf. Mc 15, 39 ; Sg 2, 18) ; 3) C’est la rencontre du ciel et de la terre, de l’humanité et de la divinité à travers Jésus, l’Homme-Dieu. Saint Ephrem nous rappelle : « Comme un plongeur le Christ a sondé l’abîme des morts, pour chercher son image engloutie et ramener Adam au bercail ». Dire que les vivants ne doivent pas avoir cure des morts, c’est annihiler la Mort du Christ, qui est mort pour les vivants et pour les morts ; dire que les vivants et les morts n’ont aucune relation, c’est comme ignorer la croix du Christ, cette croix qui est le lieu où la mort est morte ; et, où l’Église est née, puisque l’Église née du côté ouvert du Christ sur la croix (Cf. Hans Urs Von Balthazar, La théologie de la croix). Seigneur, nous croyons, mais vient au secours de notre incroyance.
Posted on: Mon, 04 Nov 2013 13:12:53 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015