Quand j’ai su, tout récemment, que tu écrivais un livre, - TopicsExpress



          

Quand j’ai su, tout récemment, que tu écrivais un livre, j’ai souri faiblement. Un livre sur toi, ta vie, ton histoire… Si j’ai souris, c’est pour la hâte que j’éprouve de pouvoir le lire, la curiosité et tout l’intérêt que je porte à toi et à tes traces. S’il fût faible, c’est que je sais que je lirai ces mots, sans doute quand tu seras partie. C’est une idée que j’ai tenté souvent de repousser, mais elle est vraie et elle est là quoi qu’on y fasse. C’est incontournable, malheureusement tu n’es pas éternelle et j’ai une difficulté démesurée à l’accepter, à même seulement y songer. Encore dans ma tête de petite fille, j’ai cette innocence qui est au front et qui essais tant bien que mal de gagner contre tout. Elle veut dominer à un point tel que si elle s’étend assez largement, je finis par oublier et presqu’à croire que, véritablement, t’es immortelle. Soudain, la petite fille en moi redevient grande, car elle sait. Quand le savoir s’est accumulé au fil du temps et qu’il pèse un poids suffisamment important, il reste peu de place pour rêvasser, fabuler et espérer. Plus on grandit plus on apprend et plus on apprend plus on sait, je ne te révèle rien … C’est beau l’évolution et le cheminement personnel, mais il y a dans l’enfance une beauté que l’on ne retrouve plus quand on est grand. À la fois, quand on vieillit, il y a aussi des merveilles que l’on cueille et que l’on découvre. On y parvient, entre autres, par le biais de tout nos acquis. Aussi, avec de la conscience et de la maturité grandissante. Tout est bon à chaque stade, j’ai l’impression, dis-moi ? Par nostalgie, j’aimerais retrouver cette phase de mon temps jeune, cette pureté si grande, si belle. Ces petites fées qu’on laisse nous quitter pour devenir, se construire, s’épanouir… Pour vivre pleinement la vie et non pas les rêves que l’on garderait inévitablement coincé jusqu’à ce qu’ils se fanent. Ces petites fées magiques savent nous laisser au moment opportun, elles repartent et se dirige vers d’autres maisons ou l’enfance vient d’emménager, pour y saupoudrer des parcelles de rêves. C’est ce petit brillant que l’on retrouve dans le regard des petits qui me nourri et me fait vibrer. J’en ai gardé juste un peu dans chaque coin de mes yeux… Et toi mamie, t’en a tout pleins le cœur et les mains. T’es comme une de ces fées au cœur inlassablement jeune, remplis de bonté et d’amour pleins les bras. Y’a pas de question à se poser, ça va de soi tout l’importance que tu as pour autant de gens… Ça ne pourrait pas en être autrement. Oui, comme tant d’autres, je redoute ton départ, oui ça me donne froid dans le dos… Mais le temps nous tient encore compagnie, heureusement. Ce temps là devrait être le plus précieux du monde et ça commence ici. Mon temps, dès aujourd’hui, je ferai en sorte de le partager avec toi, beaucoup plus souvent qu’il l’a été jusqu’ici. Je veux que ma fille aie la chance de te côtoyer, te connaître encore plus qu’à présent, comme moi je l’ai eu. Crois-moi, c’est un privilège de pouvoir marcher ma route en ayant, à mes côté, une grand-mère comme toi. T’es inspirante, t’es belle. Tu es comme le réconfort que l’on savoure près d’un feu de foyer, la sécurité que nous apporte une berceuse dans les bras d’une maman… Tu as la beauté d’un paysage qui nous paraît plus grand que nature et trop grand pour nous, comme si l’on ne pouvait regarder. Cette beauté là, c’est toute ta personne entière, t’es la beauté à toi seule. On l’a souvent dit et on ne cessera de le dire… C’est toi nos racines, c’est toi qui nous tiens autant unis, c’est toi la solidité de tout ces liens. T’es au cœur de toute cette belle famille, t’es le cœur lui-même. Merci d’être tout ça, mais encore… Merci pour la mère que j’ai, merci d’être la sienne. Merci de continuer d’être merveilleuse en tant que grand-mère, arrière grand-mère et dans tous les autres rôles que tu occupe. Merci d’avoir tellement de valeur, que ça m’est difficile de cesser d’écrire parce qu’encore 1 millions d’autres merci veulent s’ajouter et certainement, tu les mérite. Je me contenterai d’un ; merci pour tout. J’espère qu’un jour j’arriverai à la grandeur de ton âme, moi aussi. J’aspire à atteindre toute la hauteur de ta personne, mamie. Je t’aime.
Posted on: Mon, 09 Sep 2013 23:57:26 +0000

Trending Topics




© 2015