Le CACIT et la Plateforme Citoyenne Justice et Vérité - TopicsExpress



          

Le CACIT et la Plateforme Citoyenne Justice et Vérité encouragent le pouvoir et l’opposition à maintenir les cadres de dialogue Après les élections législatives du 25 juillet 2013, suivies des résultats provisoires proclamés le mardi 30 juillet 2013 par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), les responsables du CACIT au cours d’une encontre avec les hommes des médias mercredi denier à Brother home, ont déclaré que, si les résultats sont confirmés par la Cour Constitutionnelle, la configuration de la nouvelle assemblée nationale se présenterait comme suit : 62 sièges pour l’Union pour la République (UNIR),19 pour le Collectif Sauvons le Togo (CST), 6 pour la Coalition Arc En Ciel (AEC), 3 pour l’Union des Forces pour le Changement (UFC) et 1 pour Sursaut national. Ils ont aussi ils recommandé à la majorité au pouvoir de continuer de favoriser des espaces de dialogue et de discussion avec l’opposition afin de faire aboutir les réformes en profondeur attendues par les Togolais. Conscients des tensions qui ont existé au sein de la classe politique quelques jours avant la tenue du scrutin et soucieux de contribuer à la consolidation de l’apaisement, le CACIT et les organisations membres de la Plateforme Citoyenne Justice et Vérité ont, à l’occasion de cette élection, mis en place un mécanisme d’alerte précoce. Le dispositif déployé, à cet effet, a impliqué cent cinquante-deux (152) volontaires de la paix formés et déployées à Lomé et dans onze (11) autres villes du pays. Constitué, entre autres, de jeunes, de leaders religieux, de chefs traditionnels, de syndicalistes et autres, ce groupe de volontaires de la paix a mis en œuvre des activités de sensibilisation à la non-violence et au dialogue. Les volontaires de la paix ont surtout collaboré au sein d’un Mécanisme d’alerte précoce avec des représentants de diverses parties prenantes impliquées dans le processus électoral notamment le ministère de la sécurité, des droits de l’Homme et de la consolidation de la démocratie, de la CENI, de la CNDH, des représentants des partis politiques et d’autres associations de la société civile. Ce mécanisme a surtout servi à identifier les sources de conflits et violations de droits de l’Homme. Ces cas recueillis avant, pendant et après le scrutin ont été traités. Selon André Kanyi Afanou, ce travail a permis de relever entre autres les éléments suivants : «Sur le plan des manifestations des partis politiques, des accrochages entre militants de partis politiques adversaires notamment entre le CST et UNIR à Bodjé, des entraves à la liberté de réunion : un meeting planifié par les militants du Nouvel Engagement Togolais (NET) a été empêché par les militants de l’Union pour la République (UNIR), des attaques de convoi de partis politiques : cas du CST qui a été attaqué à KOUVE. Il faut aussi noter des attitudes perçues comme injustes et inéquitables. C’est le cas des dépenses excessives, allant visiblement au-delà des dispositions légales, ont été faites par certains candidats notamment à Tohoun avec la liste pilotée par le Consul Victor James Sossou (déploiement de dizaines de camions avec des affiches géantes, location d’un hôtel qui a servi de siège de campagne), et à Tchamba avec la liste conduite par Atcha Dedji Affo (distribution de tee-shirt, billets banques). L’accès aux médias d’Etat : au début de la campagne, des partis et regroupements de partis politiques le Collectif Sauvons le Togo (CST), la Coalition Arc-En-Ciel, la Nouvelle Dynamique Populaire (NDP), Le Nid, Santé du Peuple, n’ont pas bénéficié de la diffusion de leurs messages sur les médias d’Etat (télévision nationale, Radio Lomé et Radio Kara, Togopresse) faute de les avoir fait parvenir à temps. Des listes d’indépendants comme Aube de l’Espoir, Bien-Etre Djéna, Sursaut National, Agbeli Xonaméto, SO.HAI.K.PO, AFJRSD, Forces Pour un Togo Libre et Agoudze Nubuke ont été dans la même situation », a-t-il déclaré. Il a aussi noté au cours de la déclaration des propos liminaires que des actes générateurs de suspicion de fraude ont été notés notamment, certains comportements ont créé des suspicions dans la préfecture du Bas Mono où le matériel électoral qui a été convoyé par des taxis motos, qui a attiré l’attention des populations, qui ont cru qu’il s’agirait d’urnes bourrées par avances. «Le jour du scrutin, des violences consécutives à la diffusion de rumeurs sur média principalement sur Légende Fm à propos d’un bureau de vote ouvert dans la maison du chef quartier de Nyékonakpoè. Les suspicions de fraude ont entrainé des actes de violences dans certains centres de vote à Lomé notamment à Bè-Dénouvimé, Azikpévi, Soviépé et au Complexe scolaire Joseph Strebler dans le Grand Lomé. Des dysfonctionnements dans les bureaux de vote dus à l’insuffisance du matériel électoral : listes d’émargements, bulletins de vote, vignettes etc. Des incidents susceptibles d’entraîner des actes de violences ont été observés à Dapaong notamment sur des incompréhensions entre membres de bureau de vote. Il faut ajoute aussi le retard accusé dans l’ouverture de certains bureaux de vote : Hedjranawoé, Ecole la Tolérance à Tokoin-Wuiti, EPP Denouvimé et le transfert, sans avertissement préalable, de certaines listes d’électeurs vers de nouveaux bureaux de vote, parfois difficiles à identifier », a-t-il noté. Selon lui, après le scrutin, la contestation des résultats encore provisoires : la proclamation des résultats provisoires par la CENI a entraîné des contestations de la part des deux principaux regroupements de partis politiques de l’opposition à savoir le Collectif Sauvons le Togo et la Coalition Arc En Ciel et que cette situation n’est pas de nature à créer un climat post électoral apaisé. «Sur la base de ces éléments, le CACIT et les organisations membres de la Plateforme Citoyenne Justice et Vérité constatent que le climat politique n’est pas encore serein et que de nouvelles divergences sont apparues au sein de la classe politique après les élections législatives. Dans le souci de créer un climat de sérénité et de mettre sur pied une architecture durable de paix, ils recommandent : à la majorité au pouvoir de continuer de favoriser des espaces de dialogue et de discussion avec l’opposition afin de faire aboutir les réformes en profondeur attendues par les Togolais ; aux partis politiques de l’opposition d’exprimer leurs positions par les voies légales et à travers des méthodes non violentes ; à tous les acteurs politiques, quelles que soient leurs tendances, d’envoyer des messages clairs d’apaisement à leurs partisans et militants, et à œuvrer effectivement pour la paix ; aux organisations de la société civile de continuer leurs actions multiformes pour la promotion de la non violence et la résolution pacifique des conflits au sein de la société togolaise ; aux citoyens de faire preuve de civisme, de tolérance et de privilégier la non-violence comme moyen d’expression » Par ailleurs le CACIT et La Plateforme Citoyenne Justice et Vérité saluent le professionnalisme des agents de la FOSEL qui leur a permis de maîtriser certaines situations qui auraient pu dégénérer, remercient le Programme des Nations Unies pour le Développement ainsi que l’Ambassade des USA au Togo dont l’appui financier et technique a permis la mise en œuvre de ses actions et encouragent Mgr Nicodème BARRIGAH, l’ambassadeur des USA et toutes les volontés à continuer leurs médiations auprès des acteurs politiques pour créer les conditions d’un cadre électoral plus apaisé pour les échéances électorales à venir notamment les locales et la présidentielle de 2015. ADINIC
Posted on: Fri, 09 Aug 2013 10:27:46 +0000

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