Les navetteurs vont-ils payer plus cher pour rallier l’aéroport - TopicsExpress



          

Les navetteurs vont-ils payer plus cher pour rallier l’aéroport ? Le Soir L es navetteurs en provenance ou à destination de l’aéroport « national » vont-ils payer une taxe Diabolo encore plus élevée ? Les 4,44 euros réclamés par trajet (plus de la moitié d’un aller simple vers Bruxelles Central à 7,8 euros !) pourraient prochainement devenir 5 euros. C’est que la partie « privée » du partenariat public-privé qui a financé l’ouvrage n’est pas satisfaite. Ce fut pourtant un chantier exemplaire. Compliqué, mais terminé dans les temps et dans les budgets même si le tunnel plongeait sous les pistes de Zaventem et que l’aéroport devait rester en activité. facture finale : 678 millions, dont 290 millions à charge du « PPP » SA Northern Diabolo rassemblant Dialink, Vinci Constructions, MGB, CEI-De Meyer… Pour rembourser ce preneur de risque, un système complexe de rémunération a été élaboré : une rente annuelle fixe de 9 millions de la part d’Infrabel, la taxe Diabolo sur les passagers et 0,5 % des ventes « nationales » de la SNCB. Jusqu’en 2047 (soit 35 ans durant lesquels le partenaire doit aussi assurer l’entretien complet de l’infrastructure). Tout autre opérateur voulant emprunter le Diabolo devra payer une redevance. Comme Thalys qui va bientôt devenir un opérateur ferroviaire indépendant. Le hic, c’est que la taxe sur les passagers rapporte moins que prévu. Le Morgen révélait que seulement 1,6 million de passagers l’ont payée durant le premier semestre 2013 quand le modèle en prévoyait 2,2 millions. Une savante étude a démontré que c’est parce que la SNCB n’attire pas assez de voyageurs et que le paiement de la taxe n’est pas assez contrôlé. Il est vrai que la gare de l’aéroport est assez mal desservie (quatre trains par heure actuellement) et n’est liée directement qu’à quelques villes (Anvers, Louvain, Malines et Bruxelles), flamandes quasi uniquement. Le système de financement prévoit différents systèmes de correction pour garantir le fonctionnement et le financement du PPP. Dont l’adaptation de la taxe actuellement à l’étude mais aussi, si le nombre de passagers reste sous 75 % des prévisions, ce qui est le cas, la potentielle obligation pour Infrabel de reprendre le financement à sa charge. Un expert de la Cour des comptes aurait évalué cette option à un préjudice potentiel pouvant atteindre 1 milliard ! Officiellement, Infrabel et Northern Diabolo continuent de se féliciter de la qualité de leurs relations. Mais, parallèlement, les calculettes s’activent pour trouver une solution. Cela va-t-il influencer l’autre « PPP » ferroviaire actuellement en cours, au « Liefkenshoek » afin de permettre un trafic marchandises direct entre la rive gauche et la rive droite du port d’Anvers. Même si la SNCB essaye de refiler sa filiale Logistics à la Deutsche Bahn et que, faute de trafic, cette dernière liquide son Main Hub dans le port, le partenariat public-privé mené avec le consortium Locorail arrive à son terme. L’infrastructure doit être mise en service en septembre 2014. Le budget pharaonique porte sur 765 millions d’euros, dont 690 millions à charge du PPP ; suivant un mode de rémunération, heureusement, plus simple. En contrepartie de la construction mais aussi de l’entretien de l’infrastructure, Locorail recevra d’Infrabel 50 millions par an. Durant 38 ans. ■ ÉRIC RENETTE Le Diabolo peine à remplir ses promesses Echo La SNCB sest-elle fait piéger lors de la conclusion du partenariat public-privé (PPP) pour la réalisation du Diabolo, la liaison ferroviaire entre Anvers et laéroport de Bruxelles? Cest en tout cas ce que le quotidien flamand De Morgen affirmait vendredi. Le PPP, tant vanté lors du lancement du projet, présentait lavantage du financement partagé. La société privée, Northern Diabolo, a avancé 290 millions deuros sur un investissement total de 678 millions. Revers de la médaille, la convention prévoit des objectifs sévères en matière de nombre de voyageurs. Or, annonce De Morgen, la fréquentation ne serait pas optimale. Un peu plus dun an après le lancement du Diabolo, la SNCB risque gros. Si le nombre de passagers est inférieur à 85% des prévisions durant 2 semestres, le partenaire privé est en droit de lobliger à augmenter le prix des billets. Et, pire, si le nombre de passagers est inférieur à 75%, le partenaire peut résilier la concession. Infrabel, le gestionnaire du réseau, devra reprendre à sa charge tous les coûts dinvestissements. Du côté dInfrabel, on estime quil faut plus de temps avant de fournir une évaluation réaliste du Diabolo, dont la durée sétend sur 35 ans. Les relations avec le client Northern Diabolo sont parfaitement sereines, réagit un porte-parole dInfrabel.
Posted on: Mon, 02 Dec 2013 08:40:11 +0000

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