L’usurpateur. Étranger parmi les étranges de la ville, il déambule les mains sifflotant l’air du déjà entendue. Sa présence est inconnue parmi les citoyens, pressés de s’emmitoufler dans leurs petits chez soi. Ignorer par la foule, observer par les vagabonds, manipuler par la vie, il est seul au pays de la ville. Il stationne ses pieds sur le trottoir du repos, stimulé par le besoin de satisfaire son envie d’être l’usurpateur. Assis sur le banc pudique de l’innocence, camouflé par la soif de l’humain, il s’absente de la pensée de sa vie de ville. Siroter le fond de la canette, oublié par le trop plein d’avant lui, il rigole de la réaction des gens. Il est l’usurpateur de la déchéance humaine, le temps de comprendre ce qu’eux les vraies pauvres vivent. Loin dans le temps, noirceur oblige, il rentre chez lui, douche d’eau chaude, rasage de la peau noirci par le soleil du jour, repas bien arrosé, nuit de repos sous les draps satinés de son lit douillet. Demain, est une autre journée, où il jouera à l’usurpateur. Robert Perron 2013-08-27
Posted on: Wed, 28 Aug 2013 01:55:02 +0000
Trending Topics
Recently Viewed Topics
© 2015