Un "hara-kiri" de plus a pris place à RC : "Le samedi 7 septembre - TopicsExpress



          

Un "hara-kiri" de plus a pris place à RC : "Le samedi 7 septembre 2013, pour la première fois depuis 1937, l’opéra ne sera plus entendu le samedi après-midi sur les « ondes radio » du réseau français de Radio-Canada." Des émissions de musique populaire seront entendues à la place. "Pour tenter de faire avaler la couleuvre et dans un grand élan de générosité, il a été décidé de diffuser une émission lyrique de 13 h à 17 h sur le site internet de RC et de retransmettre la même émission sur les ondes le dimanche soir de 19 h à 23 h. 1. Elle est inacceptable parce que la diffusion en ligne tient pour acquis que tous les auditeurs et auditrices ont une connexion Internet et sont «naturellement et évidemment» capables d’écouter l’opéra sur une telle plateforme électronique. Elle privera la très grande majorité des mélomanes de la possibilité d’avoir accès à l’opéra le samedi sur leur lieu de travail et d’activités, de la boulangerie au garage, mais en passant aussi par la cuisine, le salon, la galerie ou le hamac, dans leur CHSLD ainsi que dans leur voiture. Cette nouvelle manifestation du virage numérique pris par la Société Radio-Canada et Espace musique dépouille la radio de sa plus grande qualité, soit d’être « le » média démocratique par excellence. Sans téléphone « intelligent », sans tablette numérique ou ordinateur portable ou de table, la radio publique n’existe plus. Ne faut-il d’ailleurs pas penser que le citoyen ou la citoyenne acceptera de moins en moins de payer par ses impôts des émissions auxquelles il lui sera impossible d’avoir accès sans y consacrer au moins 1000 $ par an afin de suivre l’évolution des « gadgets » et de payer les abonnements nécessaires ? 2. Elle est irresponsable en raison du fait que la retransmission en ondes « ordinaires » le dimanche soir de 19 h à 23 h ne compense en rien la disparition de l’opéra le samedi et ne vise en définitive qu’à faire taire les critiques. Que font les auditeurs et les auditrices le dimanche soir ? C’est généralement le souper en famille, les derniers rangements avant le début de la semaine et, pour des millions de Québécois et de Québécoises, plusieurs heures devant le petit écran pour écouter Tout le monde en parle ou Le banquier. Et il est à parier que les mélomanes dont la passion première est l’opéra préféreront regarder TFO, la télévision francophone et culturelle qui présente, depuis quelques années maintenant, des oeuvres lyriques le dimanche soir à compter de 20 h. La direction d’Espace musique n’était, semble-t-il, même pas au courant de la présence de TFO dans l’univers lyrique des francophones. Avec des créneaux horaires qui se chevauchent, Espace musique divise ainsi le public et fragmente son auditoire et celui de TFO. Pour ceux et celles qui carburent aux cotes d’écoute, la diminution de celle de Place à l’opéra ne deviendra-t-elle pas un autre motif pour éliminer de façon définitive l’opéra sur les ondes « ordinaires » de Radio-Canada ? 3. Elle est discriminatoire car elle traite les auditeurs et auditrices francophones et anglophones de Radio-Canada de façon différente. Pendant qu’Espace musique vide ses ondes de l’opéra le samedi après-midi, le réseau anglais de Radio-Canada maintient son émission Saturday Afternoon at the Opera. Le jour où l’opéra se taira sur les ondes du réseau français de Radio-Canada, CBC-Radio 2 confiera au surplus l’animation de sa grande émission lyrique du samedi après-midi au grand ténor canadien Ben Heppner. Il ne serait pas surprenant que les francophones choisissent d’écouter dorénavant l’opéra du samedi… sur la CBC !
Posted on: Fri, 04 Oct 2013 07:01:24 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015