MAROC-ALGERIE : NOBLESSE OBLIGE ! Durant les deux derniers - TopicsExpress



          

MAROC-ALGERIE : NOBLESSE OBLIGE ! Durant les deux derniers siècles, le Maroc et lAlgérie nont pas échangé que des offenses ou des actes velléitaires. Ils comptent à leurs avantages respectifs des actes de noblesse et de générosité quil serait utile de rappeler à lheure où les baltajis tant médiatiques que délictuels des deux côtés sacharnent à souffler sur les braises de la discorde. Voici donc quelques épisodes historiques marquants des relations algéro-marocaines qui attestent de ladite générosité réciproque. Face à la tension, chacun des deux pays compte à sa décharge des points positifs marquants : A LA DECHARGE DU MAROC : - Le 14 août 1844, à Isly, un site situé à huit kilomètres dOujda, sous un soleil de plomb, les troupes françaises commandées par le gouverneur général dAlgérie, le général Thomas Bugeaud, administrent une cuisante défaite à larmée marocaine commandée, elle, par Mohamed Ben Abderrahmane, le propre fils du Sultan Abderrahmane. Celui-ci répondait à lappel de la résistance algérienne placée sous la houlette de lEmir Abdelkader. Bilan : la perte de 800 hommes, sans compter les blessés et la violation de la mhalla (tentes et campement du fils du Sultan); un tracé des frontières imposé par la France; laffaiblissement du Maroc qui a conduit à la perte de Tétouan en 1860 au profit de lEspagne et, un peu plus tard, à la partition du Maroc entre la France et lEspagne. Cest la première fois dans lhistoire de la colonisation quun pays se trouve divisé en deux protectorats avec une zone internationale à Tanger. Tous les historiens saccordent à faire débuter la vassalisation et le démembrement territorial progressifs de lex-Empire Chérifien par la France et lEspagne à partir de la bataille dIsly. - A lindépendance du Maroc, en dépit des fortes pressions françaises et marocaines, notamment du Président du conseil Mbarek el Bekay et même quelques ténors des partis de lIstiqlal et du Choura, Mohammed V a refusé loffre de la France de restituer les territoires annexés par elle en contrepartie de ne plus héberger et soutenir logistiquement et militairement les combattants du FLN. Le roi Mohammed V voyait cette proposition comme un « coup de poignard dans le dos » des « frères algériens ». Aussi un accord fut-il signé le 6 juillet 1961 avec le chef du Gouvernement provisoire de la République algérienne, Ferhat Abbas. En vertu de cet accord, la discussion de la question des frontières interviendrait après l’indépendance de l’Algérie. Signalons, à cet effet, que lors du référendum dindépendance en Algérie, les habitants de Tindouf (intégrée par la France à lAlgérie en 1934 !) indiquaient sur leur bulletin : « OUI à lindépendance, mais nous sommes marocains ». - Lors de la décennie noire du terrorisme dit islamiste en Algérie, le Maroc de Hassan II sest refusé catégoriquement à soutenir les terroristes, par quelque moyen logistique, militaire ou diplomatique que ce soit. Nous savons aujourdhui que le prétendu parachtage darmes par le Maroc en Kabylie était une manoeuvre aux visées douteuses. Mieux : en visite à Alger, Hassan II consentit une audience à Abbassi Madani sur son bateau Le Marrakech en présence dun représentant du gouvernement algérien. Il recommanda au patron du FIS paix, négociation et sagesse. A LA DECHARGE DE LALGERIE - Durant les conflits armés arabo-israéliens, celui de 1967 comme celui de 1973, une collaboration intime sétait instaurée entre lAlgérie boumediénienne et le Maroc hassanien, créant ce qui fut appelé en Orient laxe maroco-algérien. Cette collaboration a atteint sa vitesse de croisière avec laide réciproque dans lacheminement des troupes et du matériel avant la guerre dite de Kippour. Mieux : il y avait, entre Boumediène et Hassan II une espèce de partage des rôles assez remarquable où lun semployait à rallier lex-URSS et lautre le club du monde libre à des causes arabes, africaines ou islamiques (on en a vu un échantillon lors de lincendie criminel de la Mosquée Al Aqsa). Dailleurs, Boumediène fut le seul à avoir réussi à convaincre Hassan II de reconnaître la souveraineté de la Mauritanie ! Un exploit que la France na jamais pu accomplir face à lentêtement du Monarque et de freu Allal el Fassi. - Lors des deux coups dEtat (juillet 1971 et août 1972) contre Hassan II, feu Boumédiene a fait montre dune compassion et dun sens élevé de lEtat à légard du Monarque marocain. Non seulement il envoya paître le Fou de Tripoli qui proposait ni plus ni moins le bombardement du Palais royal, mais également en décidant quun Maroc monarchique stable valait mieux quun Maroc anarchique et instable. Il y va, dit-il, de la stabilité de lAlgérie elle-même - Jamais lAlgérie de Boumédiene, contrairement à la Libye, la Syrie, lEgypte nassérienne et tant dautres pays du camp dit socialiste, na armé ou financé lopposition clandestine marocaine, y compris celle qui était réfugiée à Alger. Je lai constaté moi-même durant mon séjour de jeune réfugié à Alger (1972-1973) - En signe de bonne volonté, lAlgérie a accepté que son gazoduc vers lEurope passe par le Maroc, ce qui fut fait. - Peu de nos compatriotes et de nos frères algériens notent la collaboration soutenue de lAlgérie avec le Maroc dans les domaines de lénergie. Ainsi, outre la connexion électrique qui permet aux deux pays de consommer lénergie produite des deux côtés, lAlgérie a, à maintes reprises, appuyé la volonté du Maroc de construire son énergie dite propre, notamment solaire, via le méga-projet Desertec. Même si, lissue de ce projet est aujourdhui compromise du fait de la crise qui frappe lEurope. On peut citer dautres hauts faits de la concorde algéro-marocaine que cet espace ne peut héberger. En tous cas, tout ce que jai relaté ci-haut est exclusivement factuel et est attesté par lhistoire. Lenseignement que jen tire est le suivant : Considérons ce qui est positif dans les rapports algéro-marocains. Cela devrait contribuer à la consolidation de la concorde stratégique entre les deux peuples frères et voisins. Laissons de côté les remontrances, les atermoiements et autres insultes de lavenir, qui ne relèvent, eux, que du conjoncturel et qui ne manqueront guère de sévaporer avec le temps. Cela dit, je sais que la cohorte des haineux, notamment les activistes baltaji au service des ...services, ne manquera point de trouver dans mon propos quelques motifs pour sinsérer dans les interstices de la confrontation en mopposant les Oui, mais... et autres Cest lAlgérie qui..., Cest le Maroc qui.... Je my refuserais alors à y répondre. La paix est une chirurgie douloureuse, certes. Mais ses bienfaits sont si gratifiants que la douleur en est vite oubliée.
Posted on: Fri, 08 Nov 2013 11:28:33 +0000

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