THE BIG BANG NOW EPISODE 11... Le haut-parleur se mit à - TopicsExpress



          

THE BIG BANG NOW EPISODE 11... Le haut-parleur se mit à crépiter. Une voix posée transmit les consignes aux passagers, et membres d’équipage. _ Attention, attention, dit le speaker. Les passagers sont priés instamment de rejoindre leurs cabines, en privilégiant les escaliers. Demeurez calmes et disciplinés. Obéissez aux consignes données par les membres de l’équipage. Nous vous remémorons que des brassières de sauvetage sont à votre disposition, situées dans le haut des armoires placards de vos cabines. Il vous sera autorisé de vous rendre dans les restaurants de votre niveau, à partir de douze heures trente. Il est interdit de vous promener sur les ponts, et de stationner devant les baies vitrées des salons, et atriums. Attention, attention, consignes d’exercice en mer… Je répète, consignes d’exercice en mer. Les maîtres principaux des niveaux 1,2,et 3, au rapport sur la passerelle. Terminé… annonça le speaker… Chemin faisant je téléphonais à Agnès. _ Je suis déjà à pieds d’œuvre dit-elle. Malgré le mauvais temps, des centaines de passagers se sont précipités devant toutes les baies vitrées du navire, pour assister au spectacle. Les plus courageux ont bâchés, et se sont rendus sur les ponts. _ Bien répondis-je. Commence à mettre nos gars au boulot. Tous ces braves gens doivent réintégrer leurs cabines. Les panneaux de protection des hublots bouclés, ainsi que toutes les portes d’accès ouvrant sur les ponts… Tu places une sentinelle devant chaque porte, à tous les niveaux, et dix hommes par coursive. Il est 10 :53, ce dispositif sera appliqué jusqu’à nouvel ordre… Nous allons encore assister à une belle panique, à l’heure des repas. _ Beaucoup posent de nombreuses questions. Nous ne savons que répondre. _ Tu as entendue le speaker ? Exercice en mer… _ Bien dit-elle. Tu es où ? _ J’attends ce foutu ascenseur. Il est interdit aux passagers, je croyais ! _ Le Maître principal en a autorisé l’accès, pour permettre une évacuation plus rapide. L’appel qui vient d’être diffusé par hauts parleurs, à un peu mit la panique, mais je maîtrise assez bien la situation. _ Oui ! Le contraire aurait été étonnant… J’emprunte l’escalier A, dis-je. Tu es au D3 ? _ Non ! Au D1. J’ai commencée par le bas… _ Très bien Agnès ! J’arrive ! Je dévalais les escaliers, aboutissant comme une météorite dans le grand hall du D3. Contrairement à ce que je m’attendais, je vis que tout se déroulait dans un calme serein. Une jeune femme tenant un enfant de trois ans par la main, m’interpella. _ Bonjour mon Capitaine ! Je suis d’origine Polonaise savez-vous ? dit-elle, prenant une expression se voulant préservatrice de secrets. C’est un sous-marin Russe n’est-ce pas ? Je lis le Russe… _ N’ayez aucune inquiétude, et je compte sur votre discrétion. Il est inutile d’affoler les passagers. Dans l’instant il nous escorte. S’il avait eu de mauvaises intentions à notre égard, il ne se serait pas montré au grand jour. _ Euh, oui, bien sûr, dit-elle visiblement rassurée. Je ne dirai rien, c’est promis. _ Très bien Madame. Rejoignez votre cabine. Tout va très bien se passer, conclus-je, guère convaincu de ce que j’affirmais. Je tombais en arrêt ! Dieu du ciel ! Monia était tranquillement assise dans l’un des fauteuils vacant du hall, son ordinateur posé sur ses genoux, et le mien sur la petite table devant elle. _ Mais que faites-vous donc là ! la surpris-je. Elle sursauta, avant de m’adresser un sourire désarmant. _ Je fumais dehors, lorsque j’ai vu tous ces gens se précipiter à tribord. Je suis allée voir aussi ? C’est un sous-marin Russe ? Sommes-nous en grand danger ? _ Fermez votre ordinateur et suivez-moi, dis-je pour toute réponse. Je pris le mien, la saisissant par le bras, pour qu’elle active le mouvement. _ Vous n’allez pas recommencer tout de même, fit-elle mine de s’insurger. Mais je ne lui laissais pas l’avantage d’en dire plus, profitant de places vacantes dans l’un des ascenseurs, où je la fis entrer un peu brutalement il est vrai. Elle me regarda avec ses grands yeux largement ouverts, emplis de stupéfaction. _ Ce doit être grave, pour que vous me bousculiez ainsi, dit-elle à mi-voix. Il y avait une quinzaine de passagers autour de nous, qui se rendaient aux étages inférieurs. Je ne répondis pas, jusqu’à ce que les derniers aient débarqués au D1. Je pris encore Monia par la main, apercevant Agnès, très occupée avec des passagers curieux. Elle était en train de leur ordonner de rejoindre leurs cabines, ajoutant que de plus amples informations leur seraient communiquées en temps utile, sur cet exercice… _ Veuillez rejoindre vos cabines, comme vous le demande l’officier, m’interposais-je, assez brusquement. Dans dix minutes, je ne veux plus voir personne dans ces coursives. _ Il y a un sous-marin à moins de trois cent mètres de nous, s’écria un homme de grande taille, me faisant songer à Philippe Clay. Si nous courons un danger, il est de votre devoir de nous en informer, Capitaine ! dit-il, visiblement excédé. _ Dans l’instant cher Monsieur, le plus grand danger, ce sont vos paroles. Je vous prie de rejoindre votre cabine, et de ne pas affoler les passagers, avec vos propos. _ Je ne cherche à affoler personne, et il est de mon droit d’être informé ! rétorquât-il le visage crispé de colère. Savez-vous qui je suis, jeune homme ? ajoutât-il, se frappant la poitrine de l’index. Je le regardais avec des flammes dans les yeux. J’adorai ce genre de personnage, à qui une certaine notoriété donnait des ailes. _ Ecoutez-moi bien, cher Monsieur ! Qui vous êtes, ici, je m’en branle ! J’ai la responsabilité de 2700 passagers. Vous n’êtes qu’un numéro d’enregistrement parmi tant d’autres. Si vous avez des réclamations à faire, vous devrez attendre que nous soyons arrivés à destination. Là, vous aurez la possibilité de vous plaindre, auprès du Commandant de la place. _ Je ne m’en priverai pas, jeune homme ! J’espère que ce commandant, vous apprendra à vivre ! _ Il est intransigeant ! répondis-je en riant. En attendant, obéissez à l’officier, et tout va bien se passer… Puis m’adressant à Agnès, qui ne pouvait s’empêcher de rire sous cape. _ Je vais le retrouver dans mon bureau, lorsque nous serons à Saint-Pierre. Je languis de voir sa tête… les passagers se dispersèrent en silence. Il en faut toujours un, pour exciter les foules, pensais-je. _ Bonjour ma chère, dit Agnès s’adressant à Monia, qui ne savait plus très bien quelle contenance prendre. _ Bonjour répondit-elle du bout des lèvres. _ Bien ! dit Agnès lui adressant un sourire gourmand, et des yeux de velours. Donne-moi ton avis sur la situation ? m’interrogeât-elle, faisant fi de la présence de la jeune femme, qui se rapprocha de nous. _ Je ne sais pas ce que mijote le Commandant, mais ça ne sent pas bon du tout, répondis-je. Les Russes, ont annoncé la couleur… Un Destroyer, et une Frégate, foncent à toutes turbines sur nous. Et le Commandant, espère de toutes ses prières, leur prompte arrivée… Tu en déduis quoi ? _ Hum ! Ou il est cinglé, ou alors… Il a un atout dans sa manche. _ Je le crois aussi. Il nous a dit d’un ton sentencieux, que nous allions avoir l’honneur d’ouvrir les hostilités de cette guerre… Que nous cache-t-il encore ? _ Nous allons voir surgir l’escadre américaine ? Le problème n’est autre que le cas échéant, nous allons nous retrouver au cœur d’une bataille navale. Je ne compte pas trop, sur le blindage de ce paquebot de luxe, pour nous maintenir très longtemps à flot. _ Mon Dieu dit Monia, se mettant une main devant la bouche, pour étouffer cette exclamation. _ Du calme, Monia, tentais-je de la rassurer. _ Vous en avez de belles, vous ? Du calme ? Votre collaboratrice a raison, voyons ! Si nous sommes pris dans une bataille rangée, nous n’avons aucune chance d’en sortir indemnes. _ Je ne sais pas ! J’ai comme le pressentiment, que le Commandant sait ce qu’il fait. Il est bien tôt pour nous inquiéter outre mesure, Monia. Agnès ! Poursuit la mise en place du processus de sécurité. _ A vos ordres, Colonel ! Je lui adressais un sourire, prenant Monia par la main. _ Venez ! dis-je, l’entrainant vers l’ascenseur. Bouclé ! Heureusement, j’avais ma clé ! En deux seconde l’on atteignit le pavillon des officiers, et moins d’une minute plus tard, nous pénétrions dans ma cabine. Je déposais mon ordinateur sur le petit bureau, le fixant sur le socle anti tempête, servant également à le fournir en électricité. Vous allez rester ici, dis-je à Monia, demeurée debout, le dos appuyé contre la porte, pour compenser le manque d’équilibre, dû au tangage et au roulis, provoqués par la tempête qui forcissait d’heure en heure. Je pensais que ce serait très certainement un avantage pour nous, si les éléments se déchaînaient plus encore. _ Pour quelle raison, demeurerais-je ici ? Y serais-je plus en sécurité que dans ma propre cabine ? _ Je ne veux pas vous savoir dans les étages inférieurs. Si éclate une panique générale, alors oui, vous serez plus en sécurité ici. _ Ah ? Je n’avais pas songée à cela. Pour quelle raison, vous souciez-vous à ce point de ma sécurité, Mickaël ? Ma vie vaut-elle plus à vos yeux, que celles de ces passagers ? _ Parce que je ne peux les faire contenir tous, dans ma cabine, Monia… La réponse vous satisfait-elle ? Elle parvint à rire, ce qui me combla de joie. De mon grand sac de voyage, j’extrayais mon lourd révolver ordonnance, et deux cent cartouches de calibre 44, enfermées dans un sachet sous vide. Monia fronça les sourcils. _ Vous n’avez pas l’intention de couler un Destroyer avec ça, tout de même ? dit-elle railleuse… _ L’une de ces balles, peut transpercer un arbre tricentenaire. Balles au Mercure, formellement interdites par les conventions de Genève. _ Les mêmes balles, que celle qui frappa votre bon cœur ? _ C’est loin d’ici Genève ! Et mon bon cœur me perdra ! Vous-vous détendez durant mon absence. Il y a quelques bouquins dans l’armoire. La brassière de sauvetage, est tout en haut dans le placard de gauche. Si vous entendez la sirène d’alarme, trois coups longs, suivis de trois coups brefs, et encore trois coups longs, vous quittez la cabine sans précipitation. Vous marchez vers l’avant du navire. A gauche, il y a une issue, sur laquelle est inscrit ; Staff only… Vous sortez, et vous attendez les officiers de pont. Il y a trois vedettes hermétiquement fermées. Vous embarquez à l’intérieur, lorsque les officiers vous en donnent l’ordre, et… Nous-nous reverrons très certainement, un jour prochain. _ Vous vouliez dire… Dans une autre vie ? Je pris une profonde aspiration, lui offrant pour toute réponse, un sourire crispé. Je pris la direction de la porte, fourrant le révolver dans la ceinture de mon pantalon. _ Mickey ! m’interpella Monia. Je me tournais vers elle. Avant que je n’aie le temps de réagir, elle se retrouva entre mes bras, posant sa tête sur ma poitrine. Je la sentis sangloter doucement. _ Ne me faites pas ça, parvint-elle à murmurer, avant de s’écarter de moi, aussi vivement qu’elle était venue se blottir entre mes bras. Aussitôt elle se rendit devant le hublot, regardant la mer au travers, sans ne plus prononcer un seul mot. _ Lorsque je serais parti, dis-je, refermez la protection du hublot. Elle acquiesça d’un hochement de tête. Je compris la raison de son silence. Elle pleurait…
Posted on: Mon, 11 Nov 2013 12:25:54 +0000

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