Lettre dun soldat de la 5e Compagnie (3e RI, 5e DI) à sa femme - TopicsExpress



          

Lettre dun soldat de la 5e Compagnie (3e RI, 5e DI) à sa femme (1917) « Je vais vous dire que nous avons refusé de monter en ligne mardi soir, nous navons pas voulu marcher. nous nous sommes mis presque en grève, et beaucoup dautres régiments ont fait comme nous Quand jirai en perm je vous raconterai cela mieux Ils nous prennent pour des bêtes, nous font marcher comme cela et pas grand chose à manger, et encore se faire casser la figure pour rien, on aurait monté à lattaque, il en serait resté moitié et on naurait pas avancé pour cela. Peut-être que vous ne recevrez pas ma lettre, ils vont peut-être les ouvrir et celles où lon raconte ce qui se passe, ils vont les garder ou les brûler Moi je men moque, jen ai assez de leur guerre... » Lettre dun soldat de la 7e compagnie du 36e R.I., conservée au contrôle postal Un tract datant de 1917, signé par des soldats appartenant à 10 régiments différents. « Camarades, souvenez-vous de Craonne, Verdun, Somme, où nos frères sont restés. Camarades aux Armées ! Camarades ! Au nom de tous les camarades qui ont déjà signé pour obtenir la cessation des hostilités à la fin de juillet, nous venons vous prier de vous joindre à nous pour obtenir ce résultat et arrêter ce carnage, cette guerre qui a pour but premier denrichir le capitaliste et de détruire la classe ouvrière. Nous tiendrons les tranchées jusquà cette époque pour empêcher lennemi davancer. Passée cette date, nous déposerons les armes. Transmettre aux RI dont vous avez ladresse de leurs secteurs. Camarades, unissons-nous tous pour aboutir à rétablir la classe ouvrière. Debout ! Lheure est sonnée. Debout ! » La Chanson de Craonne « Huit jours de tranchées, huit jours de souffrance, Pourtant on a l’espérance Que ce soir viendra la rlève Que nous attendons sans trêve. Soudain, dans la nuit et dans le silence, On voit quelqu’un qui s’avance, C’est un officier de chasseurs à pied, Qui vient pour nous remplacer. Doucement dans l’ombre, sous la pluie qui tombe, Les petits chasseurs vont chercher leurs tombes… C’est malheureux d’voir sur les grands boul’vards Tous ces gros qui font leur foire ; Si pour eux la vie est rose, Pour nous c’est pas la mêm’ chose. Au lieu de s’cacher, tous ces embusqués, F’raient mieux d’monter aux tranchées Pour défendr’ leurs biens, car nous n’avons rien, Nous autr’s, les pauvr’s purotins. Tous les camarades sont enterrés là, Pour défendr’ les biens de ces messieurs-là. »
Posted on: Mon, 11 Nov 2013 07:10:18 +0000

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