Tribune Quelle attitude vis-à-vis du PS ? Réponse à Gérard - TopicsExpress



          

Tribune Quelle attitude vis-à-vis du PS ? Réponse à Gérard Mordillat Mots clés : pcf, front de gauche, henri malberg, gérard mordillat, municipales 2014, anne hidalgo, municipales paris, listes communes, Par Henri Malberg, militant communiste parisien. Inutile de te rappeler, mais j’y tiens, le respect que je porte à ton œuvre, à tes livres, à tes films, et au compagnonnage politique qui nous a si souvent rapprochés. J’ai lu ton article dans l’Humanité du 6novembre «la gauche de droite est au pouvoir». Je partage ta colère contre la politique de ce pouvoir. Ce que fait l’équipe Hollande, Ayrault, Valls, est révoltant et dangereux pour le peuple qui, en votant Hollande, avait espéré le changement. Et dangereux pour l’avenir de la démocratie. Ton cri, Gérard, est le mien. Mais je ne partage pas tes conclusions. Je ne suis pas d’accord avec l’idée que le Parti socialiste est maintenant de droite. Si c’était le cas, il n’y aurait pas d’autres perspectives qu’un long tunnel ou une droite alliée au Front national. Ça voudrait dire pas d’espoir, encore pire qu’aujourd’hui. Je pense, et j’en ai tous les jours des preuves, que la grande masse de l’électorat socialiste, la majorité des militants socialistes et même de ses dirigeants n’en peuvent plus. Mon pari, c’est, comme à d’autres moments de l’histoire, que le basculement se fera et que des forces beaucoup plus larges que celles du Parti communiste et du Front de gauche peuvent être engagées dans le combat pour changer de cap. Notre combat politique est donc essentiel. Et, en même temps, je suis pour que le Parti communiste donne des signes politiques précis chaque fois qu’un pas en avant est possible. Je ne suis pas pour la politique de la table rase, de la Berezina comme tu dis. C’est d’ailleurs ce que le Parti communiste a fait tout au long de son histoire, même dans des moments aussi difficiles qu’aujourd’hui. Appliqué à l’élection municipale, cela veut dire que le choix communiste, qu’il soit l’entente avec le Parti socialiste ou sans lui, ne doit pas se traduire par une campagne antisocialiste. Dans des municipalités de gauche sortantes, que celles-ci soient à direction socialiste ou communiste, je suis pour que notre ligne soit fondée par un jugement sur le bilan de ces municipalités et sur un projet conforme aux intérêts de la population. En général, d’ailleurs, les municipalités de gauche sont et seront forcément encore plus des lieux de résistance aux politiques d’austérité et des éléments de construction du changement politique que nous voulons. Pour terminer mon raisonnement, je ne crois pas qu’une campagne antisocialiste, même argumentée, mais sans tenir compte des contradictions qui montent dans le peuple de gauche, soit le bon choix. Elle satisferait la rage qui est en nous, mais ne contribuerait pas au basculement politique devenu indispensable. Quant au nombre d’élus communistes et Front de gauche, oui il m’importe. Pour l’avenir. S’il fallait perdre tout ou presque et que je pensais cela favorable à l’avenir, je n’hésiterais pas. Mais je pense qu’avoir des élus communistes et Front de gauche nombreux est un atout pour la suite. En clair, mon cher Gérard, en l’occurrence, je ne fais pas «la danse du ventre», comme Jean-Luc Mélenchon, pour qui j’ai voté au premier tour de l’élection présidentielle, en a accusé les communistes parisiens. La gauche de droite est au pouvoir, par Gérard Mordillat Henri Malberg Version imprimable bookmark Partager cet article Envoyer à un ami Facebook Google + Twitter 29 commentaires Poster un commentaire : merci de vous connecter ou de créer un compte. contribution dun militant communiste du 13ème arrondissement Soumis le 10 novembre, 2013 - 12:53 par daniel.cassiaux. contribution d’un militant communiste du 13ème arrondissement Réponse à Henri (Quelle attitude face au PS?) , suite à sa réponse à G. Mordillat Quelle attitude face à... nos électeurs? On ne peut aborder une échéance électorale en pensant le monde immuable et sans interroger les concepts qu’on utilise. «Peuple de gauche»? Où est-il à Vitrolles,? Où était-il en avril 2002? Le peuple de gauche serait la somme des électorats des partis de gauche? Ils sont trop volatiles pour former un peuple. Un «peuple» est par ailleurs une donnée trop stable pour une force qui cherche à constituer un rassemblement majoritaire. La formule est bien vague et très ambigüe. Est-ce une réalité sociale? Sans doute parmi les travailleurs il y a une stabilité électorale pour les partis de gauche à condition que demeure une conscience de classe, très mise à mal par le discours néo-libéral, la droite et la social-démocratie. Rappelons le «socialiste» Cahuzac affirmant, outre ses mensonges sur ses comptes en Suisse, à Singapour ou ailleurs, que la lutte des classes n’avait jamais existé. Nous cherchons à rassembler nous la majorité du peuple, pour cette majorité politique se confonde avec sa majorité sociale et pas seulement à rassembler un bien hypothétique «peuple de gauche». Parti «socialiste», «réformiste», «social-libéral»... Là encore il faudrait nous mettre à jour. Les «réformes» que mènent les partis socialistes au pouvoir en Europe depuis les années 90 sont le plus souvent des privatisations, des remises en cause des droits des travailleurs. Le mariage pour tous est libéral certes et est une avancée mais elle ne suffit pas pour être de gauche et au Royaume-Uni, il a été institué par la droite. La loi Peillon sur l’école s’inscrit dans la poursuite de la loi Fillon même si les recrutements d’enseignants sont en rupture avec la politique précédente. Bien des aspects de la loi laissent la place à des décrets futurs . Les mesures envisagées pour l’éducation prioritaire, donc les milieux populaires, ne vont pas dans le bon sens. Est-ce de la «colère» voire de la «rage» que de dire le vrai? Le parti socialiste mène-t-il au pouvoir une politique de droite? «Si c’était le cas il n’y aurait pas d’autres perspectives qu’un long tunnel ou une droite alliée au front national.» Ce sophisme ne démontre rien. Il n’interdit pas qu’objectivement le PS mène une politique de droite qu’il faut qualifier clairement sans quoi on discrédite le front de «gauche» que nous avons cherché à construire à Paris comme ailleurs. Si le PS est un parti de gauche qui mène une politique de «gauche» alors il n’y a pas d’espoir et aucune perspective pour le front de gauche qui subira le désaveu des électeurs qui nous assimileront au PS. Cela veut-il dire que le parti communiste doive faire de la dénonciation anti-socialiste? Certes non, surtout pas! Il nous faut montrer qu’il y a des perspectives différentes que celle de la spirale régressive des lois qu’en alternance droite et socialistes appliquent. Il faut développer nos propositions, les faire partager, les construire avec tous ceux qui nombreux cherchent une espérance et ne renoncent pas. Cela n’a rien à voir avec l’aveuglement qui consiste à continuer d’appeler «gauche» ce qui est de droite. la fermeture de l’Hôtel Dieu à Paris, c’est une politique de droite libérale, ni de gauche ni sociale. Henri a «tous les jours la preuve que la majorité des militants socialistes et même de ses dirigeants n’en peuvent plus». J’ai constaté pour ma part que le PS était traversé par des contradictions mais la majorité de ses députés et de ses élus continuent de voter et d’appliquer la politique de ses dirigeants qui sont pour certains membres du gouvernement: «l’équipe Hollande, Valls, Ayrault», c’est à dire le gouvernement de la République, dirige le PS et sa majorité parlementaire. On a tous les jours la preuve de ce constat. Henri caractérise comme «révoltant et dangereux pour le peuple», «ce que fait cette équipe». Ce que font ces dirigeants socialistes au gouvernement est une politique de droite qui poursuit la politique précédente dans de nombreux aspects en particulier contre les travailleurs, comme l’a très justement rappelé la CGT sur la réforme des retraites lors de son adoption par la majorité socialiste à l’Assemblée nationale. Il faut appeler les choses clairement et les préciser davantage, une politique au profit de la bourgeoisie financière, au profit du capital, contre le travail. Dire cela empêche t-il d’ouvrir une perspective? Non, car c’est la vérité et une perspective ne peut se construire que sur la formulation de constats clairs. Cela empêche-t-il d’oeuvrer à la constitution d’un rassemblement majoritaire? Ce qui peut oeuvrer à des ruptures avec la politique actuelle au sein même du PS, c’est la construction d’un rapport de forces ce qui suppose un travail militant patient et sur le terrain, le fait de soumettre nos propositions et notre programme au suffrage des électeurs outre notre action dans les luttes. Cela prend du temps. Nous n’en aurons pas la possibilité à Paris pour les municipales car les communistes seront sur une liste dominée par le PS sur un programme très en deçà de nos propositions et qui, présente le PS comme un horizon indépassable en fixant des objectifs, d’ailleurs non financés à l’horizon...2030!!! C’est faire peu de cas de ce qui se passe dans les autres Etats, où les partis socialistes se sont très affaiblis et n’ont pas hésité à participer à des coalitions avec la droite. Quelle crédibilité à l’accord avec le PS dans les circonstances politiques présentes quand on voit leur capacité à détruire leurs propres structures de parti pour le compte du capital? Que signifie une promesse à l’horizon 2030? On a l’impression à la lecture de la réponse d’Henri Malberg à G. Mordillat que la ville de Paris a été protégée des politiques d’austérité et que des municipalités de gauche seraient «forcément encore plus des lieux de résistance». Ce n’est pas ce que disent les salariés de la Ville de Paris, ce n’est pas ce que montrent les courbes d’augmentation des loyers, ce n’est pas ce que démontrent les progrès du chômage, ce n’est pas ce que démontre la remise en cause de l’accès aux soins ou la réforme dite des «rythmes scolaires» qu’hélas , un élu communiste a votée. Les travailleurs parisiens subissent de plein fouet les politiques d’austérité du gouvernement PS-Verts et certains choix de la majorité municipale. Oui nous avons pu peser sur certains choix, et la municipalisation de l’eau donne des arguments pour un rassemblement au second tour contre une droite de plus en plus radicalisée. Il faut des élus plus nombreux pour peser davantage. Personne dans le débat qui a traversé le parti communiste n’a nié l’importance des élus. Toute la question est de savoir comment les gagner et sur quelles bases. L’accord signé avec le PS n’offre pas de garantie quant à une résistance aux politiques d’austérité car rien n’est financé et Anne Hidalgo, s’oppose à de nouveaux impôts pour les Parisiens. Quels Parisiens? Il y aura bien de nouveaux impôts pour les plus modestes avec la hausse de la TVA. mais bien peu de chance de voir créer une fiscalité sur l’immobilier des plus riches. L’accord avec le PS ne contient aucun engagement sur ce point si ce n’est une demande au gouvernement. Enfin l’allusion à Mélanchon qui clôt la réponse d’Henri ne peut être un argument. Le débat concerne les communistes et leur stratégie. Personne ne peut sérieusement en tout cas honnêtement, présenter ce débat comme une alternative Pierre Laurent - Mélanchon. Pire! Par le choix sans cesse reporté de notre stratégie municipale, nous avons laissé à jean-Luc Mélanchon une place qu’il n’aurait jamais dû occuper ces derniers mois dans le front de gauche. Espérons que le discrédit retombant sur notre parti- très médiatisé ces dernières semaines- et le front de gauche tout entier des outrances verbales de Jean-Luc Mélanchon et du choix d’une liste commune avec le PS dès le premier tour ne provoque un échec aux européennes. Ce sont les électeurs qui contre vents et marées médiatiques ont voté pour le front de gauche aux présidentielles et aux législatives, qui me préoccupent, c’est d’abord avec eux que nous pourrons construire un rassemblement qui permette d’espérer autre chose que l’horizon de la «social»- «démocratie» droitière qu’Henri a l’air de considérer comme indépassable. Les élections municipales sont des élections politiques. Leur caractère local n’ôte rien à ce caractère politique, et le front de gauche se devait de rassembler sur ses propositions tant locales et sérieusement municipales que nationales et européennes. «Dans des municipalités de gauche sortantes, que celles-ci soient à direction socialiste ou communiste», dit Henri, je cois moi qu’il y a une différence. D’autres le croient vu l’acharnement du PS à combattre les mairies communistes. J’aime · · Promouvoir · Partager Jean-pierre Guillet Au moins on discute, nest ce pas mieux que quand le leader dit ce qui doit être fait et compris. le premier pour moi est démocratie, le second dictature. Pour moi le choix est fait! 10 novembre, 18:17 · J’aime Michel Louis Bonhomme Je partage ! 10 novembre, 21:05 via mobile · J’aime
Posted on: Wed, 13 Nov 2013 11:06:06 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015