Le Grand Antonio avait l’habitude de vendre des photos - TopicsExpress



          

Le Grand Antonio avait l’habitude de vendre des photos autographiées et des cartes postales illustrant ses exploits. Il avait érigé son quartier général au Dunkin Donuts de l’arrondissement Rosemont-La-Petite-Patrie. Dix ans après la disparition du Grand Antonio, une exposition de photographies et d’objets lui ayant appartenu ouvre ses portes aujourd’hui. La mémoire du géant de Rosemont sera enfin honorée. Mort dans un quasi-anonymat, enterré grâce à de bons samaritains: le destin du Grand Antonio est tragique. Ce personnage, qui a tant marqué les habitants de Rosemont-Petite-Patrie, a connu la gloire comme la misère. «On veut lui redonner ses lettres de noblesse», explique Isabelle Trudeau, productrice de l’exposition. Au cours des dernières années de sa vie, le lutteur, détenteur d’un record Guiness pour avoir tiré un train de 433 tonnes sur une distance de 20 mètres, était devenu un habitué du quartier. «Les gens avaient peur de lui, raconte la productrice, qui a elle-même grandi dans Rosemont. La première fois que je l’ai vu, j’étais toute petite, mais je n’ai pas eu peur, j’ai cru que c’était le Père Noël», se souvient-elle. Un artiste Intitulée 433 Tonnes, l’exposition rassemble plusieurs photographies prises par Sylvain Laquerre, qui a suivi le grand Antonio durant 23 ans. On y trouvera aussi des affiches, des coupures de journaux et des cartes postales que le lutteur fabriquait lui-même et vendait aux passants du boulevard Rosemont. «Il faisait des collages, partait de photos et découpait des images et des lettrages, explique la productrice. Je crois que ça met en lumière qu’il était en fait un artiste», dit-elle. Celui que plusieurs prenaient pour un itinérant vendait ces cartes pour se faire un peu d’argent. Selon Isabelle Trudeau, c’est à la suite d’une peine d’amour que l’homme fort a commencé sa dérive. «Sa femme Janine l’avait laissé pour un autre lutteur», raconte-t-elle. Le Grand Antonio est décédé le 7 septembre 2003 d’une crise cardiaque dans un marché Provigo de la rue Beaubien. Les photos et artefacts sont exposés dans trois lieux: la Galerie 777, la Société d’histoire Rosemont-Petite-Patrie et l’Armoire à glaces, où un sandwich Grand Antonio a été concocté pour l’occasion. journaldemontreal/2013/09/26/dix-ans-apres-la-disparition-du-grand-antonio-une-exposition-de-photographies-et-dobjets-lui-ayant-appartenu-ouvre-ses-portes Élizabeth Ménard: Journal de Montréal, Publié le: jeudi 26 septembre 2013, 20H24 | Mise à jour: vendredi 27 septembre 2013, 10H32
Posted on: Fri, 27 Sep 2013 20:39:57 +0000

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