Privilège des élus : encore un bidonnage du Nouvel Obs ! Le 24 - TopicsExpress



          

Privilège des élus : encore un bidonnage du Nouvel Obs ! Le 24 juin 2013 Nicolas Gauthier Journaliste, écrivain. Nicolas Gauthier est auteur avec Philippe Randa des Acteurs de la comédie politique. 29 € À commander en ligne sur francephi. « Être dans la mauvaise foi comme un aigle dans le ciel », telle était la formule préférée de feu Jean Boizeau, grand patron de l’hebdomadaire Minute, du temps de sa splendeur. Les leçons de celui que sa rédaction surnommait « l’ayatollah Gomina », eu égard à sa coiffure de souteneur calabrais, n’ont manifestement pas été perdues pour tout le monde. Ainsi, Le Nouvel observateur vient-il de monter un dossier sur les privilèges de nos députés, marronnier à peu près aussi inattendu que le salaire des cadres francs-maçons de l’immobilier dans le hit-parade des meilleurs hôpitaux de France. Nous avons donc droit à leur régime spécial de retraites, leurs enveloppes permettant de payer secrétaires ou maîtresses – ce sont souvent les mêmes – et autres petits avantages en nature. Dix députés ont joué le jeu, issus de l’UMP ou du PS. Parmi les plus emblématiques, Laurent Wauquiez, Bruno Le Maire, Jérôme Guedj et Razzy Hamadi. Soit dix élus s’étant prêté de bonne grâce à des entretiens dont la brièveté indique qu’ils ont été faits par téléphone et dont les réponses étaient déjà conditionnées par les questions posées. Pas tout à fait un piège, mais de l’art de leur faire dire ce qu’on voulait les entendre dire. Journaliste, comme plombier, c’est un métier. Du coup, il y avait assez pour constituer un dossier. À ce détail près que les dix intervenants en question n’étaient pas au courant de cette démarche « groupée », pas plus qu’ils ne se doutaient que le résultat ferait croire aux lecteurs qu’il s’agissait là d’une sorte d’action « organisée » et « concertée ». Et c’est ainsi qu’on crée du vide avec du rien. Laurent Joffrin, patron de cette vénérable institution, et qui n’en finit plus de se faire pardonner d’avoir jadis sauté sur les genoux d’un certain Jean-Marie Le Pen, est coutumier du fait. Rappelez-vous de la une consacrée à DSK et à Marcela Iacub, sa « biographe » de circonstance versant dans l’autofiction à la Christine Angot… Du trash… De l’approximation à base de faux-vécu, mais avec ce qu’il fallait de cul pour faire vendre… Du « on pense que » parce que l’on « sent que » et qu’à la fin des fins, on « sait que »… Avec seul résultat, pour l’hebdomadaire de Jean Daniel et Claude Perdriel, de se voir condamné, tel un vulgaire Voici. Et celui, plus pervers, de donner l’envie à quiconque tente d’encore pratiquer ce métier avec un minimum d’honnêteté et de discernement, de voler au secours du redoutable queutard du Sofitel. Tout ça pour ça… Bien sûr, la profession de journaliste est une de celles qui inspire le moins de confiance aux Français et l’on ne saurait les blâmer de livrer pareil verdict. Il est peu probable que les méthodes de Laurent Joffrin viennent redorer le blason de notre métier, naguère empreint d’une certaine noblesse, mais de plus en plus délicat à exercer, entre procès d’associations de chaisières en folie, d’autocensure et de copinages de plus en plus consanguins. Bref, si Boulevard Voltaire n’existait pas, il ne serait pas nigaud de l’inventer. Robert Ménard et Dominique Jamet, si vous nous lisez…
Posted on: Tue, 25 Jun 2013 06:18:20 +0000

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