Querelles de chefferie : Il est temps d’en finir La paix - TopicsExpress



          

Querelles de chefferie : Il est temps d’en finir La paix sociale au Burkina a failli encore être troublée par une histoire de chefferie coutumière. A Tenkodogo, dans la province du Boulgou, le volcan qui couvait entre les familles Sorgho et Kéré a manqué de peu d’entrer en éruption. Mais avant de continuer, il faut relever que, sur ce coup-ci, les autorités en charge de la sécurité et celles de la région ont fait preuve d’anticipation en décrétant ce couvre-feu qui a pu éviter aux frères de Tenko de se rentrer dedans. Elles avaient habitué les Burkinabè au rôle de médecin qui accourt après la mort et cette fois-ci, elles se sont corrigées positivement. En espérant, bien entendu, que cela se pérennise. Pour revenir aux querelles de chefferie, il est peut-être temps d’en finir une bonne fois pour toute, si l’on veut éviter le pire au Burkina Faso. Le conflit latent par exemple à Tenkodogo a de forts relents ethniques et peut avoir une déflagration inattendue si une solution durable et définitive n’y est pas trouvée. A l’image de la mésentente entre les familles Kéré et Sorgho, qui date de plusieurs années, d’autres problèmes de ce genre couvent un peu partout au Burkina. Mais des solutions adéquates tardent à être trouvées. Les autorités administratives se prévalent chaque fois de la sempiternelle excuse de la « loi du Blanc qui ne se mêle pas de celle du Noir ( ?) » et ferment les yeux sur des situations qu’elles jugent (peut-être à raison) complexes, mais qui ne font que s’empirer d’année en année. Que le politique se retire Il faudrait également que les politiciens, accusés à tort ou à raison d’être souvent à la base de ces querelles, de savoir raison garder. Les hommes politiques burkinabè sont louables d’éviter que le terrain politique ne se transforme en scène de pugilat. Mais si, a contrario, il devrait y avoir des affrontements sur le terrain de la chefferie coutumière par leur faute, on n’est pas sorti de l’auberge. Cela relance par ailleurs le débat, non vidé, sur l’opportunité des chefs coutumiers de faire la politique. Pendant ce temps, on attend toujours de voir ce que la constitutionnalisation de la chefferie coutumière apportera de bien concret à l’éradication de ces querelles qui parfois ensanglantent la terre des « Hommes intègres ». Les chefs coutumiers, lors de leur rencontre avec le Chef de l’Etat Blaise Compaoré sur le sénat, avaient indiqué qu’ils reviendraient en octobre discuter avec lui sur les problèmes de la chefferie coutumière. A espérer donc que Kossyam parviendra à trouver des réponses à ces petites grenades qui peuvent finir par devenir de dangereuses bombes pour la paix sociale au Burkina. Bayiri
Posted on: Mon, 30 Sep 2013 08:32:53 +0000

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