On peut légitimement se poser la question : si l’écriture de l’Histoire de notre pays sera un jour possible. L’hégémonie du Front de libération nationale (FLN) pendant plusieurs années, de l’indépendance jusqu’à l’avènement du multipartisme, a permis d’une part, l’occultation de pans entiers de notre Histoire, comme si le peuple algérien est né avec l’occupation française de l’Algérie. Les périodes antérieures à la colonisation ont été effacées des manuels scolaires. D’autre part, la confiscation du mouvement national algérien par le FLN, comme si celui-ci est né avec la proclamation du 1er novembre 1954, a entraîné un refus catégorique du FLN de reconnaître le rôle de Messali El Hadj comme fondateur du mouvement national algérien. Cette situation a facilité le détournement par leur appropriation personnelle des archives relatives à la guerre pour l’indépendance nationale (1954-1962), ce qui a permis, entre autres, une floraison d’auto biographies falsifiées. L’absence d’archives sur la guerre pour l’indépendance nationale, la disparition de la plus part des acteurs rendent l’écriture de l’Histoire de cette période (et non des histoires) problématique. Cette période restera marquée, à tout jamais, par de nombreuses zones d’ombre, en ce qui concerne beaucoup d’événements.
Posted on: Mon, 17 Jun 2013 22:46:53 +0000
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