Mot imposé : Réal Défi supplémentaire : Faire un texte sur époque ancienne Viens. Assis-toi mon petit Réal. Assis-toi et écoute bien cette histoire qui n’est que la vérité. C’était en l’an zéro. L’année où tout a commencé. À cette époque il n’y avait rien. Rien du tout mon cher Réal. C’était vide partout. Tellement vide que même le partout n’était rien d’autre en fait qu’un nulle part. Il n’y avait non plus, âme qui vive, ni même âme qui meure. Rien, je te dis. Pas même un grain minuscule. Juste du néant qui prend toute la place qui n’existe pas encore. C’est alors que de ce nulle part quelque chose a surgit. Tout petit au début… Si petit en fait qu’on ne pouvait le voir à l’œil nu. Et pour être exacte même si l’œil avait été vêtu, il lui aurait été impossible de voir ce quelque chose qui n’était presque rien. Puis le petit rien a grandi mon cher Réal. Il a grossi aussi. Il a pris de l’expansion. Il s’est développé dans tous les sens. Il pouvait bien le faire puisque l’infini était pratiquement vide alors. Pratiquement, mais de moins en moins en fait car, voies-tu mon beau Réal, la petite chose avait tant repoussé les limites de ce qu’elle était, qu’elle en était devenue grosse. Grosse? Immense! Puis soudain la chose a pris toute la place et on ne vit plus rien du rien qu’il y avait eu alors. Le néant était-il mort? Personne n’aurait pu le dire puisque personne encore n’existait dans cette chose qui était devenu le tout. Mais bientôt tout cela allait changer, mon brave Réal. Oui cela allait changer car commencèrent à arriver les gens. Les gens qui se ressemblaient et ceux qui étaient différents. Sans ordre précis apparemment. Juste comme ça. Quelques-uns ici, quelques autres là. Et cela s’accéléra de plus en plus jusqu’à ce qu’il y en ait pratiquement partout. Mais mon adorable Réal c’est ici que l’histoire commence à s’assombrir. En effet tous ces gens grouillaient tellement que l’équilibre se déséquilibra et qu’au lieu de chercher la lumière, les gens préférèrent éclairer la recherche. Ils éclairèrent tant et tant mon pauvre Réal, que cette sombre lumière commença à éclairer toute chose. Il y eu bien quelques conteurs parmi tous ces porteurs de lumière, tentèrent de faire perdurer la pureté des croyances et de l’espoir mais en vain mon chétif Réal. On a tant et tant grugé les rêves pour faire place à la lumière savante que bien vite l’imaginable ne fut plus qu’un souvenir puis s’étouffa dans un dernier hoquet de musique. Et nous voici Mon Réal. On a tout bouffé, on a tout pris, on a tout maniéré de telle manière que maintenant voici revenir le néant qui doucement gruge et bouffe ce tout plein d’histoires qui n’a peut-être jamais existé au fond. Sylvain Girard, tous droits réservés 10 juillet 2013
Posted on: Thu, 11 Jul 2013 01:20:26 +0000
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