Un réseau des mafieux creuse un grand trou dans la caisse du - TopicsExpress



          

Un réseau des mafieux creuse un grand trou dans la caisse du Fonds d’Entretien Routier centrafricain A la faveur du changement intervenu dans le pays par la force des armes, la notion du nationalisme et du respect de l’autorité de l’Etat fait une part belle à l’instinct de destruction qui caractérise les centrafricains. Le pays est devenu est une véritable jungle où chacun agit selon son bon vouloir y compris les hommes de la loi sensés inculquer les vertus de la démocratie et de la justice. Malheureusement, ces sacro-saints principes sont foulés au pied par ces derniers. A son arrivée (négociée) au ministre de l’équipement, des travaux publics et du désenclavement, le premier reflexe de Me Crépin Mboli Goumba s’est empressé de s’enquérir du montant de recettes générées par le Fonds d’Entretien Routier (FER) à l’époque de François Bozizé en fuite. On lui communiquera un chiffre astronomique à plusieurs zéros c’est-à-dire 28 milliards de francs FCA. Connaissant parfaitement la rigueur et la bonne gouvernance qui sont les exigences de nos partenaires, les nouvelles autorités ont dérogé à cette règle cardinale. Les textes juridiques de base. Depuis 2005, la loi N° 05. 001 du 15 novembre 2005 modifiant et complétant certaines dispositions de l’ordonnance N°81. 002 du 5 janvier 1981, transformant l’ex-Fonds Routier en Fonds d’Entretien Routier à un office public et élargit ses activités à l’entretien des pistes rurales. Et elle est gérée par un conseil d’administration sous tutelle technique du ministère de l’équipement. Il appartient à ces conseils d’administration de procéder à un appel à manifestation d’intérêt pour recruter un DG. Ce qui a été fait en 2000 et qui a eu pour effets induits de convaincre les partenaires à savoir la Banque Mondiale à investir dans le secteur de la route. Un salaire mirobolant Malheureusement, après le changement intervenu dans le pays, ces textes ne sont pas respectés raison pour laquelle le nouveau Directeur Général du FER est nommé sans le consentement d’un conseil d’administration qui était à cette époque dissout par un décret de l’ancien chef de l’Etat. A sa prise de fonction, Me Crépin Mboli Goumba, ministre d’Etat à l’équipement, aux travaux publics et au désenclavement a nommé le sieur Hugues Tcheumeni de nationalité centrafricaine douteuse qui serait un intime à Mboli Goumba. Depuis lors, le nouveau DG et son ministre de tutelle se servent copieusement sans gêne de l’argent du FER. Cette dilapidation se fait à l’insu du premier ministre dont le dossier lui échapperait. C’est une aberration au moment où le pays manque énormément des ressources pour faire face à ses obligations régaliennes. A titre de rappel, le salaire d’un Directeur Général du FER est de 1,4 million de francs CFA. Aujourd’hui, Hugues Tcheumeni s’est attribué une coquette de 3 millions de Francs CFA dépassant largement le salaire d’un ministre et autres DG des sociétés d’Etat et d’économie mixte. Depuis sa nomination, il se rend régulièrement en France en visite familiale. sur les fonds propres du FER qui lui assurent les fais de séjour et les titres de voyage international. D’où sont alors les avantages du FER quand il s’agissait d’une villégiature ? Mboli Goumba fait la pluie et le beau temps au FER. C’est lui qui autorise les dépenses. Suspension de financement Certes, ces fonds proviennent des recettes propres de l’institution mais aussi des partenaires au développement de la Centrafrique notamment la Banque Mondiale, principal bailleur de fonds de FER. Dans la parution d’hier, le Pays est revenu sur la déclaration faite par Grégoire Binkert, Directeur des opérations et chef de la délégation d’une mission de la Banque Mondiale qui a séjourné récemment à Bangui. En effet, la Banque Mondiale a annoncé la suspension du financement de tous les projets de développement en cours en République Centrafricaine en raison de la trop grande insécurité dans le pays. Dans un passé récent, la Banque Mondiale avait proposé au gouvernement en 2000 de faire des reformes dans le domaine des infrastructures routières. La reforme concernait particulièrement la privatisation du FER et de l’Office National du Matériel (ONM), deux structures de l’Etat qui œuvrent dans le domaine de l’entretien routier. Ayant convaincu de la bonne volonté du gouvernement, la Banque Mondiale a eu à financer le financement du projet de bitumage du tronçon Bouar- Garoua-Mboulaye, à hauteur de 62 milliards de francs CFA en 2006. Il est important que le président de la République, le premier ministre de prendre leur responsabilité pour éviter au pays la gabegie, la concussion, la corruption et le détournement des biens publics sinon la République Centrafricaine perdra la confiance de ses partenaires au développement. Pour réussir cette transition, il faudrait, bien entendu, que tout le monde se jette à l’eau et que personne ne tire vers le bas. Est-ce de la diversion lorsque Michel Djotodia affirme la main sur le cœur qu’il n’aura pas d’impunité ? il faudrait une orthodoxie financière bien efficace pour continuer à bénéficier des aides extérieures car, les ponts écroulés de la capitale attendent d’être réhabilités ainsi que les pistes rurales. A la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) par exemple, les dispositions sont en train d’être prises pour que dans les tout prochains jours, le Conseil d’Administration mis en place puisse procéder au recrutement d’un DG. Alors pourquoi rien n’est fait à ce jour pour les autres offices publics ? Au FER, les reformes effectuées ont été de nature à ramener la bonne gouvernance et la confiance vis-à-vis des bailleurs de fonds. Les reformes en question concernent donc d’une part sur les assises juridiques et d’autre part sur l’élargissement de ses recettes. Cette volonté est basée sur la Redevance d’usage Routier(RUR) à un montant raisonnable en tenant compte de l’évolution des tarifs du carburant et éviter les fraudes constatées dans la vente des hydrocarbures. En définitive, les recettes du FER sont les recettes affectées du budget national, conformément à la loi de finances de l’exercice concerné. Elles sont essentiellement composées à 90% de la Redevance d’Usage Routier soit 55 francs CFA de prélèvement sur les litre de carburant principalement le super et le gas oïl mis à la consommation. Les autres ressources du FER sont les amendes du pesage, les taxes à l’essieu, le péage routier, les recettes des bacs et les diverses recettes. Toutes les recettes ont été triplées de 2003 à 2013 soit une augmentation de recettes se chiffrant à 28 milliards de francs CFA collectées dans 10 ans.
Posted on: Wed, 18 Sep 2013 11:42:34 +0000

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