Les propos controversés de Théodore Holo "Nous observons un - TopicsExpress



          

Les propos controversés de Théodore Holo "Nous observons un déficit d’information dans notre pays. Il y a des choses positives qui se font au regard des informations qui nous sont fournies pas le gouvernement et les institutions internationales, et des statistiques qui nous fournies. Le Bénin est sur la bonne voie. Evidemment ces informations ne sont pas connues de l’ensemble de la population. On a l’impression à écouter les uns les autres que le Bénin n’avance pas. Il est donc utile que se développe la communication, parce que, malgré nos positions différentes, nous avons une préoccupation commune, c’est le développement de notre pays. Ce développement ne peut se faire que s’il y a la paix. Et les conditions de la paix s’organisent à travers les concertations périodiques. Au niveau des institutions nous souhaitons qu’au niveau de notre pays, nous puissions créer les conditions de cette paix. Comme vous le savez, et la presse en fait souvent l’écho, il y a un débat aujourd’hui sur la révision de la Constitution. Les présidents des institutions ne peuvent pas se rencontrer sans évoquer la question. Ce qui a été fait. Malgré ma position de président de la Cour constitutionnelle soumis à une obligation de réserve, et appelé à me prononcer peut-être en tant que juridiction sur le droit , je dois rendre compte de la tendance générale, qui n’est pas l’expression d’un individu, mais qui est l’expression d’une concertation. Il est évident dans le projet de loi portant révision de la Constitution, il y a des éléments positifs qui contribuent au renforcement du processus démocratique. Ne serait-ce que par rapport à la question de l’imprescriptibilité des crimes économiques, l’exigence de la création d’une Cour des comptes, qui est une directive de l’Uemoa, la professionnalisation de la Commission électorale nationale autonome (Cena), qui doit être le garant des élections organisées au Bénin. Parce que nous savons vu l’expérience des pays de la sous-région que les élections mal-organisées sont souvent sources de tension et de la violence déstabilisatrices de la stabilité politique. Nous avons observé que dans le projet qui est envoyé à l’Assemblée, des propositions pertinentes ont été faites à ce niveau. Les présidents des institutions ont observé également que depuis 2007, la Cour constitutionnelle a rappelé dans l’une de ces décisions que toute révision de la Constitution doit se faire en essayant, comme nous avons fait à la Conférence nationale d’avoir le consensus. Comment travailler pour que ce consensus soit réalisé ? Je crois que chaque président des institutions doit continuer par réfléchir sur la question, afin que dans le débat qui se mène nous puissions créer les conditions de ce consensus. Il faut que la population puisse s’approprier les éléments du projet de loi qui a été envoyé à l’Assemblée. Le peuple ne peut pas être ignorant ou indifférent de ce qui se fera au niveau de la Commission des lois. Le peuple est le meilleur garant du respect de l’ordre constitutionnel. Ce débat suppose que nous soyons prêts à faire des compromis et des concessions ; cela suppose que nous sachions de quoi il s’agit. Il y a eu des concertations des députés aussi bien de la majorité que de l’opposition. Il y a eu des tournées à l’intérieur du pays pour pouvoir sensibiliser l’opinion publique sur la question. L’Assemblée nationale a également envoyé le projet aux maires pour recueillir leurs préoccupations. Je pense que dans le processus d’élaboration de la loi, les Commissions compétentes de l’Assemblée ont eu l’opportunité d’écouter les différentes composantes de notre société qui sont concernées. Si vous vous souvenez, pour le droit de grève par exemple, les parlementaires ont écouté les syndicalistes et écouter d’autres personnalités. Il y a donc une procédure qui sera respectée. L’Assemblée est responsable de cette démarche. Mais la Cour constitutionnelle ne peut pas intervenir dans ce travail de popularisation, encore moins, la Cour suprême et la Haute cour de justice. Mais, naturellement la Cour constitutionnelle doit tenir compte de l’effort réalisé en matière de recherche de consensus pour être conforme à jurisprudence de 2007. Donc chaque institution membre de la concertation accomplira sa mission en tenant compte de ses prérogatives pour ne pas être en rupture avec notre Constitution. Il appartient à chaque institution de mettre en œuvre sa mission dans le respect de l’ordre constitutionnel de notre pays. Au sujet de la situation économique Je suis un citoyen et je ne discute que sur la base d’éléments concrets. J’ai eu connaissance des statistiques de la Banque mondiale, j’ai eu accès aux informations de l’Uemoa qui font le classement des pays. Le Bénin est troisième sur les 8 pays, après la Côte d’ivoire et le Sénégal. Au niveau des Omd, le Bénin fait parti des 9 pays qui sont assurés d’atteindre les objectifs en 2015. Je pense que les statistiques prouvent également que le Bénin, le Rwanda et 9 autres pays ont fait un effort pour la réduction de la pauvreté. Les statistiques prouvent que le revenu par tête d’habitant au Bénin en 2006 est de 400 dollars et en 2011/2012 est de 800 dollars. Ce sont des chiffres qui ne mentent pas. Et par conséquent je n’ai pas besoin de dire je vais consulter les syndicalistes. Je veux entendre les données de ceux qui sont nos partenaires et apprécient nos efforts. Que vous me disiez comment cette richesse est répartie, c’est une question dont je ne débattrai pas avec vous, parce que cela m’amènera à sortir de mon obligation de réserve pour rentrer dans la politique au quotidien. Je travaille sur les chiffres parce que les chiffres ne trahissent pas ma réserve en tant que président de juridiction. Mais ces chiffres ne mentent pas, à moins que l’Uemoa, et la Banque mondiale ne se soit trompées. Ce qui actuellement n’est pas le cas. Est-ce que chaque Béninois vit au quotidien ce changement ? Je prends mon cas en tant qu’enseignant du supérieur. Le salaire que j’avais en 2006, n’est pas celui que j’ai en 2013. Et de façon générale quand je prends les enseignants, ils n’ont pas même le salaire qu’en 2006. Ce qui veut dire qu’il y a un effort de redistribution".
Posted on: Tue, 27 Aug 2013 05:16:05 +0000

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