Nous sommes tous concernés Il y a deux mois et demi, plus - TopicsExpress



          

Nous sommes tous concernés Il y a deux mois et demi, plus précisément le 16 aout 2013, nous avions apporté notre modeste contribution par une lettre ouverte au Président de la République du Sénégal afin d’attirer son attention sur la catastrophe écologique que l’Etat du Sénégal allait commettre si toutefois, il arrivait à construire une arène nationale dans le site du TECHNOPOLE. Sa création répondait à une politique de l’Etat pour un regroupement de plusieurs disciplines, sur une zone donnée afin de favoriser la recherche et l’innovation par le développement d’entreprises et de structures non polluantes, tournées vers les nouvelles technologies de l’information et de la communication et vers l’agro- industrie. Notre rencontre de ce matin doit nous nous amener encore à faire l’état des lieux et des propositions pertinentes de sortie de crise afin d’attirer d’avantage l’attention de nos gouvernants sur les risques de catastrophes naturelles et les dommages collatéraux que la construction de l’arène pourrait engendrer. Selon Dr Aliou DIACK, ancien chef du département Génie civil de l’école polytechnique de Thiès, pour pouvoir faire des propositions d’éradication des inondations, il est impératif de s’appuyer sur un diagnostic solide des causes de celles-ci. Beaucoup d’études scientifiques suffisamment poussées ont déjà été faites dans ce sens pour la région de DAKAR. Les techniciens connaissent parfaitement les véritables causes d’ordre hydrologique, hydrogéologique, géologique, climatologique, urbanistique, géographique, pédologique, infrastructurel, environnemental et humain, qui sont à la base des inondations cycliques à DAKAR. Notre diagnostic met l’accent sur les quatre points suivants : 1. Les perturbations écologiques ; 2. La modification du sens des écoulements ou des ruissellements des eaux de pluies ; 3. L’existence d’un écosystème fragile 4. La zone de stockage naturel d’eau La seule évocation de ces éléments pose la problématique de la pertinence du choix de ce site car comment peut-on lutter contre les inondations en créant d’autres risques plus graves d’inondations dans les zones les plus vulnérables que sont PIKINE et GUEDIAWAYE ? Nous voulons des autorités qui soient à l’écoute de leur peuple et le Sénégal a ratifié toutes les conventions relatives à la gestion de la biodiversité et à la protection des zones humides. A ce titre, nous les invitons à faire de cette grande zone, une trame écologique. Qu’est- ce que la trame écologique ? Cest le maillage écologique constitué des espaces naturels à forte biodiversité (milieux humides, boisement, cours d’eau, horticulture, pêche, cueillette, ...) et des corridors biologiques qui permet aux espèces animales, végétales de subsister dans des conditions normales (se nourrir, se reproduire, hiberner, migrer...). Cest en quelque sorte linfrastructure naturelle du territoire. La trame verte est constituée des espaces terrestres et la trame bleue des espaces aquatiques et humides. Un outil pour laménagement du territoire La trame écologique est indispensable pour assurer les interactions entre les habitats, léchange génétique au sein des espèces et ainsi préserver la diversité des espèces remarquables et ordinaires. Identifier les connexions écologiques qui existent entre des espaces naturels, cest pouvoir les prendre en compte pour un aménagement du territoire respectueux de lenvironnement. Cest aussi pouvoir les restaurer grâce à la mise en place de corridors écologiques. Nous sommes tous concernés ! Au total, la revue documentaire et l’excellent travail abattu par le collectif, doivent permettre d’élargir et de renforcer le cadre stratégique de veille et d’alerte pour la sauvegarde et la protection du TECHNOPOLE. Associations de défense de l’environnement, association des urbanistes, ordre des architectes, collectivités territoriales et locales, agriculteurs, propriétaires fonciers et sportifs, chacun à son échelle joue un rôle dans la sauvegarde de la biodiversité. Pour conclure, l’un des écueils de la gestion du risque inondation est l’approche parcellaire menée par de multiples organismes intervenant dans le domaine de la politique de l’eau.
Posted on: Mon, 11 Nov 2013 13:18:50 +0000

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