Un petit aperçu juste pour remettre un peu les points sur Les I - TopicsExpress



          

Un petit aperçu juste pour remettre un peu les points sur Les I et les barres sur les T. jen ai marre de cette recrudescence d ignards et des nous on sait tous on est mieux que les autres , on les meilleurs et ainsi de suite .... Nation, nationalité et nationalisme La Nation, un concept essentiel A- La Nation nest pas un fait mais une idée B- Une idée historique C- Unité et divergence dans la Nation Deux modèles pour penser la Nation A Le modèle artificialiste, une construction volontaire B- Le modèle naturaliste, un sentiment communautaire C- Les Nations démocratiques, une combinaison deux types et le dépassement de la nation La Nation et les étrangers A- Une perception différente de létranger B- Rejet ou accueil de létranger Rien ne semble plus évident que lexistence des Nations à travers le monde. A ce compte, la Nation est un fait tangible, indubitable. Quant à la nationalité, elle est un concept politique qui définit lallégeance politique suprême dans le monde contemporain. Ainsi, être Français, cest être lié à la France par un lien privilégié et souvent exclusif (dans le cas dEtats qui ne reconnaissent pas le principe de la double nationalité). Cet aspect politique de la Nationalité se traduit par des droits et devoirs spécifiques du national à légard du pays de sa nationalité. Mais la Nation est en même temps autre chose quune condition politique objective définie par de tels droits et devoirs. Elle possède également un ancrage subjectif dans la personnalité de chacun dès lors quelle se fonde sur une appartenance : on est français parce quon partage avec tous les français un sentiment commun dappartenir au même groupe. On se sent français. Lidée nationale permet donc de définir à la fois une condition objective (le droit de la nationalité, les devoirs du citoyen) et une appartenance intime. Cest la puissance propre de lidée nationale : elle ne recouvre pas seulement un système politique, mais prétend senraciner en chacun des nationaux. Et cest cette intimité du sentiment national qui le rend exaltant. Lorsque la levée révolutionnaire défend la patrie en danger, cest toute une Nation qui sincarne dans la lutte commune. Pourtant lorsque cette passion nationale devient nationaliste, elle exacerbe à lextérieur le poids de haine contre les autres nations et encourage à lintérieur à lexclusion des étrangers. La dimension du conflit nest donc pas absente de lidée de Nation. Et lorsquil surgit entre les nations, il peut aboutir à la guerre. [...] Mais le sens moderne de la nation sest écarté de cette notion purement ethnique. Lidée nationale appelle une naissance commune qui peut renvoyer à une souche sociologique commune (les Français sociologiques sont les étrangers qui partagent la même culture que les Français de souche). Sous la Révolution avait été ainsi prévu doctroyer la nationalité française à ceux qui, vivant en France, auraient le même idéal révolutionnaire que celui quon prêtait à la nation française. Lidée de naissance commune dans nation nest donc pas spécifiquement biologique ou ethnique dautant quune telle définition ne sappliquerait à aucune des nations modernes. [...] [...] Il est en effet sur le territoire national mais nappartient pas à la nation. Il n’est donc être relié par rien dessentiel avec les nationaux, puisque tout ce qui pourrait légitimer sa présence - que ce soit son insertion sociale (création de liens damitié ou de famille), son apport en force économique et lenrichissement culturel quil apporte, sa capacité de renouveler la population - ou bien passe pour secondaire par rapport à lapparence nationale ou bien se voit considéré comme une menace. [...] [...] La notion de citoyenneté porte en elle-même un aspect contradictoire, d’inclusion et d’exclusion. La Cité grecque et romaine réservait aux seuls hommes libres l’accès à la citoyenneté. A l’inverse, l’Etat-nation, conçu par les révolutionnaires, repose sur la vision d’un accès de tous à la citoyenneté, tous les hommes étant par nature libres et égaux en droits. La citoyenneté tend donc en principe à l’universalité. Pourtant la notion même de citoyenneté exclut ceux qui sont étrangers à la collectivité nationale. [...] [...] Pour lui, la nation est un plébiscite de tous les jours. Il développe une conception du consentement commun à continuer le passé (possession en commun dun riche legs de souvenirs le désir de vivre ensemble, la volonté de faire valoir lhéritage quon a reçu indivis), la volonté de faire une nation - volonté que Renan demande de constater par référendum en Alsace occupée - soppose à la conception de Fichte pour lequel la nation reposerait sur lidée dune appartenance à un peuple primitif partageant une même culture et surtout une même langue. [...] [...] Un tel système est ouvert et permet lattribution de la nationalité et de droits égaux à des groupes différents et assure une volonté commune entre ses membres que sont les nationaux. Jean Leca note cependant que ces aspects positifs ne doivent pas masquer les graves tensions que le modèle produit. Tout dabord il rend mal compte de lidée de nation en raison de son ouverture même : où sarrête la volonté de vivre ensemble ? Par ailleurs pour Renan, le moment nest quune étape : les nations seraient un jour absorbées, en Europe particulièrement, dans une confédération. [...] [...] À Rome, les notables des peuples soumis. Dans le même ordre didée, si les princes se sont longtemps appelés les uns les autres mon cousin, cela signifiait que la division des peuples, des fiefs ninterféraient en rien avec un lien autrement plus fondamental, celui de la noblesse. Ainsi, jusquau XIXe siècle, la présence détrangers nest pas considérée comme gênante dans la plupart des pays européens. On y voyage facilement et les frontières sont ouvertes. Louis XVI avait pour conseillers très proches des banquiers italiens. [...] [...] Doù lidée que les sociétés modernes deviendraient multiculturelles, métissage de nations et de peuples. En revanche, ce multiculturalisme ne devient nation que sil accepte ce travail dunification, de mélange qui a créé historiquement et continue de constituer des nations. Entre la diversité et lémiettement, cest toute la vigueur des traditions politiques de lOccident qui se joue, leur capacité à déterminer un langage commun entre gens différents qui sache éviter tout aussi bien la tentation du repli sur une identité sclérosée que lindifférence de cultures coexistantes au sein dune société multiculturelle. [...] [...] Chaque élection mettait en cause le régime même et le système démocratique en vigueur. Ce nest que dans les années 1980 et non sans peine que les Français apprirent le consensus démocratique libéral. Le modèle naturaliste, un sentiment communautaire Le second modèle, naturaliste traduit la vision des communautés sociales comme des organismes naturels constituant les homes par des traditions et des cultures qui les différencient radicalement des étrangers et créent un entre-soi préexistant (Jean Leca). Ce modèle rend compte didentités nationales fortes et permet de les renforcer, voire de les créer lorsqu’elles sont instables. [...] [...] Ainsi lorsque des groupes distincts refusent la coexistence, la nation explose (nation yougoslave). Cest ce quon trouve aujourdhui dans les nations modernes sous le phénomène de réveil des nationalités (A. Glucksmann, le chaudron et la marmite) depuis la fin de la guerre froide. Raymond Aron les définissait en 1962, dans Paix et guerre entre les nations comme des groupements humains, caractérisé par un style propre de vie et de culture, par la conscience dêtre unique et la volonté de le rester par une nuance propre de langue et de culture. [...] [...] Nations, nationalité et nationalisme Rien ne semble plus évident que lexistence des Nations à travers le monde. À ce compte, la Nation est un fait tangible, indubitable. Quant à la nationalité, elle est un concept politique qui définit lallégeance politique suprême dans le monde contemporain. Ainsi, être Français, cest être lié à la France par un lien privilégié et souvent exclusif (dans le cas dEtats qui ne reconnaissent pas le principe de la double nationalité). Cet aspect politique de la Nationalité se traduit par des droits et devoirs spécifiques du national à légard du pays de sa nationalité. [...] source : 1-Hobsbawn, Eric, Nations et nationalisme depuis 1780, 1998, Gallimard 2-Nations et Nationalismes daprès les ouvrages dEric Hobsbawm et dErnest Gellner
Posted on: Fri, 01 Nov 2013 14:02:35 +0000

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