SENZA REDDITO NESSUN CITTADINO « Sans revenu, point de citoyen ». Incarnée dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme en son article 25 qui dispose que « Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille », cette maxime de l’intellectuel britannique Thomas Paine se traduit aujourd’hui en propositions concrètes à l’écho sans cesse grandissant. Plusieurs initiatives citoyennes plaident en effet en faveur de la création d’un revenu de base inconditionnel, droit inaliénable à un revenu décent qui serait distribué par une communauté politique à tous ses membres. Simplement dit, il s’agirait d’assurer à tous les citoyens une rémunération de quelques centaines d’euros par mois sans contrepartie. Utopiques pour beaucoup, ces revendications émergent aujourd’hui dans le débat public à droite comme à gauche, guidées par l’idée que nos sociétés en transition n’auraient pour seule issue qu’une émancipation du marché du travail. Si le revenu de base se heurte encore aux réalités économiques et à un manque de soutien parmi les décideurs politiques, les Up Conferences ont décidé d’anticiper les conséquences de ce qui pourrait devenir un nouveau modèle de société. L’économiste Yoland Bresson est un fervent défenseur du revenu de base inconditionnel, qu’il promeut au sein de l’Association pour l’Instauration du Revenu d’Existence dont il est Président et cofondateur. Jean-Louis Bancel, président du Crédit Coopératif, apportera quant à lui son éclairage sur le rôle des banques qui, selon l’approche monétaire du revenu d’existence, n’auront plus le monopole de la création de monnaie. Au sein du Collectif Richesses dont elle est la cofondatrice, Celina Whitaker cherche à développer une nouvelle vision de la richesse détachée des seules considérations monétaires. Selon elle, la mise en place d’un revenu de base inconditionnel permettrait de se concentrer sur les activités qui ne donnent pas lieu à des échanges d’argent mais qui sont elles aussi sources de richesse (l’entraide, l’éducation parentale ou encore le bien-être). Ensemble, ils définiront les conditions de faisabilité d’un revenu de base inconditionnel, en interrogeant ses conséquences. Comment financer un tel revenu à l’échelle mondiale ? En l’état, nos modèles de sociétés sont-ils adaptés à la valorisation de ressources non monétaires ? La mise en place d’un revenu de base n’aurait-elle pas des effets pervers sur le marché du travail ? En somme, si l’idée d’un revenu d’existence semble séduisante, n’est-elle pas plus dangereuse que bénéfique ? Con Gruppo Giovani Con Nichi, Libera Statistica, Pierpaolo Pecchiari, Francesco Lauria, LA Sinistra Sociale, Giovanni Federico Di Corato, Tilt Lombardia, Tilt Roma
Posted on: Mon, 19 Aug 2013 06:01:28 +0000
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