Pour la prison, je rappelle que le but d’une politique pénale - TopicsExpress



          

Pour la prison, je rappelle que le but d’une politique pénale n’est pas de la vider mais de mettre en oeuvre ce qui est nécessaire pour la sauvegarde de la sûreté publique – donc l’incarcération conjuguée à une palette d’autres sanctions adaptées aux délits et aux crimes. La prison si nécessaire, l’absence de prison si possible. Et ces prisons, seront-elles délaissées à vie, seulement envisagées comme un univers à désemplir de toute urgence faute de savoir les restaurer humainement, matériellement, et de garantir sécurité et ordre en leur sein, pour répondre à l’attente des surveillants et améliorer la condition des détenus ? Le plus symptomatique reste toutefois, depuis un an, la danse gouvernementale autour de la loi ayant édicté les peines plancher, probablement l’initiative la plus cohérente et heureusement rigoureuse du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Au lieu de ne considérer que l’atteinte qu’elle est susceptible de porter à la liberté des juges, on ferait mieux de s’interroger sur son principe et d’admettre la pertinence de celui-ci. Appréhender les infractions isolément sur un casier judiciaire a évidemment moins de sens que d’examiner l’entêtement mis à s’insérer dans des parcours délictuels et/ou criminels et de réprimer ceux-ci à hauteur de leur répétition. Cette motivation qui a inspiré les peines plancher est d’ailleurs tellement fondée que le dogme socialiste dans ce domaine bat de l’aile et que promise lors de la campagne, leur suppression est différée. Au point qu’une circulaire a tenté d’en atténuer les effets bénéfiques puis que le président de la République et Manuel Valls ont fait valoir que les abolir ne serait judicieux que si on trouvait une solution pour les remplacer. Ce qui éclaire la bêtise idéologique d’une démarche qui les répudie parce que Nicolas Sarkozy les a voulues mais a conscience de devoir les garder peu ou prou sous une autre forme parce qu’elles sont utiles. Aussi, parce que Christiane Taubira – de moins en moins icône car obligée de plus en plus à être garde des Sceaux – sera un jour à même d’obtenir ce débat parlementaire qui ne lui offrira pas la même ivresse ni le même assentiment que le mariage pour tous, je bénis les retards socialistes qui sont le signe d’une raison rendant hommage de manière indirecte à ce que l’idéologie s’acharne à défaire. Je bénis les hésitations du président de la République et du Premier ministre. L’un comme l’autre supputent le mauvais effet de cet adoucissement envisagé. En effet, pour paraphraser Arnaud Montebourg, il ne pourra qu’être “le carburant” du FN et d’une France qui a tendance à prendre au tragique la rime entre socialisme et laxisme. Je remercie le ministre de l’Intérieur pour avoir déclaré : “Si on supprime les peines plancher sans les remplacer, on se découvre”. Pour lutter contre les aberrations programmées par Christiane Taubira ministre socialiste, pas d’autre choix que d’approuver les obstacles mis sur son chemin par d’autres socialistes plus lucides.
Posted on: Mon, 01 Jul 2013 23:31:49 +0000

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