Li calendriyer walon dè deûs (2) novinbe : Les Mwèrts ( Les - TopicsExpress



          

Li calendriyer walon dè deûs (2) novinbe : Les Mwèrts ( Les Trépassés). Lès Mwèrts, cèst ldjoû dès djins èvôyes sucî lès sintes-catrènes po leûs rècène. ( Les Trépassés, cest le jour des gens partis sucer les chrysanthèmes par leur racine ). Si on n deût nin mète a sès pîds çou quon tint dvins sès mins, nos mwèrts cè-st-in éritèdje : nos navåns nin dreût dè prîver nos parintèdje . (Si on ne doit pas mettre à ses pieds ce que lon a dans ses mains (=se dépouiller) nos morts cest un héritage: nous navons pas le droit de déshériter notre parenté). Mais le culte des morts en Wallonie présentait des aspects surprenants : A Liège, on gravissait a pîd ( à pied) les collines de la Chartreuse et de la Citadelle pour rejoinde les Père Lachaise liégeois, les cimetières de Robermont et de Ste Walburge. Les belles dames étrennaient leurs toilettes dhiver. Nin dandjî dè poûhî è lôr po-z-èsse moûssî come ine princèsse . ( Il nest pas nécessaire dêtre riche pour se vêtir comme une princesse). Après pleurs , prières et pèkètsssss, les lieux changeaient : dans les nombreux estaminets des alentours, lès armonicas (les accordéons) commençaient leurs trémolos languissants : cèsteût lfièsse dès mwèrts ( cétait la fête des morts )... Dans les campagnes wallonnes, les familles sortaient leurs vêtements de grand doû (grand deuil) et passaient la nuit so l ète (sur le cimetière) tandis que les cloches sonnaient le glas. Bien souvent les sonneurs agitaient les cloches 24 h durant et le lendemain ils collectaient chez les paroissiens pour leur peine... A Herstal, jusquen 1914-1918,, la nuit des Trépassés, un inconnu allait frapper sur les volets et criait Chrétiens, priez pour les trépassés. A Liège, existait dans le quartier dHocheporte lète al sural (le cimetière à loseille) où étaient enterrés les suicidés. Cet endroit inspirait la terreur et les gens devant se rendre au quartier Ste Marguerite faisaient un long détour pour éviter cette rue. Une curieuse coutume se déroulait également dans de nombreuses paroisses : le curé se rendait chez les agriculteurs et maraîchers et récoltait des légumes divers et dhiver . Ceux-ci étaient vendus à la porte de léglise après loffice. Ce jour, les charretiers sabstenaient de circuler, persuadés quils seraient victimes dun accident de roulage. Lès feumes èstît portant al ète... ( les femmes étaient pourtant au cimetière...). Cèst l djoû dès åmes, i na nole cohète, i na nou djårdin ki nåye si åme (Cest le jour des âmes, il ny a aucune branchette, il ny a aucun jardin qui n ait son âme). Les âmes de nos parents sont sensées revenir sur terre cette nuit et rôder aux environs des lieux qui leur furent familiers. Mes enfants nauront donc quà fermer leur cave. A dmin siv plè: Sint Houbert (Hubert)
Posted on: Sat, 02 Nov 2013 08:28:46 +0000

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