Plus qu’un métier, c’est tout d’abord un choix de vie - TopicsExpress



          

Plus qu’un métier, c’est tout d’abord un choix de vie désintéressé au service des malades et des gens en fin de vie, de tous âges, toutes classes sociales confondues, en un mot, de tous... Une profession méconnue du grand public où l’on constate un manque de reconnaissance évidente de la fonction, un métier pour lequel il faut être prêt à accepter les compromis et les sacrifices personnels, où il faut savoir faire preuve de patience et de générosité en toute circonstance. Un métier digne, dont les acteurs travaillent dans l’ombre d’une hiérarchie écrasante, donnant jour après jour sans compter dans des conditions souvent difficiles, faisant face à la douleur et à la détresse des patients ainsi que de leurs familles, mettant en périls leur propre santé physique et mentale. Il est temps de lever le voile sur cette profession afin qu’elle soit enfin connue et reconnue, que le gouvernement revalorise son statut au plus juste, sous peine de voir cette profession disparaitre, ce qui aura pour conséquence de voir augmenter de manière exponentielle les problèmes d’effectifs entrainant des soins moins actifs. Les candidats s’orienteront vers des professions de santé plus valorisées, plus avantageuses et moins contraignantes. [1] Témoignage Angélique Commençais (32 ans) Aide-soignante depuis 14 ans. Q : Vous êtes aide-soignante, pourquoi avez-vous choisi ce métier ? R : J’ai choisi ce métier tout simplement car j’aime aider les gens. C’est un métier qui demande de la patience et le don de soi ; de plus ce métier demande de grandes qualités humaines et le respect des autres mais surtout « l’amour des autres ». Q : Quels regards pensez-vous que les médecins et les infirmières portent sur votre métier ? R : Pour un travail efficace les infirmier(es) ont sous leur responsabilité des aides-soignants, cependant le rapport entre les deux métiers n’est pas toujours simple surtout si l’aide-soignant(e) souhaite entreprendre une démarche d’apprentissage vers le métier d’infirmier(e). En effet l’infirmier(e) peut se présenter comme étant un allié important mais peut aussi parfois devenir un véritable obstacle ôtant ainsi considérablement les chances d’apprentissage dans de bonnes conditions au futur infirmier(e). Q : Selon vous quels sont les besoin réels des hôpitaux en matière d’effectif et quelles difficultés majeures rencontrez-vous quotidiennement ? R : Le manque de personnel dans certains endroits entraîne une surcharge de travail qui mène bien souvent à un manque d’humanité tant pour les patients (consommateurs de soins) que pour les professionnels. Q : Avez-vous déjà songé à changer de métier et pourquoi ? R : Comme beaucoup, il m’arrive de perdre la foi, d’avoir le sentiment de ne plus rien avoir a donner « car oui il faut être donneur », et de vouloir changer de métier, or il n’est pas possible de changer d’orientation aussi facilement que cela lorsque l’on fait ce métier, car on perd « aussi sûr que l’on porte un uniforme » toute objectivité face aux autres professions. Q : Votre métier vous permet-il de vivre dans des conditions de ressources convenables ? R : Il reste encore un énorme travail de la part du gouvernement en ce qui concerne la revalorisation pécuniaire de ces métiers de la santé ; il faudrait que les esprits changent car il s’agit d’un métier qui demande beaucoup de valeur, d’amour et de don de soi. Q : Que souhaitez vous dire aux gens ? R : La profession d’aide-soignant, plus que méconnue, doit être à mon sens reconsidérée à sa juste valeur et non plus être occultée comme c’est le cas aujourd’hui. Je souhaite qu’aux yeux des gens cette profession apparaisse comme étant aussi indispensable au bon fonctionnement des services de santé que les métiers d’infirmier et de médecin.
Posted on: Sat, 05 Oct 2013 18:08:31 +0000

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