Source page culture El Watan 03/09/2013 Harraga Blues ressuscite - TopicsExpress



          

Source page culture El Watan 03/09/2013 Harraga Blues ressuscite l’ambiance d’antan Moussa Haddad, Amina Béjaoui, Sellami Bachir et les acteurs avaient été agréablement surpris dans la soirée du dernier week-end du mois d’août par le nombre impressionnant de familles et de jeunes venus assister sous un ciel étoilé à la projection du film-fiction Harraga Blues, au CEM Yamina Oudaï, à Cherchell. Les débats se sont achevés à l’aube. Les familles étaient encore collées à leur chaise, pour écouter les réponses aux diverses questions posées par l’assistance au réalisateur, à la productrice, au directeur de la photo, aux 2 actrices et aux 2 acteurs du film. Moussa Haddad et Amina Béjaoui ont articulé leur produit cinématographique sur des sujets d’ordre social autour de la «harga» (quitter le pays clandestinement, ndlr). Ce film-fiction purement algérien a reflété l’état de la famille algérienne, entre les déchirements et l’amour. Les Haddad étaient enthousiastes par l’ambiance qui avait régné tout au long de la soirée, d’autant plus que les jeunes avaient accompagné bruyamment certaines paroles et gestes des actrices et des acteurs. Des artistes locaux et des responsables du mouvement associatif local figuraient parmi l’assistance. L’ancien évêque d’Oran, un Cherchellois d’origine alsacienne, aujourd’hui en retraite, Alphonse Georgère, ne s’est pas empêché d’intervenir. Le papa de la productrice Amina Béjaoui, qui s’appelle Mouloud, l’ami intime de Messali Hamdani, admirait avec fierté l’intervention de sa fille qui vient de se lancer dans la production cinématographique. Le public s’est montré assoiffé de rencontres culturelles pareilles. Malheureusement, la ville de Cherchell a sombré dans la décadence et le reniement de ses coutumes et de ses traditions, depuis l’arrivée d’un énergumène venu dénudé de nulle part, qui a réussi à s’embourgeoiser avec le temps, en ensorcelant des incultes jusqu’à leur promettre le Paradis s’ils le suivent dans ses démarches lors de l’un de ses prêches prononcés durant la saison estivale. Le travail de l’entrisme d’un spermatozoïde qui a donné ses fruits à Cherchell. La morale du film-fiction de Moussa Haddad, qui avait disparu volontairement des écrans depuis une décennie, tel un «harrag» avait été bien assimilée. Moussa Haddad avait su libérer la parole des jeunes toujours frustrés durant cette soirée. Applaudissements et youyous qui fusaient de l’assistance avaient donné une ambiance conviviale. Harraga Blues avait suscité des rêves et a remis en question des faits quotidiens vécus. Une petite soirée cinématographique avec sa grande dimension culturelle. Une fois de plus, les artistes et les créateurs prouvent que la société algérienne est en quête de produits artistiques et culturels de qualité. Les freins devront sauter pour libérer cette énergie et permettre à chaque Algérienne et chaque citoyen de mener sa vie à sa guise. L’équipe de Harraga Blues vient de ressusciter en une soirée du dernier week-end du mois d’août l’ambiance d’antan de Cherchell des années 60.
Posted on: Wed, 04 Sep 2013 17:06:06 +0000

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