edito: Erreurs de casting Mardi, 11 Juin 2013 Les politiciens donnent une piètre image de la politique. Pourtant, nos concitoyens ne sont pas exempts de reproches. Il leur appartient de se remettre en cause en relevant le niveau d’exigence à l’égard de nos dirigeants. La Communauté Internationale fait une fixation sur le retrait des candidatures d’Andry Rajoelina, Lalao Ravalomanana et Didier Ratsiraka, en raison de leur passé. Nous avons tendance à accepter cette option comme une évidence et à perdre tout sens critique. Quelle erreur collective d’appréciation de notre part ! La présence de nombreux candidats sur la ligne de départ d’une élection présidentielle pourrait constituer le gage de l’existence d’une démocratie aboutie et d’un pluralisme d’idées. Chez nous, la surabondance de candidats est un cache-misère car bien peu possèdent sens aigu de l’Etat. Nombreux sont ceux qui ne sont pas prêts à renoncer à leur sens développé des affaires personnelles pour se consacrer aux affaires publiques. Pour preuve, nombreux sont ceux qui n’ont aucun projet de société. Le sens patriotique est une chose mais le sens de l’Etat, de la loi, de l’intégrité et de l’intérêt général en est une autre. N’est-il pas naïf de croire que l’exclusion de ces 3 candidats sauvera notre nation et que les 38 autres candidats sont tous des symboles d’innocence et des icones de pureté? Il est question de revoir le casting de la Cour Electorale Spéciale mais ne serait-il pas plus judicieux de mieux examiner celui des candidats à l’élection présidentielle? La barre de la caution a été placée très haute mais les autres conditions d’éligibilité ne sont-elles pas essentielles ? Quelle est la valeur d’un casier judiciaire qui n’est pas à jour ou d’un certificat de régularité fiscale de complaisance ? Certains des 38 autres candidats trainent des casseroles. Pas de petites poêles à frire mais bien d’énormes casseroles, toutes aussi bruyantes, sinon davantage, que celles des 3 candidats controversés. Plusieurs individus, que l’on peut qualifier d’imposteurs, se sont portés candidats, non pas pour remporter le scrutin, mais dans le but d’obtenir une notoriété susceptible de leur apporter une immunité de façade. Ce calcul aboutit parfois au contraire du résultat espéré lorsque le candidat avec très peu de chances de victoire, mais qui se voyait déjà au sommet de l’affiche, est harcelé par ses créanciers. Bref, l’intrigue est là et le suspense est prometteur mais ce n’est pas avec une majorité de figurants et d’acteurs de série B que l’on fera un bon film. Il faut donc revoir le casting de la prochaine élection présidentielle. M. GASPARD lagazette-dgi/index.php?option=com_content&view=article&id=32030:edito-erreurs-de-casting&catid=56:edito&Itemid=65
Posted on: Tue, 11 Jun 2013 11:39:52 +0000
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