Rencontre avec le chanteur Kaci Boussaâd «Le seul regret dans ma - TopicsExpress



          

Rencontre avec le chanteur Kaci Boussaâd «Le seul regret dans ma vie d’artiste est que je n’ai pas chanté en solo» Il est l’un des grains magiques qui ont propulsé la chanson et le folklore kabyle au sommet de sa gloire plus d’un quart de siècle durant, Kaci Boussaâd, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a commencé sa carrière par chanter les affres de la guerre, la gloire de notre révolution et la bravoure de nos révolutionnaires, peut-on dire le contraire, quand on sait que la première chanson qui ouvre son répertoire n’est autre que «ayadrar aalay». Il a rendu hommage aux artisans du combat identitaire berbère à l’image de «Mohamed ou Haroun», il a chanté l’amour et la beauté de la femme kabyle, il s’est démarqué de ceux qui ont renié leurs origines en interprétant dans l’un de ces albums «Anwi Dahviv Khetharagh». Durant toute sa carrière, l’infatigable enfant des majestueuses montagnes «d’icheladen», région située sur les hauteurs d’Akbou, d’où il tire la force de sa voix, la sagesse ancestrale et la pureté de son verbe, a sillonné les quatre coins du globe pour semer la joie et le bonheur parmi les siens expatriés, nostalgiques des sons et rythmes, leurs rappelant les couleurs et odeurs de leurs belle Kabylie. De Béjaïa à Montréal en passant par Tizi, Alger mais aussi Bercy et la mythique Olympia, «Kaci» a su attirer les foules et faire des fans inconditionnés. Pour la sortie de son nouvel album intitulé «Tayrim», nous l’avons rencontré dans sa maison à El Kseur, où il a répondu aimablement à nos questions, dans une ambiance bon enfant, au tour d’un café servi au bord de sa piscine, où il savoure sa retraite bien méritée après une longue carrière dans l’éducation nationale en tant que prof de musique, métier qu’il a assumé en parallèle avec sa carrière d’artiste. Pour commencer, parle-nous un peu de vos débuts dans la chanson ? Premièrement, soyez les bienvenus chez moi, en ce qui me concerne, je peux vous dire que j’ai commencé à chanter dés mon enfance, dans mon village ce qui n’était pas toujours du goût de mes parents, jusqu’au jour où, je suis parti à Alger pour tenter ma chance dans l’émission de la chaîne deux «Nouva Ihefadhens», avec la chanson «Ayadrar» qui a remporté un franc succès. Donc, votre première chanson était «ayadrar» ? Effectivement, c’est avec cette chanson que j’ai commencé ma carrière d’artiste. Vous avez quel âge, quand vous avez commencé à chanter ? Et quel était votre premier album ? Mes débuts remontent à 1978, à l’époque j’avais 25 ans, quant à mon premier album C’était «Ayadrar Aalay», qui comporte entre autres «Almousblin» et «Ouligh Avrid Sethmara» Vous avez fait combien d’album jusqu’à présent ? Depuis 78 à ce jour, j’ai enregistré 17 cassettes Pouvez-vous nous dire, quelle est la chanson que vous préférez le plus dans votre répertoire et quel est votre chanteur préféré ? Vous savez mes chansons sont comme mes enfants, en tant qu’artiste il m’est très difficile de choisir une, même si j’ai quand même un penchant pour ma première chanson «Ayadrar Aalay», concernant mon chanteur préféré, j’aime beaucoup écouter «Idir Akfadou», qui reste pour moi un grand monsieur de la chanson kabyle. Quel est votre meilleur souvenir durant votre carrière d’artiste ? Mon meilleur souvenir reste incontestablement la sortie de mon album en solo en 2008, qui a rencontré un franc succès. Quel est la chose que vous regrettez le plus dans votre vie ? Le seul regret dans ma vie d’artiste et que je n’ais pas chanté en solo, c’est aussi un conseil que je donne aux futurs postulants dans ce domaine, que celui qui veut chanter, le fait en solo, sinon, qu’il reste tranquillement à sa place. Pouvez-vous nous parler un peu de vos passages un peu partout dans le monde où vous avez animé des galas ? Oui, j’ai chanté presque dans toutes les grandes salles de spectacle de France, de Marseille à Paris en passant par Lyon comme j’ai aussi animé des galas à Montréal au Québec. Revenant à votre nouvel album, pouvez-vous nous en parler un peu ? Mon nouveau produit, composé de 08 chansons, est dédié essentiellement à l’amour étant donné qu’il reste un sujet vaste qui occupe toujours la part du lion dans la vie de tout un chacun, les jeunes notamment. L’album commence donc par «Tayrim» puis une autre chanson de fête, intitulée «Zoukh Zoukh» la troisième chanson «Akmatsough», parle des problèmes dans un couple d’amoureux, puis la quatrième que j’aime par dessus tout, car je l’ai composé spécialement pour ma femme «Farida», que j’aime énormément, puis quatre autres à savoir «Dourfanim», «Tsoughadagh», «Adjadvagh» et en fin «Halthiyi». Quel son vos projets pour l’avenir ? Premièrement, je commence par animer quelques fêtes pendant cet été, et des soirées pendant le mois de Ramadhan prochain, puis Omar Akfadou que je salue au passage, m’a promis une tournée en France puis sur invitation d’associations basées en Amérique du nord, je vais animer quelques galas au Canada et à New York. J’ai aussi un projet en cours qui concerne la réalisation d’un grand studio d’enregistrement avec du matériel haut de gamme ce qui me permettra de refaire l’enregistrement de toutes mes chansons. Pouvez-vous nous dire si vous avez atteint vos objectifs en tant qu’artiste ? Effectivement, en tant qu’artiste je pense bien que mon message est passé à travers une belle musique et des paroles propres que tout un chacun peut écouter, je suis toujours là, je continue mon bout de chemin jusqu’à la fin. Un mot de la fin ? Je lance un message à notre public pour qu’il soutienne les artistes qui méritent d’être soutenus selon la qualité de leur travail car on ne doit pas propulser des gens au rang de vedettes alors qu’ils ne le méritent pas. Comme j’en profite pour passer un grand bonjour aux habitants de mon village natal «Felden» que j’aime beaucoup sans distinction aucune. interview réalisée par Arezki Toufouti
Posted on: Mon, 22 Jul 2013 06:20:53 +0000

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