MARDI 2 JUILLET 2013 SOLANGE PITROIPA, Conseillère communale à Ixelles (Belgique) « Je suis fière d’être Burkinabè » Publié le jeudi 31 janvier 2013 Page visitée 196 fois Le nombre des membres de la communauté burkinabè à Bruxelles n’est pas négligeable. On les retrouve un peu partout dans les secteurs d’activités. Au sein de cette communauté, un membre s’est fait remarquer très récemment, surtout dans le domaine politique. Solange Pitroipa est une Burkinabè qui réside depuis une vingtaine d’années à Bruxelles. Femme politique bruxelloise, elle est très active dans la vie politique de sa commune. C’est une femme débordante d’énergie et de projets que nous avons rencontrée à Bruxelles le 10 janvier 2013. Elle dévoile ses projets les plus imminents et son ambition pour sa commune bruxelloise. La fille de Samandin est fière de son Burkina natal. Elle a grandi à Samandin, un des grands quartiers de la ville de Ouagadougou, capitale du Burkina Faso. Après ses études secondaires à Ouagadougou, elle s’est envolée pour Bruxelles où elle a étudié l’expertise comptable et conseil fiscal avant d’entamer une carrière professionnelle qui sera très vite écourtée au profit de la politique. En effet, dès la fin de ses études, elle s’est engagée, avec ses compétences, au profit des administrations publiques (Service des finances dans deux communes et à la Cellule d’audit de l’inspection des finances chargée du contrôle des fonds structurels européens). Elle saisira une occasion en 2004 pour se présenter comme candidate aux élections parlementaires. Cette occasion ne sera pas la bonne mais Solange Pitroipa ne se découragera pas. Elle attendra encore. C’est finalement en 2006 qu’elle se fera élire aux élections communales. Mais, sa position de fonctionnaire n’est pas cumulable avec celle de conseillère dans sa propre commune. Il faut opérer un choix. Très vite, Solange Pitroipa se laissera convaincre par la politique. A ce propos, elle déclare que « la politique pour moi, c’est un sacerdoce, un moyen de rendre service à mes concitoyens ». Elle a sacrifié sa profession au profit de la politique. Pour elle, c’est une voie royale pour servir sa communauté. Elue par deux fois, elle n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. A la question de savoir quelles sont ses ambitions, elle déclare qu’elles sont modestes et envisage trainer sa bosse vers le parlement à Bruxelles. Et au pays, son pays, le Burkina Faso ? Là, la question n’est vraiment pas d’actualité. Ce qui la préoccupe actuellement est son mandat à Ixelles qu’elle entend mener à bon port pour le bonheur des Ixellois. C’est en octobre 2012 que Solange Pitroipa a été réélue conseillère. En plus, elle a été désignée conseillère de police de la plus grande zone de police Bruxelles-Ixelles, en décembre 2012. « C’est un privilège car sur 43 conseillers, nous sommes 8 à avoir été désignés », nous a confié la conseillère de police. A suivre les activités de cette amazone de la politique belge, elles concernent le secteur social. C’est le cas du foyer ixellois où elle intervient au Conseil d’administration. Là, sa mission principale est de gérer un parc de 1 463 logements sociaux, de l’HYDROBRU (Intercommunale bruxelloise de distribution et d’assainissement d’eau) et de BRUTELE (Intercommunale de télédistribution, un câblo-distributeur de décodeurs numériques). Il faut se serrer les coudes Quant à l’actualité nationale, elle n’en est pas en marge. La conseillère d’Ixelles suit l’actualité burkinabè. Elle s’informe régulièrement. Justement à propos des élections qui viennent de se terminer, elle affirme que « tout s’est assez bien passé dans l’ensemble quand j’ai suivi. C’est vrai qu’il n’y a rien qui soit parfait à 100% » mais elle se dit que ce qui s’est passé est respectable pour le Burkina Faso. Elle a saisi l’occasion pour féliciter les autorités pour leurs actions en vue de la bonne tenue des élections. « Je suis très fière d’être Burkinabè et d’entendre que nous avons un pays qui a le sens du respect des institutions. Au Burkina Faso, les gens sont assez sages. Je suis de tout cœur avec tous les Burkinabè », déclare-t-elle. Côté social, au Faso, elle affirme ceci : « C’est vrai que c’est difficile mais il faut se serrer les coudes pour que personne ne reste au bord de la route. J’exprime toute ma sympathie et ma solidarité à tous. Mon message à leur endroit est celui de l’encouragement et de la persévérance en vue de la construction d’une nation prospère où chaque citoyen trouvera son profit ». Ce crie du cœur est un véritable slogan pour cette femme. Mais, c’est à croire que Solange Pitroipa n’a plus de vie en dehors de la politique car elle vole de réunions en réunions et de sessions en sessions. Néanmoins, elle se trouve du temps pour son fils de 11 ans. « Le temps n’est pas toujours disponible mais il faut que je le trouve pour mon fils. » Des projets pour son pays Elle est débordante de projets et parmi lesquels, on dénombre celui d’une Chambre de commerce. Mais de quoi sera-t-il question exactement ? « Ce sera l’occasion d’inviter des opérateurs économiques du Burkina Faso pour faire connaître l’environnement économique et le présenter aux hommes d’affaires européens. Aussi, l’inverse sera possible. Des déjeuners d’affaires seront aussi organisés avec la présence d’une haute personnalité belge ou burkinabè ». Quand ce projet prendra forme, il permettra un échange entre les hommes d’affaires de la Belgique et ceux du pays des Hommes intègres, un partage d’expériences. Aussi, elle entend rallier à sa cause des partenaires stratégiques dans le secteur économique. A en croire Solange Pitroipa, les activités devraient prendre forme dès le mois de février mais elles seront retardées d’un mois. En bonne fille de Samandin, Solange Pitroipa déborde d’énergie et de projets. Demandez-lui, si cela ne fait pas beaucoup de cordes à la fois, elle vous dira : « Depuis mon jeune âge, j’ai toujours aimé travailler. Si je ne travaille pas, je m’ennuie, comme une bonne petite fille de Samandin ; le travail c’est ma valeur sûre ». Dans ce vaste champ de projets et d’actions politiques, elle trouve le temps d’être avec la communauté burkinabè en Belgique. Même s’ils ne sont pas très nombreux à s’être faits enregistrer au sein de la communauté burkinabè de Belgique, les réunions ordinaires sont une aubaine pour elle de découvrir les nouveaux visages. « Avec les compatriotes, nous vivons en symbiose mais il faut reconnaître qu’il y a beaucoup qui ne prennent pas la peine de s’enregistrer à l’ambassade. Nous n’arrivons pas à mettre la main sur eux sauf quand il y a des malheurs, là on apprend leur existence. » Les Burkinabè qui résident en Belgique se rencontrent régulièrement et pour la conseillère Solange Pitroipa, c’est une occasion « de donner le goût de l’audace à tous mes compatriotes ici. Il faut oser et aller plus loin. » L’on ne peut se priver de demander à Solange Pitroipa si on la verra un jour sur la scène politique burkinabè. A cette question, elle préfère se contenter de ses nombreuses missions en Belgique, à Bruxelles et à Ixelles. Sa préoccupation n’est pas à cela pour le moment. « Je suis actuellement élue ici et je tiens à bien faire ma mission et permettre à ma communauté d’avoir de bonnes conditions de vie. Pour le moment, je salue tous ceux qui sont au pays et qui m’apportent leur soutien. » Aimé NABALOUM
Posted on: Tue, 02 Jul 2013 18:01:35 +0000
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