Les actionnaires Édouard de Rothschild, Bruno Ledoux et le groupe - TopicsExpress



          

Les actionnaires Édouard de Rothschild, Bruno Ledoux et le groupe italien Ersel ne voudraient plus payer mais soutiendraient la direction de Libération. Pour les journalistes de Libération, en ces temps de crise, menacés d’être licenciés ou d’être mis à la retraite pour les plus anciens ou pour ceux qui restent menacés de perdre 10 % sur leur salaire à un mois de noël, le Père Noël ne passera pas. Il faut faire des économies, a déclaré Nicolas Demorand. L’ancien fleuron de la presse française agonise comme France Soir. Pour le romancier, essayiste, journaliste et blogueur Thierry de Cabarrus, Libération est un Titanic de la presse et Nicolas Demorand en porterait la responsabilité. Libération n’intéresse plus les lecteurs.L’échec de Libération montre l’échec de cette élite journalistique qui, à l’image de Nicolas Demorand, gravite encore dans les rédactions françaises et qui brasse du vent. Le 25 novembre, Libération annonce un plan d’économies. Le mardi 26 novembre, 90% des salariés ne veulent plus de Nicolas Demorand et de Philippe Nicolas dans une motion de défiance. Le mercredi 27 novembre, Nicolas Demorand a déclaré qu’il n’allait pas démissionner, laissant toute une rédaction dans le déni. L’avis des journalistes de Libérationne comptant pas, ilssont infantilisés par le fait du prince, ce qui ne va pas rétablir l’image du titre. Scène terrible qui se joue dans un titre de presse qui se targue de défendre la liberté des opprimés. Une fabrique. A la manière dont Nicolas Demorand a parlé à ses collègues, cela rappelle le patron du 19e siècle décrit sous la plume d’Émile Zola. Le Libération libre, téméraire, pugnace, amoureux de liberté, si proche du peuple et si familial, a bien perdu de sa grandeur. Le journaliste qui doit faire trembler les puissants et celui qui tremble dans cette France. Le journaliste, mal payé, est devenu comme l’ouvrier de chez Doux ou de chez Continental. Il courbe l’échine devant l’ordinateur, ayant peur d’être licencié. Les lecteurs, surtout ceux touchés par la précarité, les emplois mal payés, ne sont pas dupes. Confrontés à la dure réalité quotidienne, les lecteurs ne s’y retrouvent pas dans les lignes de celui qui porte le joli nom de Libération. N’apportant pas une information libératrice, les lecteurs ont quitté depuis longtemps le navire, préférant acheter une baguette à 1 euro ou un café au zinc. L’arrivée de Nicolas Demorand dépeint dans le film documentaire Les Nouveaux chiens de garde comme un journaliste interchangeable au service du pouvoir financier aurait donc porté le coup de grâce au titre qui s’est trouvé prisonnier d’une élite vivant dans sa tour d’ivoire. « Les ventes au numéro s’effondrent inexorablement et le quotidien disparaît peu à peu des kiosques : -32% pour janvier à mai par rapport à la même période de l’année précédente, et pire, -41% pour le seul mois de mai», notait Thierry de Cabarrus en juillet 2013. La faute à la presse. Le style Nicolas Demorand ne fait pas rire les lecteurs et ne les fait pas rêver. Personne ne trouve une âme de gladiateur chez cet homme qui manie le sourire comme une baguette cinglante. Dans cette crise, les lecteurs cherchent une âme, un caractère qui puisse relayer leurs espoirs au quotidien et se sentir épauler face aux aléas de la vie. Si c’est pour retrouver ou écouter sur les ondes la voix d’un petit chef, ça ne peut pas donner l’envie de lire ou d’écouter. Avec la crise, les lecteurs veulent des tripes d’humain et recherchent la petite main qui aide à supporter la vie au quotidien et non pas la main ou la voix qui fouettent encore et qui donnent des leçons. Les gens veulent du vrai, de vrais hommes, du charisme, de l’authentique. Ils veulent sentir le sang pulser sous les mots. Un titre de presse qui porte le mot Libération et qui ne les libère pas au quotidien ne peut que couler. L’émission Inter Activ dans laquelle Nicolas Demorand était l’animateur avait révélé des manquements graves à la déontologie journalistique. Se sentant brusqués, coupés, même censurés, de nombreux auditeurs s’étaient plaint du comportement de l’animateur. « Ce qui est clair, c’est que Nicolas Demorand n’est pas l’homme de la situation », dit Hervé Marchon, syndicaliste SNJ.
Posted on: Wed, 04 Dec 2013 12:25:19 +0000

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