Trafic d’organes parmi les réfugiés syriens : la communauté - TopicsExpress



          

Trafic d’organes parmi les réfugiés syriens : la communauté médicale réfute les allégations du « Der Spiegel » Le ministère de la Santé affirme qu’aucune transplantation sur des patients arabes n’a été pratiquée au Liban au cours des douze derniers mois. Archives/AFP Liban Le ministère de la Santé a déféré au parquet le dossier relatif à larticle. Nada MERHI | OLJ 29/11/2013 Larticle publié récemment par le Der Spiegel sur un éventuel trafic dorganes parmi les réfugiés syriens au Liban ne cesse de susciter des remous, notamment au sein de la communauté médicale, qui dénonce des « imprécisions » dans les informations publiées dans cet article, lesquelles pourraient même « être montées de toutes pièces ». Dans son édition du 13 novembre, le quotidien allemand en ligne avait rapporté lhistoire dun jeune réfugié syrien, Raïd, qui aurait vendu un rein pour subvenir aux besoins de sa famille. Selon la journaliste allemande Ulrike Putz, le jeune homme aurait reçu 7 000 dollars par le biais dintermédiaires. Dans larticle daté de Beyrouth, la journaliste affirme que le rein sera vendu 15 000 dollars et que les intermédiaires perçoivent entre 600 et 700 dollars pour chaque vente. Toujours selon le Der Spiegel, quelque 150 reins auraient été vendus au cours des douze derniers mois à des patients arabes, européens et américains, les greffes ayant eu lieu dans des « cliniques clandestines ». La journaliste cite également dans son article Luc Noël, spécialiste des greffes au sein de lOrganisation mondiale de la santé (OMS), qui aurait affirmé que les conditions au Liban « sont idéales pour que le marché » du trafic dorganes « prospère tranquillement ». « Cet article est basé sur de fausses allégations », affirme à LOrient-Le Jour le directeur général du ministère de la Santé, le Dr Walid Ammar. Il explique que le ministère « a essayé en vain dentrer en contact avec la journaliste ». « Nous lui avons envoyé des messages sur son courriel, sur Facebook et Twitter, mais elle na jamais répondu, ajoute-t-il. Le ministre de la Santé a déféré le dossier au parquet qui doit convoquer la journaliste pour les besoins de lenquête. » Le Dr Ammar indique en outre que le ministère et le Comité national libanais pour le don et la greffe des organes et des tissus (NOOTDT) ont contacté les centres spécialisés dans les greffes dorganes au Qatar, aux Émirats arabes unis, en Arabie saoudite, au Koweït et en Jordanie. « Les responsables de ces centres ont tous démenti quun de leurs patients ait eu recours à une transplantation au Liban au cours des douze derniers mois, insiste-t-il. Ils ont même remis en cause la véracité des informations de la journaliste allemande. » En ce qui concerne les propos tenus par le Dr Noël, le directeur général du ministère de la Santé indique que le responsable à lOMS « a démenti avoir tenu un pareil discours ». « Dans une lettre officielle, le Dr Noël affirme que ses déclarations ont été déformées et quil navait pas mentionné le Liban », souligne le Dr Ammar. Un chiffre exagéré « Cent cinquante greffes est un chiffre exagéré, sinsurge de son côté le Dr Antoine Stéphan, vice-président du NOOTDT. Il est très difficile, voire impossible, quun tel nombre passe inaperçu. Jaurais compris quun ou deux cas soient passés clandestinement, cela peut se faire même en Europe ou aux États-Unis, mais 150 ! » Il convient de noter quune personne ayant reçu une greffe dorgane doit être mise sous immunosuppresseurs pour éviter le rejet de lorgane. « Or la demande pour cette classe de médicaments na pas augmenté au cours de lannée écoulée », fait remarquer pour sa part Farida Younane, coordinatrice nationale au NOOTDT. Elle précise quun des chirurgiens contactés dans les pays arabes a même « douté de lauthenticité de la photo utilisée dans larticle du Der Spiegel ». « En effet, pour prélever un rein, lincision doit être pratiquée dans le dos et non au niveau de labdomen, comme cest le cas sur la photo utilisée dans larticle, poursuit Mme Younane. Ce chirurgien estime aussi que la couleur au niveau de la plaie fait davantage penser à de la Bétadine quà du sang. » Mme Younane tient à préciser par ailleurs que le NOOTDT soccupe « du don dorganes après la mort uniquement ». « Dans le cas de transplantations reçues dun donneur vivant, le dossier est étudié par un comité éthique et un autre médical au sein de lordre des médecins, relève-t-elle. Le NOOTDT doit toutefois être informé de ces transplantations pour compléter le registre du don dorganes. » Le président de lordre des médecins, le Dr Antoine Boustany, rejette de son côté les allégations de la journaliste allemande, affirmant quune enquête plus approfondie doit être menée pour tirer au clair ce dossier. Affaire à suivre... - See more at: lorientlejour/article/844791/trafic-dorganes-la-communaute-medicale-refute-les-allegations-du-der-spiegel-.html#sthash.H8L1E9dL.dpuf
Posted on: Fri, 29 Nov 2013 16:56:28 +0000

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