Mahira // Qui était Hamza ibn Abd AI-Muttalib : Hamza ibn Abd - TopicsExpress



          

Mahira // Qui était Hamza ibn Abd AI-Muttalib : Hamza ibn Abd AI-Muttalib est le maître des martyrs. [Parole du Prophète] Son courage et sa bravoure étaient légendaires. On le surnommait le lion de Dieu. Sa conversion à lislam eut leffet dun véritable séisme parmi les gens de la Mecque. Son cœur réputé dur et inflexible ne résista pourtant pas à lappel de la Révélation. Il faut dire que Hamza Ibn Abd AI-Muttalib, en dépit de ses penchants pour la chasse et la boisson, était un homme à lâme spirituelle, porté sur la méditation. N’a-t-il pas dit après sa conversion : Jai erré des nuits durant dans les immensités du désert et jai pu me convaincre que Dieu ne peut être confiné dans la kaba. Hamza était loncle paternel du Prophète et son frère de lait. Ils étaient presque du même âge et, de ce fait, avaient grandi ensemble. Une fois devenus grands, les deux hommes, prirent des chemins différents. Alors que Hamza suivit sa passion de la chasse et des choses de la vie mondaine, Muhammad séloigna peu à peu des préoccupations de ses compatriotes pour suivre la voie que lui avait choisi la providence divine. Pourtant, bien que les deux hommes aient suivi des chemins diamétralement opposés, une grande estime resta entre eux. Hamza appréciait chez son neveu sa loyauté, sa sagesse, sa sincérité et son dédain pour les choses de ce bas monde. Ce qui explique sa réaction violente à légard dAbû Jahl lorsque celui-ci insulta Muhammad. Ce fut aussi le moment quil choisit pour annoncer sa conversion à lislam. Cest en revenant un jour de la chasse, son passe-temps favori, que tout bascula dans la vie de Hamza. Ce jour-là, il rencontra, sur chemin de la Kaba, une domestique de Abdallah Ibn Jadân qui venait de voir Abû AI-Hakam Ibn Hishâm, surnommé Abû Jahl, insulter Muhammad et proférer à son égard des propos méprisants. Elle raconta tout à Hamza. Sans plus tarder, il prit son arc, le mit sur son épaule et partit à la recherche dAbû Jahl. Il le trouva sur le parvis de la Kaba en compagnie dautres dignitaires Qoraish. Hamza alla tout droit vers Abû Jahl. Il lui cria à la figure : Insultes-tu Muhammad alors que jai embrassé sa religion et cru en ce quil professe ? Réponds-moi si tu as du courage. Les compagnons dAbû Jahl se levèrent, prêts à défendre leur chef, mais lattitude sévère et décidée de Hamza les en dissuada. Les mots de Hamza avaient eu leffet dun coup de couteau dans le coeur des infidèles. Hamza, musulman ? Voilà ce que les Qoraish ne pouvaient accepter dentendre. Ils croyaient au début que cette décision nétait quune réaction hâtive prise à la suite dun coup de colère. Ils ne savaient pas combien ils se trompaient. Certes, Hamza avait répondu à un sentiment tribal, somme toute normal, dans la société arabe dalors. Mais au-delà de ce geste, cest tout le système cosmogonique païen quil rejeta spontanément avec tout ce quil incarnait comme obscurantisme, injustice et tyrannie. En effet, juste après avoir annoncé sa conversion à lislam, Hamza en homme raisonnable et sage, commença à réfléchir à sa nouvelle situation. Il venait dabjurer la religion de ses pères, mais connaissait-il quelque chose au message de son neveu ? Dans la religion de ses ancêtres, il avait au moins lassurance de la tranquillité due à lhabitude et au milieu dans lequel il vivait. Mais dans cette nouvelle religion, que pouvait-il trouver ? Le doute sempara alors de son esprit... Il se trouva ballotté entre la nostalgie de son ancienne religion et son attirance pour le message de son neveu quil savait sincère et loyal. Cest lui-même qui nous raconte son supplice moral : Après avoir quitté la religion de mes ancêtres et de mon peuple, des doutes commencèrent à massaillir et je commençais à regretter mon acte. Je ne dormais plus la nuit tellement javais lesprit préoccupé. Jallais souvent à la Kaba, invoquer Dieu et le supplier de méclairer sur la vraie religion et de dissiper mes doutes. Et cest alors que le Seigneur exauça mes prières et me montra le chemin de la Vérité. Le lendemain, je me rendis chez lEnvoyé de Dieu et lui racontai ce qui marrivait. Il en fut réjoui et invoqua Dieu afin quil affermisse mon coeur dans la foi en lislam. Cest ainsi que Hamza fut conforté dans sa foi en Dieu et en Son Prophète. Il ne déviera jamais de cette voie jusquà ce quil meure en martyr pour sa foi. Sa conversion à lislam, si elle fut une bénédiction pour les musulmans, causa un véritable désastre parmi les infidèles qui connaissaient son courage et son épée redoutable. Il allait confirmer de façon éclatante sa réputation à Badr, la première bataille où les musulmans affrontèrent les païens. Cest à lui que le Messager confia le premier emblème pour mener les musulmans dans cette terrible et décisive bataille qui décida du destin de lislam. La rencontre des deux armées à Badr donna à Hamza loccasion de montrer son courage, sa vaillance et son engagement au service de sa foi. Il combattit comme un lion à tel point que le Messager de Dieu le surnomma le lion de Dieu et de Son Envoyé. À la fin de la bataille, les plus grands dignitaires Qoraish étaient vaincus. Parmi eux, il y avait : Abû Jahl, Uthba Ibn Rabî`a, Shayba Ibn Rabî`a, Umayya Ibn Khalaf, et tant dautres. Ceci sans compter les dizaines de combattants que larmée Qoraish perdit au cours de cette bataille. Cétait la catastrophe à la Mecque. On venait dessuyer une défaite mémorable. Hamza était pour beaucoup dans cette défaite. Par son courage et sa bravoure, il avait stimulé lardeur et la combativité des musulmans qui étaient peu armés et en nombre inférieur. Cest pourquoi, on décida à la Mecque dattenter à sa vie. Le complot fut tissé par les dignitaires Qoraish qui virent en Muhammad et en Hamza les premiers responsables de leurs malheurs. Ils chargèrent Wahshi, un esclave abyssin, de tuer Hamza en échange de sa liberté. Wahshi était un habile lanceur de javelot qui manquait rarement sa cible. Les dignitaires païens lui assignèrent la mission de suivre pas à pas Hamza et de labattre, quelle que soit lissue de la bataille. Hind, la femme dAbû Sufyân, était la plus acharnée dentre les infidèles à concrétiser le complot visant lassassinat de Hamza. Ayant perdu son père, son frère, son oncle et son fils dans la bataille, elle en voulait à Hamza qui, lui avait-on dit, était responsable de leur mort. Elle lui en voulait à mort. La présence de cet habile lanceur de javelot était une aubaine pour elle. Venger ses proches était devenu une véritable obsession pour elle. Cest pourquoi, elle ne cessa dencourager Wahshi, lui promettant, en plus de sa liberté, des bijoux de valeur lui appartenant. Le pauvre esclave, ébloui par la possibilité dun rachat et les alléchantes offres de Hind, accepta la sale besogne que lui proposèrent les qoraish. Le jour tant attendu par les ennemis de lislam arriva. La bataille dUhud faisait rage. Les compagnons du Prophète stimulés par leur victoire à Badr, de lan dernier, et aguerris depuis, donnèrent du fil à retordre à larmée Qoraish qui avait rameuté toutes les tribus arabes des environs de la Mecque. Menés par un Hamza impérial, ils firent mordre la poussière aux Qoraish. En bon stratège, il avait préparé la victoire des musulmans et, nétait-ce la fameuse et malheureuse désobéissance des archers qui quittèrent leur position en dépit des recommandations du Messager de Dieu la victoire aurait été acquise. Hamza , que cette défaillance dans le système de stratégie des musulmans avait secoué, reprit linitiative sur le terrain en redonnant courage aux compagnons démoralisés. Cest alors que Wahshi qui suivait jusque-là Hamza en le surveillant attentivement trouva loccasion propice pour intervenir. Cest lui-même qui raconta plus tard comment il avait procédé : Quand les deux armées commencèrent la bataille, dira-t-il, jai commencé à me faufiler entre les combattants à la recherche de Hamza. Jai fini par le trouver au milieu de la mêlée tel un chameau gris. Il fauchait ses adversaires de son épée et rien ne semblait larrêter. Je me suis caché derrière un arbre pour le surprendre. Profitant dun moment dinattention de Hamza, je pris ma lance, puis visai attentivement et la lançai. Atteint, il se tourna vers moi, essaya de se relever, puis perdit ses forces et rendit lâme. Je mapprochai prudemment de lui, pris ma lance et retournai sur mes pas, ayant accompli ce quon mavait demandé. De retour à la Mecque, je gagnai ma liberté et demeurai dans la ville jusquà sa prise par le Messager. Je pris alors la fuite vers Taïf. Une fois que les délégations des tribus arabes commencèrent à affluer à la Mecque pour se convertir à lislam et faire allégeance au Messager de Dieu celle de Taïf sapprêta à se déplacer pour annoncer sa conversion. Moi, jétais dans une situation embarrassante, ne sachant que faire. Je pensais menfuir soit en Syrie soit au Yémen, nimporte où, pourvu que jéchappe aux musulmans. Jétais là, en train de réfléchir à mon sort, lorsque quelquun me dit : Malheur à toi ! LEnvoyé de Dieu n’attente jamais à la vie de celui qui se convertit à lislam. Suivant son conseil, je me rendis à Médine où je fis ma conversion à lislam. Au cours de la cérémonie dallégeance, le Messager de Dieu , me reconnaissant, ma dit : Es-tu Wahshi ? Jai répondu : Oui, Messager de Dieu. Il ma dit : Raconte-moi comment tu as tué Hamza. Je lui racontai comment javais procédé pour surprendre Hamza, le tuer et le mutiler. À la fin du récit, il ma dit : Malheur à toi, , épargne-moi la vue de ton visage. À partir de ce jour, jévitais toujours de passer par le même chemin que le Messager de Dieu et ce jusquà sa mort. Plus tard, lorsque les musulmans partirent combattre Musaylima, limposteur du Yamama, je pris ma lance et partis avec eux pour prendre part à la bataille. En apercevant Musaylima, lépée a la main, au milieu de ses soldats, je me suis dit : Si jai tué Hamza meilleur des hommes avec cette lance, jespère que Dieu me pardonnera en tuant Musaylima le plus mauvais parmi le hommes. Ainsi succomba Hamza victime dun complot tissé à la Mecque par les plus grands dignitaires Qoraish pour venger leurs morts à Uhud. Ses ennemis ne se contentèrent pas de sa mort. Bien plus, leur haine et leur acharnement dépassèrent toutes les limites. Sur les ordres de Hind, Wahshi mutila le corps de Hamza, en enleva le foie et le porta à celle-ci en échange de ses bijoux. Dans un excès de colère à la limite de la démence, Hind commença à manger le foie de Hamza avant de le cracher. Cest dire la haine qui lanimait à légard de cet homme. En voyant le corps affreusement mutilé de son oncle, le Messager de Dieu fut saisi dune profonde affliction. Regardant avec tristesse le cadavre de Hamza étendu sur le champ de bataille, il lui dit : Jamais malheur ne ma affligé autant que ta mort. Et Jamais je nai connu une situation aussi dramatique que celle-ci. Ensuite, il se tourna vers ses compagnons affligés en leur disant : Si je ne craignais pas de rendre triste sa soeur Safiya et de voir cet acte devenir une tradition après moi, jaurais abandonné son corps aux fauves et aux oiseaux. Si Dieu me donnait la victoire sur Quraysh nimporte où, je mutilerais trente hommes parmi eux. Le côté humain du Prophète venait de se manifester. Affligé profondément par la perte cruelle et le sort réservé à son oncle, il avait réagi comme toute personne touchée par un malheur. Mais la révélation vint den haut pour lempêcher dimiter le comportement des infidèles et de faire en sorte que la mort de Hamza, aussi cruelle soit-elle, ne soit pas le prélude à des actes de vengeance et à des comportements barbares incompatibles avec la raison et la sagesse humaines. Hamza ne pouvait mériter que sa mort soit loccasion de vengeances et de règlements de compte barbares. Bien au contraire, comme pour lhonorer une dernière fois, la Révélation a voulu que sa mort soit une occasion délever plus lâme humaine en lui apprenant à faire preuve de patience dans les épreuves les plus dures et à rendre le mal par le bien. Les versets révélés sont catégoriques à ce sujet : Par la sagesse et la bonne exhortation, appelle les gens au sentier de Ton seigneur. Et discute avec eux de la meilleure façon. Car cest Ton seigneur qui connaît le mieux ceux qui sont bien guidés. Et si vous punissez, infligez à lagresseur une punition égale au tort quil vous a fait. Et si vous endurez...cela est certes meilleur pour les endurants. Endure, ton endurance ne viendra quavec laide de Dieu. Ne tafflige pas pour eux. Et ne sois pas angoissé à cause de leurs complots. Certes, Dieu est avec ceux qui Le craignent et ceux qui sont bienfaisants. [Sourate 16 – Versets 125 a 128]
Posted on: Tue, 29 Oct 2013 23:33:02 +0000

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