L’approche systémique Elle repose sur l’analyse des relations - TopicsExpress



          

L’approche systémique Elle repose sur l’analyse des relations qu’entretient un élement dans un contexte donné. Il s’agit d’observer un objet impliqué dans un réseau relationnel (un système) et non une entité isolée. 1.1 Définition d’un système (rappel) Ensemble d’éléments interdépendants tels qu’une modification quelconque de l’un d’entre eux entraîne une modification de tous les autres. 1.2 Caractéristiques - structuré : il est séparé de son environnement par une limite, comporte des éléments reliés entre eux par un réseau de communication (assurant la circulation de l’énergie ou d’informations, par exemple) ; Tout système est - fonctionnel : sa conservation, son auto-régulation, sa reproduction et son adaptation à l’environnement sont rendus possibles grâce à son réseau de communication ; - en communication avec son environnement : (action du contexte =) entrées système sorties (= action du système sur l’environnement) Ces propriétés se régulent grâce aux boucles de rétroaction informations du système sur son état et celui de son environnement. 2. Systèmes humains ouverts Un système est dit ouvert parce qu’il communique sans interruption avec son environnement. C’est le cas des systèmes humains dont les éléments sont les individus en interaction ; les propriétés sont assurées par les comportements et les relations entre éléments par les interactions entre les individus. 2.1 Caractéristiques générales Un exemple : le club de foot Cadre matériel (lieu de travail, appartement, salle d’attente, etc.) Stade, vestiaires, Contexte bureau du club Cadre symbolique ou institutionnel : ensemble des normes culturelles et sociales Règlement, représentations normées (de ce que signifie : « faire du foot ») Hiérarchie (chaque niveau sert de contexte au niveau inférieur) Un système et son contexte forment ensemble un système inclus dans un contexte plus large Fédération, ligue, etc. auxquelles appartient le club Limites Externe : ± perméable qui sépare système et contexte Interne : sépare la zone du leader des autres individus Dynamique : engendre et régule les activités propres au système Carte d’adhérent Tenue ou brassard spécifique, titre, etc. Matchs, entraînements, convocations, négociations… 2.2 Régulation Développement d’un système son renforcement, sa plus grande structuration disparaissent Certains comportements se répétent et deviennent prévisibles ne se manifestent jamais Des règles s’instaurent progressivement permettant le bon fonctionnement du système + le système est + les règles sont Introduction de nouvelles règles « sain » flexibles si une règle ne convient pas ou plus possibilité de s’adapter « malade » limitées, étouffantes, strictes changement de règle impossible incapacité du système de s’adapter au milieu, fonctionnement circulaire sans but. 2.3 Propriétés spécifiques des systèmes humains ouverts • Principe de totalité : un système n’équivaut pas à la somme des éléments qui le composent. Ainsi, on ne peut comprendre un groupe et ses processus d’interaction à partir des caractéristiques (caractère, personnalité…) d’un de ses individus. Mais l’approche systémique de la dynamique du groupe permet de comprendre l’individu contextualisé dans ce groupe. Ex. : On n’explique pas les mouvements d’une foule violente par la nature (psychologie, buts, motivations…) des individus qui la constituent et qui peuvent être, d’ordinaire, pacifiques. • Principe de rétroaction : les interactions ne résultent pas d’une CAUSALITÉ LINÉAIRE mais manifestent une CAUSALITÉ CIRCULAIRE Analyse selon la logique de causalité linéaire Analyse selon la logique de causalité circulaire exemple [CAUSE EFFET] [SPIRALE DE RÉTROACTION (oui/non/oui/non)] il n’a pas faim il veut embêter sa mère Situation d’un enfant qui ne veut pas manger il a mauvais caractère refus de manger Chacun collabore à l’activité commune (défi mutuel). La nourriture n’y joue qu’un rôle secondaire Ni les raisons ni le caractère de l’enfant (causalité linéaire) ne sont en jeu ici mais bien sa relation avec sa mère, parmi d’autres interactions (avec le père, la grand-mère, le médecin, etc.) au sein d’un contexte plus large. Or dans ce réseau d’interactions, il est difficile de distinguer cause et effet. positive accentue les phénomènes, favorise évolution et changement ; mais ne se préoccupant pas de répondre aux besoins de sécurité du système, elle peut pousser à la démesure ou au dérèglement et mener le système à sa perte (ex : discussion / dispute) ; négative amortit les phénomènes, favorise les habitudes, l’autoprotection et la stabilité du système ; tendance conservatrice, elle peut engendrer rigidité et dogmatisme et enfermer le système dans un fonctionnement circulaire sans but. Rq. : Un système stable n’est pas nécessairement statique : une bicyclette trouve sa stabilité dans l’équilibre des forces en mouvement. • Principe d’homéostasie : il assure aux systèmes ouverts leur identité et leur permanence dans le temps. Mais ce mécanisme s’oppose au changement et peut donc limiter les facultés d’adaptation d’un système en cas de modifications internes ou contextuelles importantes. • Principe d’équifinalité : l’organisation des interactions à un moment donné importe plus que la structure d’origine d’un système ouvert. L’analyse systémique privilégie le point de vue synchronique (observer les phénomènes d’interaction à un moment donné pour comprendre l’état du système) au point de vue diachronique (qui consisterait à retracer l’origine du système et de ses éléments).
Posted on: Sat, 21 Sep 2013 16:56:07 +0000

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