Parlons-Nous Que le lecteur me pardonne mon intrusion et mon - TopicsExpress



          

Parlons-Nous Que le lecteur me pardonne mon intrusion et mon audace à lui demander quelques minutes de son temps, juste assez pour prendre connaissance de quelques vérités qui, je prétends, font aussi partie de son quotidien, et s’il s’avère que mon texte ne va pas dans le sens de ce qu’il pense lui-même, qu’il me le dise ! Il faut enfin qu’on se parle si on veut se comprendre et qu’on se comprenne pour que le pays change… Notre société, toute tendance, couches sociales et secteur d’activités confondus, souffre d’un « mal » dont les causes se traduisent au jour le jour par divers symptômes comme la peur, la résignation, l’ignorance, l’absence de civisme, la perte de l’identité, l’antinationalisme, le « je-m’en-foutisme », l’atavisme d’assisté… et j’en passe. Les diverses politiques qui se sont succédées n’ont jamais su tenir compte des véritables causes de notre « mal », c’est à croire que l’accès à la gouvernance contraint inexorablement les dirigeants à ne satisfaire que les intérêts claniques au nom de certaines idées toute aussi aberrantes les unes que les autres. Notre Gouvernement, dans sa Sempiternelle lubie à répéter sans grande conviction, ce lieu commun « Y’ap pale – N’ap travay ! », nous tient justement dans l’impossibilité de co-décider de l’avenir de nos enfants. Nos Honorables Parlementaires, pour la plupart, n’ont de contenu dans leurs discours que des sujets ridiculement articulés et débattus avec des mots empruntés à la langue des rues pour un résultat aussi déshonorant pour ceux qu’ils accusent, que pour eux et le pays tout entier. Nos partis politiques, silencieux quand il ne le faut pas et, dans leur grande majorité incapable de prétendre à une doctrine ou de proposer un modèle, se contentent d’interventions vide de propositions mais rempli de contestations, presque tous à l’affut d’une erreur, d’un faux pas dénoncés d’abord par la clameur publique pour asseoir leurs discours populistes mais malheureusement dépassés. Notre secteur privé, la société civile, se confortent dans leur position d’observateurs épiant les opportunités de gains rapides au détriment des prérequis pour un développement réel et attendent que ce soit l’international qui dise ou qui fasse, ou mieux encore, qui exige que l’on fasse… Voici quelques sujets qui, je crois, justifieront l’inquiétude que je vous invite à partager. - Le Ministère de la Justice, omet-elle volontairement certains dossiers devant être élucider pour la nation. Brignol Lindor – Jean Dominique – Mireille Durocher Bertin – Jacques Roche – Christine Jeune – Félix Lamy – Henry Max Mayard – Guy François, pour ne citer que ceux-là, les aurions-nous chassés de notre mémoire ? Ces noms ne sont-ils devenus que des slogans qui reviennent comme des leitmotivs dans des discours de politiciens ? - Le Ministère de la Santé Publique ne devrait-il pas une fois pour toute, fixer sa position sur le scandale du choléra ? L’Organisation des Nations Unies est-elle ou n’est-elle pas responsable ? - Pourquoi n’a-t-on jamais demandé au Gouvernement de justifier le choix du secteur touristique comme bénéficiaire de la plus grande tranche du financement des « fonds d’urgence » alors que, le secteur de l’environnement et celui de la Santé Publique n’auraient rien reçu ? - Notre Gouvernement, bien qu’il n’en soit pas tenu, peine à supporter la Fédération Nationale de Football et n’était-ce la générosité des citoyens et du secteur des affaires, notre sélection Nationale, pour moins de Cent Mille dollars ($ 100,000.00), aurait eu beaucoup de difficulté à nous représenter, alors qu’une simple contribution de 1 ou 2% sur les bénéfices réalisés par les firmes engagées (en dehors des appels d’offres) pour la construction des centres sportifs aurait largement couvert nos obligations ? - Nous convenons de la nécessité d’améliorer le cadre de vie de la population, nous comprenons les choix esthétiques, nous acceptons et encourageons des dépenses pour des ouvrages de mise en valeur de nos villes, mais questionnons de droit, des dépenses de Un Millions Cinq Cent Mille dollars ($ 1, 5000,000.00) pour l’amélioration de l’architecture d’une place publique. Puisque un kiosque pour des prestations artistiques et un terrain de jeux pour des compétitions régionaux ont fait l’objet de la conception de la place Boyer, nous pouvons nous demander qui couvrira les éventuelles dépenses de casse quand il y aura des bagarres à l’issu des matches ou des prestations artistiques, le voisinage immédiat de la place étant commercial et résidentiel ? Finalement, les élections ? Auront ou n’auront pas lieu ? Souhaitons-nous que le Gouvernement seul réponde, sachant à l’avance que s’il s’aventure à les garantir pour cette fin d’année, nous en contesterons la précipitation et les moyens financiers et, s’il les repousse pour 2014 ou 2015, nous trouverons encore matière à nous y opposer d’autant plus que nous avons avec nous la Constitution et ses prescrits pour nous supporter ! Ne croyez-vous pas qu’au lieu d’étouffer ces préoccupations et d’essayer une fois de plus d’enterrer nos valeurs en attendant le mot du « blanc », qu’il faudrait que l’on se parle ? Combien de temps encore faudra-t-il que l’on attende pour décider de notre avenir ? Combien de générations d’Hommes et de Femmes voulons-nous encore sacrifier ? Nous, de la Fusion des Sociaux Démocrates Haïtiens, nous prônons ce dialogue à l’issu duquel il nous faudra définir cette Haïti de demain et, qu’importe les méthodes, voix et moyens que jugerons nécessaires d’utiliser nos gouvernants, si le projet est le même ! Asseyons-nous, discutons, partageons, décidons ensemble du contenu d’un Pacte de Gouvernabilité qui fixera nos responsabilités envers nos fils, envers la Nation Haïtienne. Ashley Laraque Membre de la Fusion des Sociaux Democrates Haitiens
Posted on: Mon, 29 Jul 2013 16:48:40 +0000

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