L’opinion du 19/08/2013 A bon lecteur salut. Par Mohammed AÏT - TopicsExpress



          

L’opinion du 19/08/2013 A bon lecteur salut. Par Mohammed AÏT HAMZA De mémoire d’anciens dirigeants sportifs, jamais le Maroc, n’a atteint le niveau de décrépitude et de déchéance tel qu’il est vécu en cette période, en ces moments de disette tant au plan des résultats qu’en celui de la gouvernance qu’elle soit étatique (Ministère de la Jeunesse et des Sports) ou privée (Associations et fédérations sportives). Les efforts, consentis par les uns et les autres depuis plusieurs décennies malgré quelques déconvenues mineures, ont hissé notre pays au rang de puissance régionale du sport dont certains résultats ont crée des enthousiasmes exprimés par des foules heureuses et reconnaissantes aux exploits ainsi réalisés. Que s’est-il passé pour qu’en l’espace d’une dizaine d’années et précisément depuis l’année de grâce 2004, on soit tombé de si haut De l’avis unanime des observateurs avertis, deux raisons majeures sont à l’origine de cette situation, qui , en perdurant, conduirait le pays à se classer parmi les tout derniers du monde. 1°) Le ministère de la Jeunesse et des Sports : Notre analyse ne va pas jusqu’à incriminer ce ministère en tant qu’Institution gouvernementale et en tant que bras séculier de l’action de l’Etat, bien que cette formule a été largement dépassée dans la quasi-totalité des pays. Ce qui a été suicidaire dans cette affaire c’est qu’il y a eu sept ministres ou responsables étatiques en l’espace de 11 ans ! A raison d’un responsable tous les quatorze mois ! Il s’agit de Nawal (Secrétaire d’Etat), Mossaoui (Ministre), El Gahs (Secrétaire d’Etat) Zidouh (Secrétaire Général du MSS, chargé des sports) Nawal (Ministre), Belkhayat (Ministre) Ouzzine (Ministre) et la partie continue. Exception faite de Nawal qui vient directement de la haute compétition et des instances internationales de haut niveau, le reste est charrié par la politique pour un département dont les spécialités sont complexes et variées (cela va des gardiens d’enfants, aux maisons des jeunes en passant par les colonies de vacances etc…). Pire, chacun (e) s’emploiera, dès sa nomination, à détruire ce que vient de commencer le prédécesseur. Moralité : Celui qui n’avance pas recule ! Et pendant ce temps, les autres pays concurrents, notamment africains et arabes avancent à grands pas. 2°) Des fédérations sportives : L’état d’instabilité caractérisée dans lequel baigne le ministère se répercute inéluctablement sur la marche et le fonctionnement des fédérations, le manque de suivi et d’accompagnement de ces dernières dans leurs démarches techniques et administratives, l’absence de contrôle et d’appui aux différentes sélections nationales, l’évaluation permanente des « contacts d’objectifs » de plus en plus dénaturés, ont causé des dégâts au niveau de notre classement mondial, édité régulièrement par chacune des fédérations internationales. Les lecteurs sont invités à méditer sur la situation et le niveau atteint par nos fédérations du moins celles qui nous ont valu de réelles satisfactions, il y a de cela quelques années. * De la 5ème place mondiale acquise jusqu’en 2004 en athlétisme nous sommes passés à la 46ème actuellement et la chute continue ! * De la 10ème place mondiale en 1998 en football nous sommes arrivés en 2013 à presque la 80ème place (non loin du Burundi et du Lesotho). * De la 16ème place mondiale en tennis, à la 150ème actuellement. * Du Top 15 pendant les années 80 et 90 en boxe jusqu’à devenir inclassable actuellement. La situation n’est guère reluisante dans d’autres disciplines * Le basket-ball s’entretue * Le hand-ball s’enfonce * Le volley-ball s’amuse * En cyclisme : on se promène * Le taeko-wando se meurt. Une autre catégorie de fédérations, qui se reconnaîtront, touchent le fond sans réagir, étant de plus en plus marginalisées. Faut-il, chers lecteurs, céder face au syndrome de l’échec. Ce n’est point là le propre du Marocain, de son génie et de sa force de caractère prouvés à travers les hauts faits de l’Histoire ! Dans cette nuit opaque des lueurs et des lumières sont là pour nous aider à sortir de cette situation. Premier repère : La Lettre Royale du 24 octobre 2008 qui a décrit si majestueusement les réalités de la situation de notre sport et suggéré les solutions appropriées. La mise en œuvre reste une nécessité absolue ! Elle constitue la base de lancement de toute nouvelle stratégie. - La formule appliquée depuis l’indépendance consistant à faire du ministère de la Jeunesse et des Sports l’outil principal de la promotion du sport est dépassée ! La quasi-totalité des pays émergents en sport ont opté pour des structures étatiques fiables et opérationnelles, type Haut Commissariat aux Sports ou Délégation générale chargée des sports, échappent aussi aux aléas des fluctuations politiques liées aux changements fréquents des gouvernements et des remaniements ministériels ! Le sportif, pour atteindre sa plénitude sur le plan international et mondial a besoin d’une préparation étalée sur une dizaine d’années, une fois prospectée selon des critères hautement scientifiques. La continuité dans le travail ainsi que les programmations à court, moyen et long terme demeurent la clé du succès d’une stratégie sportive intelligente et efficace. - La situation étant ce qu’elle est actuellement, c’est-à-dire n’invitant pas à l’optimisme, il est proposé que des « Assises du Sport » puissent se tenir dans les deux mois qui viennent afin de mutualiser l’ensemble des efforts et de les canaliser vers des horizons et des lendemains plus prometteurs et plus sérieux ! A bon lecteur salut.
Posted on: Tue, 20 Aug 2013 08:17:37 +0000

Trending Topics




© 2015