Selon une étude française: quatre scénarios possibles en Tunisie dont l’effondrement de l’état. Par DEV1 01 - 05- 2013 15:59 0 commentaires | Réagir Est paru au numéro de « El Chourouk » d’aujourd’hui une étude de l’Institut Français des relations internationales » IFRI » portant sur la situation actuelle en Tunisie intitulée « Tunise… deux ans après la révolution ». Cette étude qualifie la situation tunisienne de la moins sombre comparée à celles de la Libye, l’Egypte et la Syrie sauf que l’assassinat de Chokri Belaid le matin du 6 février représente une véritable crise pour le pouvoir actuel menée par le parti islamiste mais aussi pour la transition démocratique. Cette étude menée par Denis Bauchard, spécialiste du moyen orient a aussi insisté sur le caractère pacifiste des tunisien-e-s: « La réaction de stupeur et de protestation massive qui a suivi l’assassinat de Chokri Belaïd, et qui a dépassé largement son propre camp, montre l’attachement de la population tunisienne à un processus se déroulant sans violence. » Dans cette étude, la Tunisie serait face à quatre scénarios: Le scénario blanc: adoption de la constitution et tenue d’élections présidentielles et parlementaires à la fin de l’année avec une légère défaite des islamistes et une prise du pouvoir par les modernistes ( Nidaa Tounes ou le front populaire). Un scénario où Ennahda accepterait le jeu démocratique et se tiendrait à son rôle d’opposition. Le scénario vert: non adoption de la constitution, fortement islamiste, par la majorité à l’ ANC puis adoption du texte suite à un référendum. Des élections présidentielles et parlementaires remportées par les islamistes avec le soutient des mouvements salafistes. Début de l’islamisation de l’état et révisions du droit pénal et civil tunisiens avec l’appui d’un parlement majoritairement islamiste. Le scénario noir: Persistance de l’état actuel avec une forte protestation de l’opposition et un renforcement des ligues de protection de la révolution. Croissance de la violence et du désordre, renforcement des salafistes et multiplication des affrontement entre les deux parties et fuite des élites progressistes à l’étranger. Effondrement progressif des institutions et de l’état. Le scénario gris: Adoption rapide de la constitution grâce à un grande volonté de trouver des consensus et élection d’un président largement approuvé et la désignation d’un gouvernement de coalition nationale avec la participation des islamistes avec un chef d’état jouant le rôle du modérateur et tenu de réaliser les réformes nécessaires. Cette étude précise également que le chemin pour l’établissement d’une véritable démocratie en Tunisie est possible, surtout que le pays a réalisé d’importantes avancées révolutionnaires notamment en matière de liberté d’expression pour les médias et les citoyen-e-s comme le prouve l’ampleur des critiques subies par le gouvernement. Et ce malgré les tentatives pour museler les journalistes. La situation économique a été qualifié de difficile mais non désastreuse.
Posted on: Wed, 28 Aug 2013 07:27:25 +0000
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