Les avocats de la défense ont poursuivi ce mercredi 5 juin leurs - TopicsExpress



          

Les avocats de la défense ont poursuivi ce mercredi 5 juin leurs plaidoiries dans le dossier de l’attaque du domicile privé du président Alpha Condé dans la nuit du 18 au 19 juillet 2011. C’était au tour de Me Labila Michel Sonomou et Me Aboubacar Sylla de plaider. Dans un premier temps, c’est Me Labila qui a pris la parole. Comme son prédécesseur, Me Salifou Béavogui, il a soutenu que ce dossier est monté de toutes pièces et que les commanditaires de cette attaque sont encore dans la nature. « C’est le commissaire Fabou Camara et la hiérarchie militaire qui devraient être poursuivis dans ce dossier », a-t-il dit. Il a, en outre, plaidé l’acquittement en faveur de l’ensemble des accusés pour faute de preuves suffisantes. « J’invite solennellement le Procureur général à faire un peu d’effort. Les cerveaux de cette affaire, répondront un jour. Cette affaire a été traitée avec passion de la part du Procureur. Je le prie de reprendre la procédure pour demander l’acquittement de mes clients », a indiqué Me Labila Michel. Plus loin, Me Labila Michel a invité le président de la Cour Fodé Bangoura de rentrer dans l’histoire en prononçant l’acquittement pour les accusés. «Acceptez de rentrer dans l’histoire, monsieur le président, en acceptant d’acquitter ces personnes. Au-dessus de nous, il y a un Dieu Suprême, Allah le Tout puissant, l’Omniscient, l’Omnipotent … », a-t-il souligné. Dans la même lancée, Me Aboubacar Sylla a rappelé au président de la Cour que son verdict final contribuera à recoudre le tissu social qui, selon lui, est fortement déchiré. « Votre verdict soulagera ou déchirera le tissu social. Mon souhait est qu’il le soulage », a-t-il souhaité. En ajoutant : « que le ciment de l’unité nationale, c’est la vérité et la justice ». Il a, cependant, fustigé le réquisitoire du représentant du ministère public, Williams Fernandez qui a demandé la peine de mort contre quatre accusés dont le commandant AOB et Mme Fatou Badiar. « Moi, je ne plaide pas la mort mais, je plaide la vie. (…) le droit de la vie ou de la mort appartient à Dieu seul », a-t-il indiqué. Bien avant, Me Aboubacar Sylla avait énuméré certains points qu’il a qualifiés de faiblesse du dossier à savoir entre autres : l’heure du début et de la fin de l’attaque, le comportement des forces de sécurité avant, pendant et après l’attaque, la responsabilité manifeste des officiers supérieurs de l’armée, l’existence de la commission extrajudiciaire qui était basée au Camp Samory, l’absence de preuves, la torture pour l’obtention des aveux, le refus d’apporter le film de la caméra de surveillance, la rénovation précipitée du domicile du président de la République après l’attaque. En ce qui concerne les témoins à charge, Me Aboubacar Sylla s’est posé des questions pertinentes notamment sur les raisons qui ont fait que le commissaire Fabou n’avait pas arrêté les personnes dès lorsqu’il soupçonnait que des actions subversives se préparaient au domicile de Mme Fatou Badiar. Il s’est aussi interrogé pourquoi le commandant AKB, commandant de l’Escadron numéro 18 de Cosa n’avait pas procédé à la fouille des maisons où, selon lui, Baba Alimou aurait distribué des armes avant de procéder à son arrestation. A noter qu’au cours de cette audience, un incident s’est produit entre Me Labila Michel Sonomou de la défense et le doyen des avocats de la partie civile, Me Lamey Kamano. Le premier a accusé le second d’arpenter les escaliers de la Présidence de la République pour chercher à être nommé comme président du Conseil Constitutionnel. La réponse de Me Kamano ne s’est pas fait attendre. Selon lui, il n’a jamais été demandeur de poste. Par ailleurs, il a promis de porter plainte contre son confrère devant le conseil de discipline du Barreau guinéen malgré les excuses présentées par ce dernier. Le procès se poursuivra demain jeudi 6 juin. Sarifou Barry Conakry, Guinée 224.664.87.42.57
Posted on: Thu, 06 Jun 2013 00:46:10 +0000

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