Un de mes anciens voisins s’était enrichi grâce à l’aide - TopicsExpress



          

Un de mes anciens voisins s’était enrichi grâce à l’aide gouvernementale. Les signes ne mentaient pas. Volvo familiale, coupé BMW, maison luxueuse, chalet à Tremblant et écoles privées. Voici l’attrape: mon voisin ne recevait pas de financement de l’État pour lui-même. Sa business, c’était d’aider des PME à en obtenir, moyennant une “cut”. «Courtier en subventions» à succès, il connaissait tous les trucs pour retirer le maximum du guichet automatique gouvernemental. Je ne peux lui reprocher son esprit d’entreprise: nous sommes les champions du B.S. corporatif au Canada avec 150 programmes environ et près de 5milliards $ sur la table. Mon ex-voisin a dû avoir un orgasme hier. Le passé garant de l’avenir ? Si les interventions de l’État dans notre économie depuis 40 ans avaient fonctionné tel que promis, le Québec serait devenu la Suisse de l’Amérique du Nord. Ce qui est loin d’être le cas. Mais tous les gouvernements ressortent la même recette aux premiers signes de chômage. «Ajoutez des milliards que vous aurez pris dans les poches des contribuables, brassez le tout, assaisonnez avec une campagne de publicité pleine de gens souriants et mettez au four jusqu’aux élections.» En ressortira un beau gâteau tout gonflé, tout doré. Jusqu’à ce qu’il fasse «pfffischhh». Aide de 450 millions $ en 1987 pour l’usine Hyundai à Bromont? Fermée en 1993. Plus d’un milliard $ consentis à GM au fil des ans pour l’usine de Boisbriand? Démolie en 2002. Selon l’IRIS, les Québécois dépensent entre 1,81$ et 6,76 $ pour chaque dollar privé investi en recherche et développement dans le domaine pharmaceutique. Pourtant, entre 2008 et 2010, le Québec a perdu 3300emplois dans ce secteur en déclin. L’aide colossale accordée aux alumineries via Hydro-Québec n’a jamais placé les travailleurs à l’abri des fermetures d’usines non plus. La pépine et le chéquier Le gouvernement nous demande de lui faire confiance pour régler un problème dont il est en partie responsable. Depuis un an, le Québec n’est plus une terre accueillante pour les entrepreneurs ni pour les investissements. N’importe quel gouvernement peut créer des jobs à court terme. Juste à sortir le chéquier et la pépine. Mais pour créer de la richesse durable, il faut une fiscalité attrayante pour l’investisseur, un climat social serein, des infrastructures évoluées, moins de bureaucratie et de méfiance envers les gens d’affaires, grands et petits (on ne donne pas une amende de 450 $ à un petit restaurateur parce qu’il a mis la facture du client sur la table, et non dans sa main, comme on l’a vu la semaine dernière). Moins de Martine Ouellet et de Daniel Breton. Pas de corruption. Il faut aussi un système d’éducation performant. Ça ne sert à rien d’offrir des emplois de qualité si la main-d’œuvre n’est pas qualifiée ou est sous scolarisée. L’État ne crée pas d’emplois. L’État achète des emplois. Avec notre carte de crédit. Mais on continue d’y croire, encore et encore.
Posted on: Wed, 09 Oct 2013 13:45:50 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015