SYRIE (Guerre), : Depuis que les barons Francs fondent un grand - TopicsExpress



          

SYRIE (Guerre), : Depuis que les barons Francs fondent un grand empire chérifien sur les côtes d’Asie Mineure, dont les vestiges subsistent encore, la France se sent attirée vers la Syrie. Avant la 1e Guerre mondiale, la Syrie est un vaste carrefour entre l’Orient et l’Occident, qui se compose en plus de l’actuel Syrie, le Liban, la Palestine et la Transjordanie. Mosaïque de petits peuples, elle subit la férule des Turcs. À l’issue de la Grande guerre, la Syrie est un agrégat de races hostiles en heurt perpétuel d’aspirations, soi-disant nationales, de convictions religieuses opposées et exaspérées. L’anarchie chronique passe à l’état aigu. Les accords Sykes-Picot répartissent les territoires occupés par les Turcs. Le 25 avr. 1920, la Société des Nations attribue à la France le protectorat sur la Syrie actuelle et le Liban. La Palestine et la Transjordanie passe sous protectorat britannique. Les premières difficultés que la France rencontre dans l’exercice de son mandat viennent de l’extérieur. Les Turcs dépossédés de ces régions dont ils étaient les maîtres avant-guerre, brutaux peut-être, mais en tout cas indiscutés, réagissent vigoureusement. Une paix précaire est maintenue malgré les pressions des Italiens, des Américains et les agissements de différents éléments arabisants. Les difficultés aplanies par le traité d’Ankura (Ankara), le calme revient dans la Syrie et les troupes françaises peuvent entreprendre leur œuvre de reconstruction, bornant les opérations militaires à la surveillance et à la répression du brigandage. En 1925, les événements qui se produisent au Maroc ont leur répercussion en Syrie où les mécontentements plus ou moins justifiés sont exaspérés par les intrigues étrangères et encouragés par le succès d’Abd el-Krim. Au mois d’août, la révolte éclate brusquement dans le djebel Druze, surprenant les troupes dont les effectifs sont réduits en raison de la tranquillité qui règne jusqu’alors. La révolte gagne tout le pays et il faut deux ans de dures opérations pour en venir à bout. Dès 1921, la Légion envoie successivement deux bataillons en Syrie, le 4e bataillon du 4e REI, en mars, le 5e du 4e REI en août. Elle est employée de diverses façons. Pendant la période de calme, elle met en œuvre ses qualités de création, bâtissant des camps, traçant des pistes tout en ramenant au calme les tribus turbulentes. Le 4e bataillon fait partie, dès son arrivée, de la colonne Migniot et exécute quelques opérations de détail aux environs de Lattaquié. Il effectue les liaisons avec les colonnes du général Goubeau et du colonel Clément Grancourt. Le 12 mai, il entre dans la composition de la colonne du général Niéger, dite colonne des Alaouites. Le 23, il occupe le village de Ghender après un coup de main exécuté avec succès sur le village rebelle de Veineh-Reihane. Au mois de juin, le bataillon effectue plusieurs opérations, tournées de police, ravitaillements, travaux divers. Le 13 juil., la colonne des Alaouites est dissoute. La période des opérations actives est terminée dans la région et de fait le bataillon est employé jusqu’en déc. 1922 à des travaux de construction de pistes. Le général Billotte, quittant l’Etat des Alaouites, demande et obtient d’emmener avec lui le bataillon dans la nouvelle région placée sous son commandement. À Deir-ez-Zor, siège du commandement des confins de l’Euphrate, les légionnaires organisent et aménagent le camp, créent la route qui, par Rakka, rejoint Alep et fournissent entre temps des détachements de reconnaissance. En novembre 1924, le bataillon quitte le Levant et rejoint l’Algérie où il devient le 7/1er RE. Le 5e bataillon, formé en avril 1921, n’est dirigé sur la Syrie qu’au mois d’août de la même année. Il débarque le 3 sept. à Alexandrette et entre dans la composition d’un groupement devant opérer dans la vallée de l’Oronte le 1er oct. Le mois se passe en colonne. En févr. 1922, il quitte la région de l’Oronte pour se rendre sur l’Euphrate. Il s’installe à Meskene, tandis que la 17e compagnie devenue compagnie montée, pousse jusqu’à Deir-ez-Zor. Après avoir organisé le poste de Meskene, le bataillon se porte à Rakka qu’il aménage. Une compagnie détachée sur la rive droite de l’Euphrate assure les corvées de ravitaillement et la traversée du fleuve aux différents détachements. La 17e compagnie montée, à la disposition du colonel commandant la région de Deir-ez-Zor, prend part à l’installation du poste d’Assetché et à diverses opérations de reconnaissances, de tournées de police et de poursuites des rezzous vers la frontière turque. En nov. 1924, le bataillon, sauf une compagnie maintenue à Rakka, relève à Deir-ez-Zor, le 4e bataillon rapatrié. Quand la crise éclate, les unités de Légion, bataillons et escadrons se retrouvent dans leur véritable élément. Les troupes sont commandées par le général Gamelin. Messifré, Rachaya, Soueïda, comptent parmi les plus beaux exploits dont la Légion puisse s’enorgueillir. La révolte druze surprend le pays en pleine période de réorganisation. Des renforts sont demandés à la métropole. La Légion, dont tous les bataillons disponibles opèrent au Maroc, ne peut fournir qu’une compagnie de marche. La 29e compagnie débarque le 31 août à Beyrouth. Le 1er sept., elle rejoint le 5e bataillon à Ghazalé. Sous les ordres du commandant Kratzert, le bataillon renforcé par la 29e compagnie se signale dès le début des opérations au combat de Messifré. Après cette brillante affaire qui lui vaut une citation à l’ordre de l’armée, le bataillon se porte avec le groupe mobile sur Tell-i-Hadid, qu’il atteint après un léger combat, le 23 sept. Le lendemain, il est à Soueïda et entre le 27 à Ghazalé. Le bataillon fait à nouveau colonne dans le djebel Druze et se distingue particulièrement le 7 oct. au combat de Ressas, qui lui coûte 55 tués et blessés dont 3 officiers. Après avoir installé un poste à Basra avec le groupe mobile, du colonel Andrea, le bataillon est rappelé d’urgence à Ghazalé. Il y arrive le 21 oct. et embarque en chemin de fer pour Damas, où des événements graves viennent de se produire. La révolte gronde dans la ville dont les rues sont barricadées. Les bandes rebelles tiennent la campagne aux alentours. Du 22 oct. au 2 nov., le 5e bataillon participe aux opérations de la colonne du colonel Massiet. Il rentre à Damas le 3 nov. Au mois de déc., le bataillon, à l’exception de la 29e compagnie maintenue à Kumeïtra, entre dans la composition du groupement Martin, destiné à opérer dans le Grand Liban. Il se distingue à nouveau le 2 au combat de Messadi (Hermon), malgré une vive résistance ennemie. Le lendemain, il est à nouveau engagé à Medjel el-Chems (Grand Liban, versant sud de l’Hermon). Le mois de décembre se passe ensuite en colonnes et opérations diverses ainsi qu’en travaux de défense dans la région de Damas. Les opérations de 1925 permettent de rétablir la situation, mais la dissidence n’en subsiste pas moins, en particulier dans le djebel Druze. Le bataillon est appelé en 1926 à opérer au cœur même du djebel. L’objectif fixé au groupe mobile est la citadelle de Soueïda dont les abords sont défendus par des forces ennemies considérables. Les Druses combatifs se replient petit à petit, subissant de fortes pertes et ne parvenant pas, malgré tous leurs efforts à enrayer la progression du bataillon qui atteint ses objectifs et s’y établit solidement. Lors de la prise de Soueïda, 13 citations à l’ordre de l’Armée, 10 à l’ordre du corps d’armée, 19 à l’ordre de la division, 52 à l’ordre de la brigade et 16 à l’ordre du régiment sont gagnées par les légionnaires. Employé aux travaux de reconstruction de la citadelle de Soueïda, le bataillon se trouve encore dans cette place, lorsque le 1er juil. il devient 8e bataillon du 1er Etranger. La 32e compagnie est désignée peu après pour faire partie d’un bataillon de marche allant participer aux opérations de la vallée de l’Ouadi-Lièna au nord du djebel Druze. Renforcée par des éléments prélevés sur les autres unités du 8e bataillon elle quitte Soueïda avec le bataillon de marche le 8 août 1926. Après une série d’opérations dans l’est du djebel Druze, le bataillon de marche est dissous le 17 sept. et la 32e compagnie rejoint le 21 sept. le 8/1er Etranger toujours occupé aux travaux de la citadelle de Soueïda. Le 23 déc., le bataillon est cruellement éprouvé par la mort du lieutenant Sicre, de la 31e compagnie. Cet officier commande un escadron druze de nouvelle formation. Au cours du combat de Keissa, son escadron décimé, il avait presque seul et déjà grièvement blessé, tenu tête revolver au poing, à la horde des dissidents. Atteint à nouveau d’une balle à la gorge, il est tombé vivant entre les mains de ses agresseurs. Encore mal remis de ses blessures, il réussit à s’évader grâce à des prodiges d’énergie et mettant à profit un orage d’une violence inouïe. Recueilli par une de nos patrouilles, à bout de forces, il ne survit que quelques jours aux fatigues et aux souffrances surhumaines endurées pendant sa captivité. Les travaux de reconstruction et de défense de la citadelle étant pratiquement achevés, le 8e bataillon se prépare à quitter Soueïda en vue des opérations de nettoyage du plateau de Leja, région volcanique au nord-ouest du djebel Druze. Le 30 mars 1927, le bataillon rejoint la colonne après plusieurs étapes pénibles. Le lendemain les troupes franchissent l’Ouadi-Liena, traversent le village de Lahète et pénètrent dans le Leja en direction de l’Ouest. Dès la sortie du village, le combat s’engage, appuyé par l’artillerie et les mitrailleuses qui aident au débouché. La progression s’opère sur un terrain rocheux et bouleversé, coupé de failles de deux à cinq mètres de profondeur, franchissables par la troupe, mais impraticables aux animaux. L’ennemi débordé par les colonnes se replie vers l’Ouest et le Nord-Est. Après quelques opérations de nettoyage, la colonne dont fait partie la Légion est dissoute et le bataillon est dirigé sur Deir-er-Zor. En 1928, le 8/1er Etranger est stationné à Baalbeek où il effectue des travaux importants et de nombreuses sorties et reconnaissances. A signaler en particulier la 30e compagnie qui, par une marche extrêmement pénible de 135 Km en six étapes, démontre qu’il est désormais possible de circuler dans la chaîne du Liban. Au cours de 1929, les unités du bataillon prennent part à deux reprises différentes aux opérations contre les Dendaches, contribuant pour une large part à la soumission de cette tribu. Au printemps de l’année 1930, le bataillon participe à la construction de la route Lataquie - Antioche et effectue de nombreux travaux dans la région des sources de Casse, près d’ El-Mouaf. Le 4/4e REI, devenu 8/1er REI, reçoit à son tour la fourragère des TOE. Les quatre bataillons : 4/1er REI, 1/1er REI - 2/2e REI - 6/1er REI, composant le groupement de Légion au Levant vont former à Homs le 1er oct. 1939, le 6e REI, aux ordres du lieutenant-colonel Barre. Le « 6 » va rapidement devenir le régiment du Levant. Le 8/1er Etranger est désormais regroupé à Homs, à l’exception de la 29e compagnie montée détachée à Palmyre. dans lesquels s’illustre le 4e escadron du 1er REC tout juste débarqué au Levant aux ordres du capitaine Landriau. Cité à deux reprises, le fanion de l’escadron reçoit la fourragère aux couleurs de la croix de guerre des TOE. C’est pourquoi les légionnaires du 4e escadron portent cette fourragère en première position. Déc 1925 : 4/4e REI commandant Kratsert combat dans l’Hermon 2/4e REI combat de Massadi – 3/4e REI combat à Medj el Chems
Posted on: Sun, 11 Aug 2013 05:37:05 +0000

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