employés du textile sont exposés à des poussières végétales, à des micro-organismes bactériens ou fongiques et à des endotoxines. Historiquement l’intérêt des cliniciens et des chercheurs s’est d’abord porté sur la byssinose [50] décrite chez les travailleurs du coton et caractérisée par une sensation de constriction thoracique et/ou de dyspnée survenant dans les heures qui suivent la reprise de l’activité après une période d’éviction, disparaissant en fin de journée, mais susceptible à la longue de persister tout au long de la semaine. Le principal déterminant de la byssinose semble être l’inhalation d’endotoxines bactériennes, plus que la poussière de coton ellemême [51]. Des recherches plus récentes ont attiré l’attention sur le risque augmenté de bronchite chronique et de BPCO chez les travailleurs du textile. En 1997, une vaste étude britannique comparant la pré- valence de la bronchite chronique et la fonction respiratoire de 2 991 ouvriers du textile et de travailleurs exposés à des fibres minérales artificielles, a montré un risque de bronchite chronique significativement plus important chez les sujets exposés au coton, persistant après ajustement sur le tabagisme, particulièrement après l’âge de 45 ans : odds ratio 2,51 (IC 95 % : 1,3-4,9) [52]. Le risque de bronchite chronique était significativement corrélé à l’exposition aux poussières de coton. Dans cette étude le VEMS moyen des sujets porteurs de bronchite chronique était diminué d’environ 20 %. Plusieurs études prospectives ont montré un déclin accé- léré de la fonction respiratoire chez les travailleurs du coton [53-57]. Les facteurs identifiés, prédictifs d’un déclin accéléré du VEMS ou associés au développement d’une BPCO,
Posted on: Wed, 21 Aug 2013 05:35:51 +0000
Trending Topics
Recently Viewed Topics
© 2015