Pour la presse anglo-saxonne, la pénalité demandée à JPMorgan - TopicsExpress



          

Pour la presse anglo-saxonne, la pénalité demandée à JPMorgan ouvre le bal des sanctions bancaires MAIS AVOUNS-NOUS QUE, SI JP MORGAN ACCEPTE DE PAYER 13 MILLIARD$ POUR ÉVITER LE PROCÈS, CEST QUILS ONT FRAUDÉ POUR BEAUCOUP + Pour la presse anglo-saxonne, la négociation entre le département de la justice et Jamie Dimon, le patron de JPMorgan, qui porte sur le paiement de 13 milliards de dollars par la banque daffaires pour solder les procédures civiles à son encontre dans laffaire des subprimes nest quun début. Ladministration Obama semble enfin vouloir faire rendre gorge au secteur financier qui est à lorigine de la pire crise financière depuis 1929. Pour le New York Times, un tel accord obtenu par le département de la justice, souvent critiqué pour sa complaisance à légard des grandes banques, laisse à penser que la volonté punitive de ladministration Obama à lencontre de Wall Street a gagné en vigueur au cours des derniers mois. LA POLITISATION DES RÉGULATEURS La preuve ? Bien quelle ait dépensé, selon le Wall Street Journal, 8 millions de dollars en 2012 en lobbying pour défendre sa cause - soit beaucoup plus que ses consoeurs - JPMorgan na pu éviter cette pénalité. Pour expliquer cette impuissance, Laban Jackson, qui dirige le comité daudit de la banque, incrimine les régulateurs bancaires qui se sont beaucoup politisés à force dêtre convoqués devant le Congrès. Le Financial Times a consulté des personnes impliquées dans les négociations entre le secteur bancaire et les agences gouvernementales concernées. Elles sont formelles : Les grandes banques finiront par accepter de coûteux accords comparables à celui de JPMorgan. Bank of America semble être la prochaine sur la liste. Jamais le gouvernement navait adopté une ligne aussi vigoureuse depuis les cinq années qui se sont écoulées depuis la crise, écrit le FT. Sommés darrêter de disculper Wall Street de sa responsabilité dans le déclenchement du séisme de 2008, les responsables ont durci subitement leur position. lemonde.fr/economie/article/2013/10/21/pour-la-presse-anglo-saxone-jpmorgan-ouvre-le-bal-des-sanctions-bancaires_3500149_3234.html JPMorgan paierait 13 G $US pour éviter une poursuite La banque américaine JPMorgan Chase aurait conclu un accord avec le département américain de la Justice pour payer le montant record de 13 milliards de dollars afin de mettre fin à une série de poursuites, selon le Wall Street Journal. Citant une source proche du dossier, le quotidien des affaires précisait samedi que cet accord destiné à régler une série de poursuites liées à la crise des titres dérivés de prêts hypothécaires risqués (subprime), aurait été conclu vendredi soir entre le ministre américain de la Justice, Eric Holder, son adjoint Tony West et le conseiller juridique de JPMorgan, Stephen Cutler. Selon le New York Times, qui annonce lui aussi cet accord préliminaire, le charismatique PDG de JPMorgan, Jamie Dimon, aurait participé aux discussions. Si le montant est confirmé, il sagirait de la plus forte somme jamais versée par une compagnie américaine dans ce genre daccord avec le gouvernement. Elle représenterait plus de la moitié des bénéfices annuels de la banque, qui atteignaient lan dernier 21,3 milliards de dollars. Elle serait aussi supérieure aux 11 milliards de dollars discutés le mois dernier par M. Dimon lors dun entretien fin septembre à Washington avec le ministre de la Justice. Laccord ne concernerait pas une enquête criminelle contre JPMorgan, première banque américaine en termes dactifs, menée par un tribunal de Sacramento, en Californie (ouest), selon le Wall Street Journal. La justice californienne accuse la banque davoir « enfreint certaines lois boursières en relation avec des offres dobligations adossées à des titres immobiliers risqués (subprime) entre 2005 et 2007 », cest à dire avant le rachat par JPMorgan en 2008, au plus fort de la crise financière et à la demande des autorités, des banques Bear Stearns et Washington Mutual coulées par les « subprime ». Il règlerait cependant des poursuites intentées par la FHFA, le régulateur des prêts immobiliers aux États-Unis qui accuse JPMorgan davoir trompé les organismes de refinancement parapublics Fannie Mae et Freddie Mac en leur vendant des « subprime » avant la crise, entraînant leur perte et conduisant à leur renflouement massif par lÉtat. Ex-enfant modèle de Wall Street Dans sa plainte déposée en 2011, la FHFA affirmait que JPMorgan avait vendu pour 33 milliards de crédits « subprime » à Fannie et Freddie, en dissimulant le fait que ces produits financiers reposaient, in fine, sur des emprunteurs insolvables. Laccord en discussions règlerait aussi des poursuites intentées par la justice de lÉtat de New York. Sur les 13 milliards de dollars, 4 milliards seraient destinés à la FHFA, qui abandonnerait ainsi ses poursuites contre la banque, 4 autres milliards seraient destinés à dédommager des consommateurs lésés, et 5 milliards correspondraient à des amendes. Laccord nest pas finalisé et certains détails sont encore en négociation, notamment la façon dont laccord sera présenté, a précisé cette source citée par le journal. Les grandes compagnies américaines essaient en effet déviter de payer des « amendes », et cherchent le plus souvent à conclure des accords financiers sans reconnaître avoir commis une faute. Connu pour sopposer à tout effort de resserrement de la réglementation bancaire, M. Dimon est contraint de faire aujourdhui de lamélioration du contrôle du risque et de la résolution des litiges de plus en plus coûteux une priorité, alors que les poursuites contre sa banque, ex-enfant modèle de Wall Street, se multiplient et savèrent de plus en plus coûteuses. JPMorgan a récemment payé plus de 1 milliard de dollars damendes dans le cadre des pertes de courtage de dérivés essuyées lan dernier, laffaire dite de la « Baleine de Londres ». La banque vient de passer au troisième trimestre sa première perte depuis près de 10 ans à cause dune provision juridique massive de 9,2 milliards de dollars. lesaffaires/secteurs-d-activite/services-financiers/-jpmorgan-paierait-13-g-us-pour-eviter-une-poursuite-/562693#.UmW7VBAlPYQ JPMorgan ou lhistoire sans fin des subprimes JPMorgan, une des plus puissantes banques daffaires américaines, serait parvenue ce week-end à un règlement à lamiable avec les autorités judiciaires sur le dossier des crédits hypothécaires pourris, déclencheurs de la crise financière de 2008. Si les détails de laccord restent à déterminer, les termes du dossier – 13 milliards de dollars à charge pour la banque – montrent que le scandale de ces produits dérivés sulfureux na pas fini dembarrasser les banques qui sy sont frottées. Que reste-t-il à régler dans laffaire JPMorgan ? Il ne sagit pas que dune histoire dargent. La justice américaine et les régulateurs, notamment depuis larrivée de Mary Jo White à la tête de la Securities and Exchange Commission (gendarme boursier), cherchent à obtenir davantage de la part des banques soupçonnées de malversations et accusées par le public davoir été pendant trop longtemps cajolées par le pouvoir. Dans la plupart des règlements à lamiable, la discussion butte en effet sur la reconnaissance, par létablissement bancaire, de sa culpabilité, et pour cause : si une banque admet avoir mal agi, elle ouvre potentiellement la voie à des poursuites judiciaires de la part de ses actionnaires. Pour éviter den arriver là, JPMorgan pourrait néanmoins faire valoir que les subprimes ont été vendus par des entités qui ne lui appartenaient pas encore à lépoque des faits reprochés : ceux-ci concernent en effet Bear Stearns et Washington Mutual Inc., deux établissements dont JPMorgan na fait lacquisition quen 2008, à la demande – pressante – de Washington. Il nempêche, le fait que Jamie Dimon, le PDG de la banque, ait mené lui-même les négociations en tête à tête avec Eric Holder, ministre de la justice, limplique fortement dans le dossier. Prudente, la banque a passé au troisième trimestre une provision de 7,2 milliards de dollars pour faire face aux dépenses liées aux questions de régulation et de contentieux. Et après trois années de bénéfices records, JPMorgan est plutôt bien armée pour encaisser une pénalité dun tel montant. Quelle banque sera la prochaine cible ? Selon le Financial Times, Bank of America est la prochaine banque dans lœil du viseur : elle serait en discussion avec la justice pour un règlement qui tournerait autour de 6 milliards de dollars. Et cette amende surpasserait celle de JPMorgan, qui devrait payer seulement 4 milliards damende pure, le reste étant essentiellement des dommages et intérêts versés aux emprunteurs lésés. Bank of America est une des banques les plus impliquées dans le scandale de la revente de crédits pourris aux organismes de refinancement hypothécaire (Fannie Mae et Freddie Mac, dont le sauvetage par lEtat américain a été financé par le contribuable), avec 57 milliards de dollars de prêts cédés, contre 33 milliards pour JPMorgan. Bank of America ne sera sans doute pas la dernière à mettre la main à la poche, si lon en croit les déclarations du ministère de la justice, qui promet dautres poursuites. Cinq après, que reste-t-il des subprimes ? Le contentieux JPMorgan vient rappeler que le dossier des subprimes, que la plupart des observateurs pensaient quasi refermé, na pas fini de coûter cher aux institutions financières qui ont profité du système avant le retournement du marché. Vu la clémence de certaines décisions passées, le revirement a de quoi surprendre. Il peut conduire, dans les pires cauchemars des banques, à des poursuites pénales, quun accord à lamiable nexclut pas. Cependant, soulignait dimanche le FT, la diligence de JPMorgan à payer son dû devrait lui permettre de passer entre les mailles du filet : des condamnations pénales pourraient entraîner une grave crise de confiance sur cette banque, lune des plus importantes de Wall Street, potentiellement néfaste pour léconomie américaine en général. Personne, ni Wall Street ni le gouvernement, ny a intérêt. Eric Holder na pas fait mystère de sa volonté de faire payer dautres banques pour leurs agissements frauduleux qui ont précédé la crise. Et dautres affaires pourraient voir le jour à lavenir, car le pic de la crise étant largement dépassé, les subprimes ont fait petit à petit leur réapparition sur les marchés. Si lon y ajoute les différents secteurs potentiellement spéculatifs – prêts étudiants, fonds de pension, prêts sur les achats dautomobiles... – régulièrement taxés de prochains subprimes, les instances de régulation ont de quoi assurer leur trésorerie pour les prochaines années. lemonde.fr/economie/article/2013/10/21/jpmorgan-ou-l-histoire-sans-fin-des-subprimes_3500353_3234.html Via Rageton Book et Eric Corriveau
Posted on: Mon, 21 Oct 2013 23:42:00 +0000

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