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(...) Plus dun an après, cette nouvelle taxe a été rangée au placard. Les députés de la majorité ont renoncé à durcir la mouture existante, malgré ladoption dun amendement la semaine dernière par le rapporteur au budget Christian Eckert. Il prévoyait notamment que les transactions dites intra-day soient concernés. Cest-à-dire celles relevant du trading à haute-fréquence, réellement spéculatives. Mais le gouvernement a dit non. La faute au projet européen, souffle-ton à Bercy, qui pourrait être perturbé par une évolution française. La France conserve donc le dispositif en vigueur depuis août 2012 et voté par la précédente majorité. La mesure prélève 0,2% sur les échanges dactions et dobligations des sociétés (dont la capitalisation boursière dépasse 1 milliards deuros) et dont le siège social est en France. Elle taxe également 0,01% sur les produits dérivés, comme les Crédit Default Swaps (sortes de paris sur des mauvaises nouvelles), accusés de favoriser la spéculation. Cet ensemble a rapporté 600 millions deuros sur la première année, contre 1,6 milliard escomptés. Un peu maigre. (...) Mais le projet est au point mort depuis plusieurs mois. La France a émis des réserves sur lassiette présentée par la Commission, jugée trop large. Depuis le mois de juillet dernier, Pierre Moscovici sévertue à mettre la pédale de frein sur cette taxe. Le ministre na pas hésité à parler de proposition excessive, devant un parterre de financiers européens, qui alertent sur les dangers dune telle taxe limitée à quelques pays de lUE. (...) Selon Alexandre Naulot de lONG Oxfam, largument qui vise à mettre un frein en France pour ne pas perturber les négociations européennes est fallacieux. Pour ce spécialiste des questions financières, la taxe intra-day est déjà comprise dans la mouture européenne. Le gouvernement a donc refusé un dispositif déjà inscrit dans le texte européen, en prétextant un risque de perturbation à Bruxelles. Largument de Bernard Cazeneuve et Pierre Moscovici est faux, il faut sortir les banques daffaires et Euronext des étages de Bercy, indique Alexandre Naulot au HuffPost. Pour le spécialiste cest un message très négatif envoyé à lEurope. En effet, la France et Nicolas Sarkozy faisaient figure de leader sur la question de la taxe Tobin. Il est étonnant de voir que cest la précédente majorité qui a fait le plus sur cette question de la régulation financière, pourtant fixée dans les engagements de François Hollande, insiste-t-il, en rajoutant: le président est complètement absent des débats. Pendant ce temps-là, le SPD allemand a inscrit la copie conforme de la directive européenne dans son accord de coalition gouvernemental. Si Angela Merkel parvient à doubler François Hollande sur sa gauche, le constat ne manquera pas dironie.
Posted on: Wed, 23 Oct 2013 01:28:51 +0000

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