Surveillez les sites internet fréquentés par vos enfants ! - TopicsExpress



          

Surveillez les sites internet fréquentés par vos enfants ! C’est en substance le message que l’on avait envie de faire passer aussitôt à la sortie de la salle d’audience des assises qui se sont déroulées, hier, à Annecy en huis clos partiel (NDLR : seule la présence de la presse est autorisée). Marie (nous avons volontairement changé son prénom) a presque 11 ans au moment des faits (l’été 2003). Fillette frêle, hyper émotive et fragile psychologiquement. Comme beaucoup d’enfants de son âge, elle “tchate” sur internet après les cours et entretient régulièrement des contacts avec un garçon. Ils s’organisent une première rencontre. Surprise : le garçon en question a 21 ans. À 11 ans, on est naïve, impressionnable et influençable. La deuxième rencontre se termine par une fellation… À 13 ans, Marie perd sa virginité. La relation va durer presque deux ans sans que l’entourage de la jeune fille s’en aperçoive. L’homme la menace de tout dire à ses parents. Elle prend peur de ne pas être reconnue comme une victime et se renferme sur elle-même. Des flashes de ces agressions lui reviennent régulièrement. L’adolescente va alors sombrer peu à peu dans la drogue et l’alcool. Et va garder tout pour elle jusqu’en 2009 où lors d’une consultation chez un spécialiste elle finit par craquer et lui raconte toute son histoire. Peu après le jeune homme est interpellé par la gendarmerie et mis en examen. Il comparaissait, hier, devant les assises. Il risque 20 ans de réclusion criminelle. « Je suis retombé en enfance » Cette première journée est consacrée aux faits, aux témoignages des experts et à la personnalité de l’accusé. L’homme -il a aujourd’hui 31 ans- n’est pas décrit comme quelqu’un de perturbé ou un malade mental. Ce n’est pas un psychopathe. On évoque plutôt une forte immaturité. Précisons qu’il n’a jamais été condamné. « La relation virtuelle sur internet peut amener à considérer l’autre comme un objet » précise le psychiatre nommé par le tribunal. Ce dernier affirme que l’accusé présente des traits pervers « sans mettre en évidence une perversité structurelle. » Sa responsabilité psychique entière et totale est confirmée par les experts.
Posted on: Tue, 22 Oct 2013 08:09:03 +0000

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